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Pseudo-distance

Dans les techniques de gĂ©opositionnement, on appelle « pseudo-distance Â» une mesure indirecte de distance fondĂ©e sur les dates d'Ă©mission et de rĂ©ception d'un signal. Lorsque les horloges Ă  l'Ă©mission et Ă  la rĂ©ception sont synchronisĂ©es, la distance () entre Ă©metteur et rĂ©cepteur peut se dĂ©duire, en effet, directement du temps () mis pour recevoir le signal, sous rĂ©serve de connaĂźtre la vitesse moyenne () de propagation du signal entre Ă©metteur et rĂ©cepteur () ; mais lorsque les horloges d'Ă©mission et de rĂ©ception ne sont pas synchronisĂ©es et que le dĂ©calage de ces horloges est inconnu, le temps de propagation exact est inconnu, et le produit n'est pas une distance, mais une pseudo-distance[1].

Le dĂ©calage des horloges peut ĂȘtre introduit comme une inconnue supplĂ©mentaire dans un systĂšme d'Ă©quations d'observation : si l'on dispose d'assez de mesures, on peut calculer Ă  la fois les coordonnĂ©es du rĂ©cepteur et le dĂ©calage des horloges, et ainsi transformer la pseudo-distance en distance rĂ©elle.

Un exemple classique est celui du GPS. Les horloges des satellites Ă©tant synchronisĂ©es sur une source commune (le « temps GPS Â»), il suffit de recevoir des signaux de quatre satellites pour disposer de quatre « pseudo-distances Â», calculĂ©es en multipliant le temps de parcours entachĂ© de l'erreur de synchronisation de l'horloge du rĂ©cepteur par la vitesse de propagation ; la rĂ©solution du systĂšme de quatre Ă©quations Ă  quatre inconnues permet d'accĂ©der Ă  celles-ci : les trois coordonnĂ©es du rĂ©cepteur et le dĂ©calage de son horloge par rapport aux horloges des satellites.

Pour mesurer la pseudo-distance Ă  un satellite, le rĂ©cepteur GPS capte et analyse le signal Ă©mis par celui-ci modulĂ© par le code C/A ou le code P. Chaque satellite a un algorithme de gĂ©nĂ©ration pseudo-alĂ©atoire de signal diffĂ©rent : un code parmi 31 pour le code C/A ; une portion de la sĂ©quence totale en ce qui concerne le code P. Cela permet au rĂ©cepteur de l’identifier, et de calculer le temps de transmission du message. Un moment reprĂ©sentatif du code portĂ© par ce signal est appelĂ© « marque horaire Â» et l’algorithme en est connu du rĂ©cepteur, qui, en juxtaposant le code reçu Ă  celui qu’il gĂ©nĂšre, est alors capable de mesurer le retard. C’est en multipliant ce dernier par la vitesse de l’onde que l’on peut calculer la pseudo-distance.

Le retard se lit grùce au décalage du signal reçu avec la marque horaire.

Exemple : si le retard mesuré est de 72 millisecondes, la pseudo-distance vaut alors :

.

Pour avoir une idĂ©e de l’ordre de grandeur du retard mesurĂ©, il faut prendre en considĂ©ration la distance du satellite au rĂ©cepteur. Le satellite Ă©tant distant de la terre de 20 200 kilomĂštres, la distance rĂ©elle varie de 20 200 Ă  26 000 kilomĂštres, le retard est donc compris entre 67 et 86 millisecondes.

Intervalles de temps de parcours de l'onde jusqu'au récepteur GPS en fonction de la distance.

Les pseudo-distances sont aussi utilisées pour l'emploi du mode circulaire (en fait, pseudo-circulaire) des systÚmes de radiolocalisation hyperboliques dont les émetteurs sont synchronisés (exemple : SYLEDIS (en)).

Notes

  1. Jean-Baptiste Henry, Cours de Topographie et Topométrie Générale, université Louis-Pasteur, Ecole et Observatoire des Sciences de la Terre
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