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Pseudofungi

Heterokontimycotina • Pseudochampignon

Pseudofungi
Description de cette image, également commentée ci-après
Modèle Brendel de Phytophthora infestans, un pseudochampignon Oomycète qui infecte la pomme de terre.

Sous-division

Pseudofungi
Caval.-Sm., 1989

Pseudofungi, les pseudochampignons, est une sous-division d'organismes eucaryotes unicellulaires ou pluricellulaires Hétérocontes[1] - [2], également connu sous le nom d'Heterokontimycotina[3]. Il comprend les Oomycètes et les Hyphochytriomycetes[3]. Bien que de nombreux traits biochimiques, ultrastructuraux et génétiques les placent clairement dans les Hétérocontes, leur type de croissance comprenant des hyphes et leur mode de nutrition par osmotrophie ressemblent à ceux des champignons vrais du groupe des Fungi. Cependant, ils n'y sont pas étroitement apparentés[3].

Taxinomie

Dans les années , Thomas Cavalier-Smith reconnait que les principales lignées de champignons-algues, autrement nommés Phycomycètes, ne doivent plus être considérées comme des champignons, et il crée le groupe des pseudochampignons pour les différencier. Il classe ces organismes dans un nouveau règne, les Chromistes, qui rassemble également les Diatomées et les Algues brunes[4] - [5]

Systématique

Les pseudochampignons descendraient d'algues chromistes unicellulaires hétérokontes qui auraient perdu leurs plastes permettant d'effectuer la photosynthèse, l'existence de plastes endosymbiotiques d'algues rouges ayant été démontrée[6]. De là, un proto-pseudochampignon unicellulaire hétérotrophe, probablement un parasite de champignon, aurait obtenu ses gènes fongiques par transfert horizontal de gènes, ce qui aurait conduit au développement d'une multicellularité fongique convergente[7], expliquant pourquoi la paroi cellulaire des pseudochampignons est parfois constituée à la fois de chitine et de cellulose. Les interrelations du groupe sont les suivantes :

Pseudofungi
(unicellulaires)

Developayella


(pluricellulaires)


Notes et références

  1. (en) Ingvild Riisberg, Russell J.S. Orr, Ragnhild Kluge et Kamran Shalchian-Tabrizi, « Seven Gene Phylogeny of Heterokonts », Protist, vol. 160, no 2,‎ , p. 191–204 (DOI 10.1016/j.protis.2008.11.004)
  2. (en) Thomas Cavalier-Smith et Ema E-Y. Chao, « Phylogeny and Megasystematics of Phagotrophic Heterokonts (Kingdom Chromista) », Journal of Molecular Evolution, vol. 62, no 4,‎ , p. 388–420 (ISSN 0022-2844 et 1432-1432, DOI 10.1007/s00239-004-0353-8)
  3. (en) Van der Auwera & al., « The phylogeny of the Hyphochytriomycota as deduced from ribosomal RNA sequences of Hyphochytrium catenoides. », Molecular Biology and Evolution,‎ (ISSN 1537-1719, DOI 10.1093/oxfordjournals.molbev.a040245, lire en ligne)
  4. (en) Thomas Cavalier-Smith, « Eukaryote kingdoms: Seven or nine? », Biosystems, vol. 14, nos 3-4,‎ , p. 461–481 (DOI 10.1016/0303-2647(81)90050-2).
  5. (en) Thomas Cavalier-Smith, « The origin of fungi and pseudofungi », dans A. D. M. Rayner, C. M. Brasier & D. Moore, Evolutionary biology of the fungi, Cambridge, Cambridge University Press, , p. 339–353.
  6. (en) Thomas A. Richards et Nicholas J. Talbot, « Plant Parasitic Oomycetes Such as Phytophthora Species Contain Genes Derived from Three Eukaryotic Lineages », Plant Signaling & Behavior, vol. 2, no 2,‎ , p. 112–114 (ISSN 1559-2324, PMID 19704752, PMCID PMC2633911, DOI 10.4161/psb.2.2.3640, lire en ligne)
  7. (en) Thomas A. Richards, Joel B. Dacks, Joanna M. Jenkinson et Christopher R. Thornton, « Evolution of Filamentous Plant Pathogens: Gene Exchange across Eukaryotic Kingdoms », Current Biology, vol. 16, no 18,‎ , p. 1857–1864 (DOI 10.1016/j.cub.2006.07.052, lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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