RĂŞves immoraux
RĂŞves immoraux est une chanson de Patrick Juvet, sorti en 1982 et extraite de l'album du mĂŞme nom.
Face B | Du Tac Au Tac |
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Sortie | 1982 |
Enregistré |
Septembre-octobre 1981[1] Studios Mountain, Montreux |
Durée | 4:44 |
Genre | Chanson française, musique pop |
Format | 45 tours |
Auteur | Jean-Loup Dabadie |
Compositeur | Patrick Juvet |
Producteur | David Richards |
Label | Barclay |
Singles de Patrick Juvet
Clip vidéo
[vidéo] Rêves immoraux (Archive INA) sur YouTube
Historique
Genèse et développement
En 1981, Patrick Juvet connaît une période professionnelle difficile. Après des années 1970 où il a connu d'innombrables succès en variant les genres (pop, rock, disco), le chanteur voit les ventes de ses disques diminuer à la suite du déclin du disco[2]. Son précédent album, Still Alive, mélange de funk et de rock, ne connaît pas le même accueil commercial que ses opus précédents[2]. L'artiste souhaite revenir à un répertoire en français et s'attelle à la préparation de son nouvel album avec des auteurs tels que Nicolas Peyrac et Jean-Loup Dabadie, avec lequel il devait collaborer avant son départ pour les États-Unis[2].
Touché par les textes de Dabadie qu'il a écrit pour Julien Clerc et Michel Polnareff, Juvet lui fait confiance pour écrire les paroles sur ses compositions et lui donne une cassette sur laquelle il a joué une mélodie au piano[2]. Inspiré, Dabadie écrit un texte hommage à la beauté de Romy Schneider, mais Juvet, ayant déjà dédié une chanson à Jessica Lange, décline ce que lui propose l'auteur de peur de se répéter[2]. Dabadie reprend alors le texte pour dédier la chanson de manière universelle aux femmes, mais Juvet voit à nouveau une référence à son tube Où sont les femmes ? et propose à son parolier quelque chose d'inédit en écrivant un texte qui lui ressemble, célébrant son amour et désir pour les femmes mais aussi pour les hommes[2].
Dabadie écrit alors un texte qui s’attache alors à évoquer ce thème de la bisexualité à travers le prisme du rêve, non sans un certain romantisme, et en multipliant les symboles et les références sulfureuses et en posant trois thématiques distinctes : le rêve, la nuit et l’interdit[2]. Initialement, le titre devait s'appeler Rêves interdits ou Rêves défendus[2]. Puis, en condensant ses six pages d’idées, il tient enfin le texte de Rêves immoraux, qui séduit immédiatement le chanteur et qui aura la lourde tâche de soutenir le nouvel album[2].
Enregistrement
La chanson, tout comme l'album, est enregistré de septembre à octobre 1981 aux Studios Mountain, à Montreux en Suisse[1], qui appartient au groupe Queen[3] et sous la houlette du producteur David Richards, avec lequel Juvet avait déjà travaillé[2]. Pour l'arrangement de la chanson, Juvet et Richards optent quelque chose de simple : le thème au piano joué par Juvet et des nappes de synthétiseurs au refrain par Richards[2].
Sortie et accueil
Rêves immoraux sort en single au printemps 1982 pour promouvoir l'album du même nom dont il est extrait. Si certaines radios passent régulièrement le morceau, se hissant dans le top 10 sur RMC et le top 15 sur RTL en mai 1982, le texte du titre fait grincer des dents, malgré les avancées sociétales récentes comme la dépénalisation de l'homosexualité[2]. La chanson ne connaît pas un énorme succès avec seulement 65 000 exemplaires du 45 tours vendus[2], se contentant d'une présence de neuf semaines dans les meilleures ventes de singles du 18 avril au [4], dont une à la 42e place[4].
Notes et références
- (en) « Patrick Juvet - Rêves Immoraux », sur Discogs (consulté le ).
- « Patrick Juvet - Rêves immoraux », sur Popmusicdeluxe.fr, (consulté le ).
- « MPT - FFAD », sur mercuryphoenixtrust.com (consulté le ).
- Classements français de Patrick Juvet