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RĂ©flexe de flexion

Le réflexe de flexion encore appelé réflexe de retrait, réflexe ipsilatéral de flexion, réflexe de flexion nociceptive ou réflexe de retrait des fléchisseurs est un réflexe spinal destiné à protéger le corps contre les stimuli nuisibles, il est polysynaptique[1].

Exemple

Le rĂ©flexe de retrait se manifeste par exemple lorsqu'une personne touche un objet brĂ»lant et retire instinctivement sa main sans rĂ©flĂ©chir[2]. La chaleur a en fait stimulĂ© les rĂ©cepteurs de tempĂ©rature et de douleur de la peau. Ces rĂ©cepteurs de la peau transmettent alors un message aux centres nerveux sous la forme d'influx d'environ 100 mV d'amplitude appelĂ©s potentiel d'action dont la frĂ©quence varie en fonction de l'intensitĂ© du stimulus appliquĂ©, ici la chaleur. Cet enchaĂ®nement dĂ©clenche une impulsion sensorielle qui se rend jusqu'au système nerveux central en passant par les neurones de le moelle Ă©pinière. Or le neurone sensoriel Ă©change alors directement avec les neurones spinaux qui se connectent directement aux motoneurones (sans qu'il y ait eu encore retour d'information ou commande du cerveau). Le rĂ©flexe coordonne rapidement les contractions de tous les muscles flĂ©chisseurs et les relâchements des extenseurs de ce membre, ce qui entraĂ®ne un retrait soudain du stimulus potentiellement dangereux[3] . Un rĂ©flexe de retrait est mĂ©diĂ© par un rĂ©flexe polysynaptique qui entraĂ®ne la stimulation de nombreux motoneurones afin de donner une rĂ©ponse rapide. GĂ©nĂ©ralement chaque membre est pourvu d'au moins deux muscles : le flĂ©chisseur qui le flĂ©chit et l’extenseur qui l'Ă©tend.

Une fois qu'un rĂ©cepteur de danger (appelĂ© "nocicepteur") a Ă©tĂ© stimulĂ©, le signal voyage aussi via le nerf sensoriel jusqu'Ă  la corne dorsale (postĂ©rieure) de la moelle Ă©pinière. Le nerf est connectĂ© avec les motoneurones ipsilatĂ©raux (du mĂŞme cĂ´tĂ©) qui sortent de la corne ventrale (antĂ©rieure) de la moelle Ă©pinière et travaillent Ă  Ă©loigner la partie du corps exposĂ©e au danger dans un dĂ©lai de 0,5 seconde[1]. Ainsi un motoneurone va inhiber le muscle extenseur du bras. La cellule en T a alors transmis deux messages Ă  deux circuits interneurones, l’un excitateur qui excite le muscle flĂ©chisseur ce qui conduit au retrait du bras devant la source de chaleur et l’autre inhibiteur qui inhibe le muscle extenseur.

Réflexe de flexion de l'avant bras sur le bras lors d'une brûlure du doigt.

Réflexe d'extension croisée consécutif

Dans le même temps, le neurone sensoriel est aussi connecté avec le motoneurone de la corne antérieure controlatérale. Ce motoneurone stabilise le côté non blessé du corps (par exemple, en préparant l'autre jambe à supporter tout le poids du corps lorsque l'autre pied a marché sur une punaise). En même temps que sont activées ces deux synapses, le neurone sensoriel envoie également des signaux le long de la moelle épinière pour amener les motoneurones d'autres étages à contracter les muscles qui déplacent le centre de gravité du corps afin de maintenir l'équilibre. Cette stimulation controlatérale des motoneurones pour stabiliser le corps est appelée le réflexe d'extension croisée, et résulte du réflexe de retrait (généralement dans les membres inférieurs)[4].

Au delà du réflexe

Le réflexe ne concerne pas que la moelle épinière, il y a des voies ascendantes pour transmettre la "sensation" de douleur au cerveau par l’intermédiaire d’un neuromédiateur. Mais le réflexe en lui-même n’a pas besoin de la sensation pour réagir. Le rôle de la sensation est d'interagir avec la volonté, lorsque par exemple on ne veut pas retirer la main d'une casserole, alors qu'elle nous brûle, pour l'apporter jusqu'à l'évier. Dans ce cas, il y a inhibition volontaire du muscle extenseur.

Références

  1. (en) Solomon Schmidt, Human Anatomy & Physiology, Saunders College Publishing, , 2e éd. (ISBN 0-03-011914-6, lire en ligne), « 13 », p. 470.
  2. (en) Keir G Pearson et James EGordon, chap. 35 « Spinal Reflexes », dans Eric R Kandel, James H Schwartz, Thomas M Jessell, Steven A Siegelbaum, AJ Hudspeth, Principles of Neural Science, McGraw-Hill, , 5e éd. (ISBN 978-0-07-139011-8), p. 790-811.
  3. (en) Gary Thibodeau et Kevin Patton, Structure & Function of the Body, Mosby, Inc, , 11e Ă©d. (ISBN 0-323-01082-2, lire en ligne), p. 170.
  4. (en) KS Saladin, Anatomy and Physiology: The Unity of Form and Function, New York, McGraw-Hill, , 8e Ă©d. (ISBN 978-1-259-27772-6), p. 498.

Voir aussi


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