Raymond-Raoul Lambert

Raymond-Raoul Lambert, naît le 10 août 1894 à Montmorency dans le Val-d'Oise.

Soldat puis officier de réserve, il combat pendant les deux guerres mondiales[1].

Pendant les années 1930, il participe à plusieurs organismes d'aides aux réfugiés quittant l'Allemagne. En 1940, il dirige la revue L'Univers israélite[1].

Pendant l'Occupation nazie, il est le président du Comité d'assistance aux réfugiés (CAR) puis de l'Union générale des israélites de France. Son action y est controversée[2]. Serge Klarsfeld a cependant écrit : « Il nous paraît au total que l’UGIF a aidé incomparablement plus de Juifs à préserver leur liberté et leur vie qu’elle n’a contribué à en conduire à Drancy »[3]. Il croit durablement que la négociation permettra de limiter ou stopper le processus de déportation des Juifs[1].

Grand lecteur, il qualifie Les Beaux Draps de Céline de « pornographie attristante », et d'« infâme brochure » le texte de Drieu La Rochelle, Ne plus attendre, « qui prône la soumission aux vainqueurs avec de faux accents barrésiens »[1].

Il est arrêté à Marseille le 21 août puis déporté à Auschwitz le 7 décembre 1943 (convoi n° 64 au départ de Drancy)[4] avec sa famille : son épouse Simone Lambert, née Bloch, (née le 16 décembre 1902 à Paris), âgée de 40 ans et leurs enfants : Lionel, né le 17 avril 1929 dans le 16^e arrondissement de Paris et âgé de 14 ans, Marc, né le 26 juin 1932 dans le même arrondissement et âgé de 11 ans, Tony né le 26 juillet 1939 à Paris et âgé de 4 ans et Marie, née le 27 janvier 1942 à Marseille et âgée de 1 an. Les parents et les enfants sont arrêtés à Marseille et déportés dans le même convoi n^o 64 et assassinés, en 1943, à Auschwitz[5].

• Carnet d'un témoin, 1940-1943, présenté et annoté par Richard Cohen, Paris, Fayard, 1984