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Prosper Valmore

François Prosper Lanchantin, dit Valmore (Rouen, - Clamart, [1]), est un acteur et écrivain français.

Prosper Valmore
Biographie
Naissance
Décès
(à 88 ans)
Clamart
Nom de naissance
François Prosper Lanchantin
Nationalité
Activités
Conjoint
Marceline Desbordes-Valmore (à partir de )
Enfants
Hippolyte Desbordes-Valmore (d)
Ondine Valmore
Parentèle

Biographie

Fils d'un acteur, André-Prosper, dit Lanchantin père ou Valmore père, Prosper Lanchantin est envoyé en Italie auprès d'un oncle, Louis François Lanchantin, général de brigade pour y apprendre la carrière des armes. En 1810, il est ainsi à Gaète où son oncle est nommé gouverneur mais celui-ci est tué en 1812 à la bataille de Krasnoï.

Prosper Lanchantin s'engage alors dans le théâtre à Rouen où son jeune age lui permet de jouer régulièrement et avec succès (1812). Aidé par les relations de son père, il débute la même année au Théâtre Français dans le rôle de Ninias de Sémiramis de Charles-Simon Catel puis joue Hippolyte dans Phèdre ou encore Martius dans Héraclius. Il tourne à Orléans, Nantes et Bruxelles, où il se marie en 1817 avec sa partenaire de scène Marceline Desbordes[2]. Mais, brouillé avec sa protectrice (Mademoiselle Raucourt) et son père prenant sa retraite, il est engagé en 1819 par l'Odéon où il reste deux ans avant de jouer à Lyon, Bordeaux et Rouen (1821-1833) avant de retourner à Lyon (1833-1839) où il tient de nombreux premiers rôles. En 1838, il joue à Milan en compagnie de Mademoiselle Mars et résilie son contrat à Lyon au début de 1840.

En , il s'engage à Bruxelles où il joue plusieurs rôles mais, se blessant à la jambe lors des répétitions de La Fille du Cid de Casimir Delavigne doit abandonner le théâtre. Contrairement à ce qu'écrivent un grand nombre de biographies modernes liées à son épouse[3], Valmore était un acteur réputé talentueux et de qualité[4].

Codirecteur du théâtre de la Monnaie avec Charles Hanssens et Jacques Van Caneghem (1846[5]), sous-bibliothécaire à la Bibliothèque impériale (1852), Valmore est surtout connu pour avoir épousé le , à Bruxelles, la poétesse Marceline Desbordes-Valmore dont il aura quatre enfants : Junie (morte trois semaines après sa naissance), Hippolyte (1820-1892), Hyacinthe (1821-1853), dite Ondine et Inès (1825-1846). Leur correspondance a été publiée en 1924 aux Éditions de La Sirène.

Écrits

On lui doit des articles de physiologie et des études grammaticales pratiques publiés pour la plupart dans le Journal des Comédiens.

Il publie aussi quelques vers[6], notamment les poèmes « À celle que j'aime » dans le journal bordelais Le Kaléidoscope en 1828[7], publié sous le titre « À Marceline » dans le recueil Mosaïque poétique de 1834, où paraissent aussi ses poèmes « À Paganini », « La Sœur du démon » (déjà publié en juin 1833 dans la Revue de Rouen et de Normandie[8]) et « L'impie »[9].

Bibliographie

  • Joseph-Marie Quérard, Les supercheries littéraires dévoilées: Galerie des auteurs, vol. 4, 1852, p. 571-575 Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Chronique de l'art, 1881, p. 35 (nécrologie)[10]
  • Jacques Boulenger, Le mari de Madame Desbordes-Valmore, 1909
  • Henry Lyonnet, Dictionnaire des comédiens français (ceux d'hier), réimpr. 1969

Notes et références

  1. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Clamart, n° 105, vue 29/35.
  2. Lucien Descaves, La Vie douloureuse de Marceline Desbordes Valmore, Paris, Éditions d’art et de littérature, (lire sur Wikisource), « La Vie douloureuse de Marceline Desbordes Valmore », p. 121
  3. Tel Vicki Mistacco dans la partie consacrée à Marceline Debordes-Valmore dans Les femmes et la tradition littéraire (2016) qui le qualifie d'« acteur d'un talent moyen » (p. 67 ou Jean François Chiappe en 1976 dans Le monde au féminin: encyclopédie des femmes célèbres qui ose un bien subjectif « comédien sans grand talent » (p. 91)
  4. Voir par exemple ce qu'en dit Quérard dans Les supercheries littéraires dévoilées, 1852, p. 573 (Lire en ligne)
  5. Édouard Georges Jacques Gregoir, Panthéon musical populaire, 1877, p. 204
  6. Paul Courteault, Mme Desbordes-Valmore à Bordeaux, Bordeaux, Marcel Mounashe-Picamilh, (lire sur Wikisource), p. 17
  7. Prosper Valmore, « À celle que j'aime », Le Kaléidoscope, vol. 11, no 146, , p. 241-242 (lire en ligne)
  8. Revue de Rouen et de Normandie, (lire en ligne), p. 283-287
  9. Mosaïque poétique, Paris, Bohaire, (lire en ligne), Prosper Valmore : « À Paganini, vers jetés sur le théâtre de Rouen le 17 octobre 1832 », p. 64-65 ; « La Sœur du démon », p. 92-100 ; « À Marceline », p. 163-166 ; « L'Impie », p. 284-289.
  10. La notice dit « un artiste presque oublié, mais qui eut son heure de notoriété ».

Liens externes

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