Rafael Hernández Colón
Rafael Hernández Colón (né le à Ponce et mort le à San Juan (Porto Rico)[1]) est un homme politique portoricain qui a été le quatrième et le sixième gouverneur du Commonwealth de Porto Rico pendant trois mandats non consécutifs, de 1973 à 1977 et de 1985 à 1993.
Rafael Hernández Colón | |
Portrait de Rafael Hernández Colón. | |
Fonctions | |
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6e gouverneur du Commonwealth de Porto Rico | |
– (8 ans) |
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Élection | 6 novembre 1984 |
Réélection | 8 novembre 1988 |
Vice-président | Jaime Fuster Antonio Colorado |
Gouvernement | Administration Hernández Colón II |
Prédécesseur | Carlos Romero Barceló |
Successeur | Pedro Rosselló |
4e gouverneur du Commonwealth de Porto Rico | |
– (4 ans) |
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Élection | 7 novembre 1972 |
Vice-président | Jaime Benitez |
Gouvernement | Administration Hernández Colón I |
Prédécesseur | Luis A. Ferré |
Successeur | Carlos Romero Barceló |
Biographie | |
Nom de naissance | Rafael Hernández Colón |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Ponce (Porto Rico) |
Date de décès | |
Lieu de décès | San Juan (Porto Rico) |
Nationalité | Portoricaine |
Parti politique | Parti populaire démocrate |
Conjoint | Lila Mayoral Nelsa Lopez |
Profession | avocat |
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Liste des gouverneurs de Porto Rico | |
Homme politique expérimenté, Rafael Hernández Colón détient le record du plus jeune gouverneur de Porto Rico, après avoir remporté son premier mandat à l'âge de 36 ans. Hernández est également le détenteur du nombre de candidature au poste de gouverneur, soit cinq fois. Pendant ses mandats en tant que gouverneur, l'administration Hernández Colón était connue pour avoir tenté de revigorer l'économie portoricaine ainsi que la défense du statut politique actuel de l'île.
Biographie
Carrière politique
Hernández Colón s'est affilié au Parti populaire démocrate (PPD). Il a été commissaire associé de la fonction publique sous le mandat du gouverneur Roberto Sánchez Vilella. En 1965, il est nommé secrétaire au ministère de la Justice.
Premier mandat (1973-1977)
Durant son premier mandat, l'île a été ravagée par la récession provoquée par la crise pétrolière de 1973, qui a particulièrement frappé Porto Rico en raison des nombreuses activités directement liées à la transformation du pétrole à Porto Rico. Après l’adoption de mesures d’austérité et d’augmentations des impôts, l’économie se redressa en 1976. En 1973, il a nommé un comité chargé de renforcer le statut de Porto Rico dans le Commonwealth conformément au mandat du peuple aux élections de 1967. Le Comité a présenté un rapport et une proposition relative à un pacte d'union permanente entre Porto Rico et les États-Unis, élargissant l'autonomie de Porto Rico en matière d'affaires locales, élargissant son droit de participer aux affaires internationales et créant un mécanisme permettant de s'opposer à l'application automatique des lois fédérales[2]. En 1974, Time Magazine a reconnu Rafael Hernandez Colón comme l'un des plus jeunes leaders mondiaux. Le secrétaire au Trésor, Salvador Casellas, et le commissaire résident, Jaime Benítez, ont plaidé avec succès pour que le Congrès adopte l'article 936, ce qui créait un incitatif fiscal pour les sociétés américaines établies à Porto Rico. L'incitation est restée active jusqu'en 1996, lorsque le Congrès a adopté une élimination progressive qui a pris fin en 2006. Son élimination est souvent considérée comme l'une des causes principales de la crise budgétaire et économique actuelle de Porto Rico[3].
En 1976, il se présente pour un second mandat mais il est battu par le candidat du Nouveau Parti progressiste et maire de San Juan, Carlos Romero Barceló.
Deuxième et troisième mandats (1985-1993)
Hernández Colón a encore couru contre Romero Barceló aux élections de et a été victorieux à près de 54 000 voix (48 à 45 % respectivement). Il a de nouveau été réélu aux élections de 1988, devançant de 49 à 46 % son principal rival, Baltasar Corrada del Río.
Dans le cadre de sa campagne électorale de 1984, Hernandez Colon a publié un album de musique country portoricaine intitulé "Ahora Es Que Vamos" ("Here We Go Now")[4]. Durant cette période, Porto Rico a connu un boom économique avec une croissance du PIB de 5% au cours des années 1987-1989, la plus haute depuis l’opération Bootstrap et le boom économique aux États-Unis. Le taux de chômage a chuté de façon drastique au cours de son mandat, passant d'un record historique de 25% en 1983 à 12,0% en 1990. Il a perdu sa popularité avec le controversé Pabellon de Sevilla, tentative de représentation de Porto Rico à l'Exposition universelle de Séville en 1992. En , Hernández a annoncé qu'il ne se représenterait pas. Le , Hernandez Colón a démissionné de ses fonctions de président du Parti populaire démocrate, poste qu'il occupait depuis 23 ans. La sénatrice Victoria Munoz Mendoza a succédé à Hernandez Colon à la présidence du parti et deviendrait plus tard une candidate au poste de gouverneur.
Famille
Hernández Colón s'est marié avec Lila Mayoral Wirshing le . Début 2003, Lila Mayoral Wirshing est décédée d'un cancer. Hernandez Colon et Mayoral Wirshing ont eu quatre enfants : Rafael, Jose Alfredo, Dora Mercedes et Juan Eugenio.
Juan Eugenio Hernandez Mayoral est devenu sénateur au Sénat de Porto Rico. Hernández Colón s'est ensuite marié avec l'avocate Nelsa López à la fin de 2004. Il a sa résidence principale dans sa ville natale de Ponce, dans le quartier historique du centre-ville .
Notes et références
- Ex-Puerto Rico Gov. Rafael Hernández Colón dies at 82
- Rafael Hernández Colon, Hacia la meta final: El Nuevo Pacto, San Juan, Editorial Calle Sol, , 87 p. (ISBN 9780982947302)
- John W. Schoen, « Here's how an obscure tax change sank Puerto Rico's economy », CNBC, (lire en ligne, consulté le )
- « ebay.com/itm/RAFAEL-HERNANDEZ-… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).