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Référendum constitutionnel centrafricain de 2023

Le référendum constitutionnel centrafricain de 2023 a lieu le afin de permettre à la population de la République centrafricaine de se prononcer sur l'adoption d'une nouvelle constitution devant remplacer celle de 2015.

Référendum constitutionnel centrafricain de 2023
Nouvelle constitution
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Porté par le président Faustin-Archange Touadéra, la nouvelle constitution vise essentiellement à permettre à ce dernier de se présenter pour un troisième mandat présidentiel, ce que la constitution de 2015 lui interdit.

Contexte

Élu en 2015 et réélu en 2020, le président Faustin-Archange Touadéra ne peut se porter candidat lors de la prochaine élection présidentielle prévue en 2025, la Constitution centrafricaine de 2015 interdisant explicitement au chef de l’État de briguer un troisième mandat[1]. L'article 35 dispose ainsi qu'« En aucun cas, le Président de la République ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ou le proroger pour quelque motif que ce soit. »[2]

Par le biais de son parti, le Mouvement Cœurs unis (MCU), qui détient la majorité relative à l'Assemblée nationale, Touadéra initie en 2022 un projet de mise en place d'un comité chargé d'organiser un référendum en vue d'un changement de constitution, ce qui abolirait la limite à deux mandats. Soumis au contrôle de constitutionnalité de la Cour constitutionnelle, le projet est cependant jugé inconstitutionnel courant septembre 2022, la Cour jugeant qu'il s'agit d'une prérogative du Sénat, toujours en attente d'être mis en place[3] - [4]. Dés le mois suivant, la présidente de la cour, Danièle Darlan, est mise à la retraite d'office par décret présidentiel. Bien qu'inconstitutionnelle, cette manœuvre aboutit, Danièle Darlan renonçant finalement à s'y opposer[5] - [1].

Le 20 janvier 2023, la Cour constitutionnelle juge cette fois-ci conforme la loi relative à l'organisation du référendum constitutionnelle[1]. Trois mois plus tard, Faustin-Archange Touadéra annonce la convocation par décret du référendum, dont la date est fixée au 30 juillet suivant, précédée d'une période de campagne du 15 au 28[6] - [7]. Cette décision est vivement critiquée par l'opposition, réunie au sein du Bloc républicain pour la défense de la Constitution (BRDC). L'opposition juge ainsi la Cour « aux ordres » du président, sa décision « illégitime » et « sans valeurs », et accuse Faustin-Archange Touadéra de vouloir devenir « président à vie »[1] - [8] - [9].

Résultats

Résultats nationaux
Choix Votes %
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Contre
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Votes blancs et invalides
Total 100
Abstention
Inscrits/Participation

Notes et références

  1. « Vers un référendum constitutionnel en Centrafrique: réactions contrastées de la classe politique », sur www.pressafrik.com (consulté le ).
  2. Constitution de 2015
  3. AfricaNews, « Centrafrique : le référendum constitutionnel de Touadéra critiqué », sur Africanews, (consulté le ).
  4. « En Centrafrique, le président Touadéra annonce un référendum pour une nouvelle Constitution », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  5. « Centrafrique: la Cour constitutionnelle entérine le départ de Danièle Darlan », Radio France internationale, (lire en ligne)
  6. « Le président centrafricain annonce un référendum constitutionnel (décret) », sur french.news.cn, (consulté le ).
  7. « Le gouvernement centrafricain confirme le financement du référendum constitutionnel », sur NouvellesPlus, (consulté le ).
  8. « En Centrafrique, un référendum constitutionnel suscite des controverses », sur TV5MONDE - Informations, (consulté le ).
  9. « Centrafrique: le BRDC s’oppose au référendum constitutionnel du président Touadéra », sur RFI, RFI, (consulté le ).
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