Rafael KubelĂk
Rafael JeronĂ˝m KubelĂk, nĂ© le Ă Bychory, près de Prague et mort le Ă Kastanienbaum, Canton de Lucerne, est un chef d'orchestre tchèque, naturalisĂ© suisse en 1967.
Nom de naissance | Rafael JeronĂ˝m KubelĂk |
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Naissance |
Bychory, près de Prague, Autriche-Hongrie |
Décès |
Kastanienbaum, canton de Lucerne, Suisse |
Activité principale | Chef d'orchestre |
Biographie
NĂ© en Autriche-Hongrie le lendemain de l'attentat de Sarajevo, il est l'un des huit enfants du violoniste Jan KubelĂk et de la comtesse hongroise Marianne Csáky-Szèll, nièce de Kálmán SzĂ©ll, ministre des Finances puis Premier ministre de Hongrie. La famille est Ă©tablie en SilĂ©sie sur les terres maternelles.
Le jeune Rafael assiste à l'âge de 14 ans aux obsèques de Leoš Janáček, musicien qui l'influencera profondément par la suite. Il étudie au conservatoire de Prague. Il donne son premier concert avec l'Orchestre philharmonique tchèque le . Il est nommé directeur du théâtre national de Brno, puis, en 1942, directeur musical à la Philharmonie tchèque, succédant à Vaclav Talich. À l'arrivée des communistes, il s'exile en 1948 en Angleterre, puis aux États-Unis. Il devient alors directeur musical de l'Orchestre symphonique de Chicago. Son attachement à la musique de son temps lui vaut d'être la cible régulière de Claudia Cassidy, critique locale. Quittant Chicago au bout de quelques années, il succède à Karl Rankl en qualité de directeur musical de Covent Garden, et en 1957 dirige et enregistre en première mondiale Les Troyens d'Hector Berlioz. Victime d'une campagne de dénigrement des chefs étrangers au sein de la maison, il décide de démissionner.
Il est nommé, à partir de 1961, directeur musical de l'Orchestre symphonique de la Radiodiffusion bavaroise, poste qu'il occupera pendant près de 20 ans[1]. En 1967, il est naturalisé suisse. Il dirige également régulièrement l'Orchestre du Concertgebouw d'Amsterdam, l'Orchestre philharmonique d'Israël, l'Orchestre philharmonique de Vienne ainsi que l'Orchestre philharmonique de Berlin. Après la chute du rideau de fer, il dirige en 1990 le concert d'ouverture du Festival du Printemps de Prague. À cette occasion, il retrouve l'Orchestre philharmonique tchèque qui le nomme chef honoraire après quarante-huit ans d'absence. En , il les dirige pour la dernière fois lors d'une mémorable tournée au Japon. En 1994, il doit arrêter la direction d'orchestre à la suite de graves ennuis de santé et s'en retire. Il meurt d'une insuffisance cardiaque le 12 août 1996, à l'âge de 82 ans. Il est incinéré. Ces cendres ont inhumé dans le caveau familial aux côtés de son père à Prague au cimetière d'Okres.
RĂ©pertoire
Son rĂ©pertoire s'Ă©tend de Jean-SĂ©bastien Bach aux contemporains, avec une prĂ©dilection pour la musique tchèque : AntonĂn Dvořák, BedĹ™ich Smetana, Leoš Janáček, ainsi que Bohuslav MartinĹŻ dont il crĂ©e plusieurs Ĺ“uvres. Ses enregistrements les plus marquants sont ceux rĂ©alisĂ©s avec l'orchestre philharmonique tchèque et avec l'orchestre de la radio bavaroise. Il a Ă©galement rĂ©alisĂ© une intĂ©grale des neuf symphonies de Beethoven pour Deutsche Grammophon avec neuf orchestres diffĂ©rents.
C'est un des chefs d'orchestre à l'origine de la redécouverte de l'opéra Les Troyens de Berlioz, qu'il présenta dans toute l'Europe en plusieurs langues.
Compositeur
L'activité de Kubelik comme compositeur est beaucoup moins connue, même si elle n'est pas négligeable quantitativement : cinq opéras, deux symphonies, cinq concertos — pour piano, pour violon… —, plusieurs pièces de musique religieuse, ainsi que de la musique de chambre.
Notes et références
- Alain Pâris (dir.), Le Nouveau Dictionnaire des interprètes, Paris, Laffont, coll. « Bouquins », (1re éd. 2004), 1366 p. (ISBN 978-2-221-14576-0, OCLC 908685632), p. 535.
Liens externes
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- (de) Bayerisches Musiker-Lexikon Online
- (en) Carnegie Hall
- (en) Discography of American Historical Recordings
- (en) Grove Music Online
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- (en) Muziekweb
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