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Puhiwahine

Rihi Puhiwahine Te Rangi-hirawea, de son nom de femme mariĂ©e Rihi Gotty, surtout connue sous le nom de Puhiwahine, nĂ©e vers 1816 et morte le [1], est une compositrice nĂ©o-zĂ©landaise de chants (waiata) maori. Elle est dĂ©crite comme « la plus grande de tous Â» les poètes et compositeurs maori du XIXe siècle[1].

Rihi Puhiwahine Te Rangi-hirawea
Description de l'image Puhiwahine.jpg.
Naissance v. 1816
Décès
Ongarue
Auteur
Langue d’écriture maori
Genres
waiata (chants)

Biographie

Elle naĂ®t aux abords de la rivière Taringamotu, près de Taumarunui. Ses deux parents sont de l’iwi (tribu) Ngati Tuwharetoa, mais elle est Ă©galement d'ascendance Ngati Maniapoto. Jeune fille, elle apprend de sa mère les chants de sa tribu, ainsi que la pratique artistique du poĂŻ spĂ©cifique aux Ngati Tuwharetoa. Lors de voyages auprès d'autres tribus, elle est remarquĂ©e pour « ses talents artistiques, son esprit et son charme Â». Elle tombe amoureuse de Hauauru, un jeune chef des Ngati Maniapoto, mais ses frères lui interdisent de l'Ă©pouser car elle ne serait que sa seconde Ă©pouse, un dĂ©classement social. Leur histoire d'amour est interrompue, mais inspire les chants qu'elle compose par la suite[1].

Lors d'une visite Ă  l'Ă®le du Sud, elle rencontre des EuropĂ©ens Ă  la demeure de Taiaroa, un chef important des Ngai Tahu. Elle apprend « quelques mots d'anglais Â», qu'elle incorpore Ă  certains de ses chants. Plus tard, dans la baie des ĂŽles dans le nord de la Nouvelle-ZĂ©lande, elle se fiance Ă  Te Poihipi, un chef local, mais en l'absence de ses frères elle n'est pas autorisĂ©e Ă  l'Ă©pouser. Par la suite Ă  Whatiwhatihoe, au pied du mont Pirongia dans le Waikato, elle vit une brève histoire d'amour avec Te Mahutu Te Toko, un chef de l’iwi Maruapoto, « bon chanteur et bon orateur, dotĂ© d'un vif sens de la rĂ©partie Â», avant d'ĂŞtre interrompue une nouvelle fois par ses frères Ketu et Maraku. Elle compose pour Te Mahutu un chant d'amour qui demeure populaire Ă  la fin du XXe siècle, et est souvent chantĂ© lors de cĂ©rĂ©monies de noces, ou d'adieux[1].

« He waiata aroha mo Te Mahutu Te Toko Â» (chant d'amour pour Te Mahutu Te Toko)[2] - [3] :

Paroles

Ka eke ki Wairaka,
Ka titiro whakamuri;
Kati ko te aroha
Te tapui i Kakepuku.
Kia rere arorangi
Te tihi ki Pirongia,
Kei raro koe, e Toko!
Taku hoa tungane.
Naku ano koe
Huri atu ki muri,
Mokai te ngakau
Te whakatau iho
Kia po ruatia
E awhi kiri ana.

Kati au ka hoki
Ki toku whenua tupu,
Te wai-koropupu,
E ki a mai nei
I Hawaiki ra ano,
No Ngatoro-i-rangi,
I hu ra i Tongariro
Ka mahana ki tana kiri.
Na Rangi mai ano
Nana i marena,
Ko Pihanga te wahine,
Ai hu, ai hau,
Ai marangai kiri,
Ki te muri e-i!
Kokiri e!

Vers 1845 elle rencontre puis épouse John Gotty, né Johann Goethe, colon né en Allemagne et qui a anglicisé son nom. Le couple s'installe à Wanganui, gère un hôtel, et a deux fils. Après la mort de son époux en 1893, elle retourne s'installer sur ses terres tribales, et meurt à Ongarue en 1906[1].

Références

  1. (en) Te Aue Davis, "Puhiwahine Te Rangi-hirawea, Rihi", Dictionary of New Zealand Biography, 1993
  2. (en) James Cowan, Legends of the Maori, vol. 1, 1987, p.306
  3. (en) Pei Te Hurinui Jones, Puhiwahine - Maori Poetess, vol. 2, 1959, p.17
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