Raffinerie de Frontignan
La raffinerie de Frontignan est une raffinerie de pétrole située à Frontignan dans l'Hérault, en France. Créée en 1902, elle est transformée en dépôt de carburants depuis 1986.
Raffinerie de Frontignan | |
DĂ©pĂ´t de Frontignan, vue de la Gardiole | |
Présentation | |
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Coordonnées | 43° 25′ 51″ nord, 3° 44′ 58″ est |
Pays | France |
RĂ©gion | Occitanie |
Ville | Frontignan |
Compagnie | BP |
Fondation | 1903 |
Fermeture | 1986 |
Localisation | |
Historique
La Société industrielle française des pétroles achète des terrains à Frontignan en 1903. Le , le préfet de l'Hérault donne une autorisation pour la construction d'un dépôt d'huiles et d'essence avec une unité de distillation. Fin 1903, la société change de nom et est devenue Compagnie industrielle des pétroles (CIP)[1]. Elle s'étend alors sur 4 hectares, et est inaugurée en , la raffinerie est créée[2].
Le pétrole brut arrivait dans des tonneaux de bois depuis la Roumanie via le port de Sète. Il était ensuite acheminé vers la raffinerie par charrettes tirées par des chevaux. Ce n'est que plus tard que sera construit un pipeline le long du canal jusqu'au port de Sète.
Le , vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, elle subit un bombardement allié. La reconstruction est décidée dans le cadre du plan Marshall. Après d'importants travaux, l'activité reprend progressivement. À cette période, elle est l'unique raffinerie de France à produire des huiles de graissage issues de distillats provenant de la raffinerie de Lavéra.
Ce n'est qu'en qu'est construit le Sealine[3] afin d'acheminer le pétrole brut directement depuis des pétroliers en mer, une première en Europe.
La raffinerie traite jusqu'à 6 millions de tonnes par an. Par manque de rentabilité, la raffinerie ferme en 1986 et seul le dépôt de carburants est conservé.
Exploitation
La raffinerie était exploitée par le groupe Mobil[2]. Le dépôt appartient maintenant à GDH[4], filiale de BP, et est classé SEVESO seuil haut[5]. En , il possède une capacité de stockage de 966 600 m3 répartie dans 24 réservoirs[5].
Notes et références
- André Cablat - Maurice Nougaret - Jean Valette, la petite encyclopédie de Frontignan Lapeyrade, Frontignan, p. 121
- « Histoire de la raffinerie de Frontignan », sur thau-infos.fr (consulté le )
- « Vidéo de sa construction sur le site de l'INA », sur www.ina.fr, Institut national de l'audiovisuel
- Gestion de Dépôt d’Hydrocarbures
- BP France / GDH Frontignan, « Projet d’une nouvelle canalisation et d’installation d’un poste de déchargement pour le dépôt de Frontignan », sur http://www.herault.gouv.fr/, (consulté le ), p. 6