Pyxide (vase)
La pyxide (en grec ancien πυξίς / puxĂs ; gĂ©nitif singulier : πυξίδος / puxĂdos) est un petit vase rond, Ă fond plat (parfois pointu Ă l'Ă©poque gĂ©omĂ©trique, lorsque des trous permettaient de le suspendre), sans anses et gĂ©nĂ©ralement dotĂ© d'un couvercle commun de l'antiquitĂ© grĂ©co-romaine. Cette petite boĂ®te servait Ă stocker des produits cosmĂ©tiques (fard ou poudre) ou de coffret Ă bijoux. La plupart des pyxides parvenues jusqu'Ă aujourd'hui sont des poteries mais peuvent Ă©galement ĂŞtre faites de bois, de mĂ©tal, d'ivoire ou d'autres matĂ©riaux, en particulier lorsqu'elles furent fabriquĂ©es Ă une Ă©poque plus tardive. La Corinthe se spĂ©cialise dans sa fabrication et son exportation dès le VIe siècle av. J.-C.[1]. C'est de cette citĂ© que provient le nom de cet objet alors qu'il Ă©tait fabriquĂ© en bois de buis (puksos). La forme gĂ©nĂ©rale des pyxides remonte Ă la poterie typique de la pĂ©riode protogĂ©omĂ©trique athĂ©nienne, bien que d'autres types de formes aient Ă©tĂ© retrouvĂ©es dans la citĂ©.
À l'origine, les deux variétés de pyxides fabriquées avaient soit un fond plat soit un fond pointu. Les pyxides à fond pointu ne furent plus utilisées après le IXe siècle av. J.-C. alors que celles à fond plat perdurèrent tout au long de la période géométrique, s'élargissant avec le temps. Le couvercle présente souvent des poignées ouvragées, les parois sont souvent légèrement convexes. Au cours du VIe siècle av. J.-C. cependant, Athènes produisit des pyxides aux parois concaves, facilitant leur saisie lorsqu'elles étaient rangées les unes à côté des autres. On retrouvera cette caractéristique sur les albarelles du Moyen Âge. Le décor des pyxides figure souvent le passage d'une jeune mariée de sa maison à celle de son époux lors de son mariage.
Le Moyen Âge voit un déplacement de sa fonction en en faisant un coffret à hosties.
Notes et références
- Michèle Bimbenet-Privat, exposition « Le bain et le miroir », Musée de la Renaissance, château d’Ecouen, 2009