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Project Tiger

Le Project tiger (littĂ©ralement de l'anglais « projet tigre ») est un projet gouvernemental indien lancĂ© le et visant Ă  protĂ©ger le Tigre du Bengale. Pour ce faire, il soutient et coordonne des projets locaux afin de maintenir une population viable de tigres dans leur environnement naturel, notamment dans les Wildlife Sanctuaries. Ainsi, le projet, sous la houlette du gouvernement, a contribuĂ© Ă  l'augmentation de la population de tigres, de 1 200 Ă  la fin des annĂ©es 1970, Ă  3167 en avril 2023 selon les chiffres officiels[1].

Project tiger vise à protéger le Tigre du Bengale (Panthera tigris tigris)

En 2007, il existait plus de 40 projets de tiger reserves couvrant une superficie de 37 761 km2. La population de tigres, en tant que superprĂ©dateur, est considĂ©rĂ©e comme un bon indicateur de stabilitĂ© de l'Ă©cosystème, aussi leur nombre tĂ©moigne de l'augmentation des populations de tous les autres animaux sauvages dans les zones concernĂ©es par ce projet.

Histoire

Au dĂ©but du XXe siècle, une estimation de la population donnait un chiffre de 40 000 spĂ©cimens. Le premier recensement prĂ©cis a Ă©tĂ© effectuĂ© en 1972 et a rĂ©vĂ©lĂ© qu'il n'existait plus que seulement 1 827 tigres. Le projet a Ă©tĂ© lancĂ© en 1973, et diverses rĂ©serves ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©es. Les plans de gestion ont Ă©tĂ© Ă©laborĂ©s pour chaque rĂ©serve sur la base des principes Ă©noncĂ©s ci-dessous :

  • Élimination de toutes les formes d'exploitation humaine et perturbation biologique dans les zones au cĹ“ur du dispositif et rationalisation des activitĂ©s dans les zones pĂ©riphĂ©riques.
  • Restreindre la gestion de l'habitat aux dommages causĂ©s Ă  l'Ă©cosystème par l'homme afin de rĂ©tablir l'Ă©cosystème Ă  son Ă©tat naturel.
  • Suivi de la faune et de la flore, dĂ©veloppement de la recherche.

Initialement en 1973-74, neuf réserves ont été créées dans différents États, en joignant les ressources disponibles entre l'État central et ceux des États composant l'Inde.

Ces neuf rĂ©serves couvraient une superficie d'environ 13 017 km2, et comptaient le Parc national de Manas (Assam), Palamau (Bihar), Similipal (Orissa), le Parc national Jim Corbett, Kanha (MP), Melghat (Maharashtra), Bandipur (Karnataka), Ranthambhore (Rajasthan) et Sundarbans (Bengale occidentale). La World Wide Fund for Nature (WWF) fournit une aide sous forme de matĂ©riel, d'expertise et d'ouvrage, d'une valeur de 1 million de dollars US. Fortement soutenu par le premier ministre Indira Gandhi, leur nombre est passĂ© Ă  28 en 2008. Ainsi les 268 tigres sur les neuf premières rĂ©serves sont passĂ©s Ă  plus de mille en 2006.

Des camps permettant des patrouilles ont été développés au sein des réserves et le braconnage a diminué considérablement. Des mesures préventives et de contrôle ont permis de diminuer les incendies. Des groupes de volontaires villageois ont été créés, particulièrement aux cœurs des réserves. Le bétail est contrôlé, des travaux permettant un meilleur rendement ont permis une moins grande dispersion des animaux et des humains.

Pour vĂ©rifier le travail sur le terrain, Ă  la suite de certaines critiques, la National Tiger Conservation Authority est crĂ©Ă©e en [2]. En 2008, cette dernière a prĂ©cisĂ©ment rĂ©Ă©valuĂ© le nombre de tigres, estimĂ© Ă  1 411 au lieu de 3 500 comme cela Ă©tait Ă©voquĂ© dans les annĂ©es 1990 [3]. Ă€ la suite de quoi, le gouvernement indien a dĂ©cidĂ© d'investir 8 millions de USD dans une campagne de sensibilisation. Des gardes spĂ©cialisĂ©s et Ă©quipĂ©s devraient ĂŞtre dĂ©ployĂ©s[4]. Ils devraient ĂŞtre recrutĂ©s parmi les villages aux alentours des rĂ©serves comme c'est le cas dans Parc national de Periyar pour 50 % des gardes forestiers. En effet les villageois aident souvent les braconniers, n'ayant aucun intĂ©rĂŞt dans la sauvegarde de l'espèce[4].

En avril 2023, à l'occasion des 50 ans de la création du Projet Tiger, le Premier ministre indien, Narendra Modi, indique que le nombre de tigres en Inde s'élevait désormais à 3167, précisant que près de 75 % de la population mondiale de tigres se trouvait dans le pays et que les réserves s’étendaient sur 75 000 km².

Le volet recherche

Ce volet est destiné à identifier les facteurs limitants et à les atténuer par une gestion appropriée. Les dommages causés à l'habitat devaient être corrigés afin de faciliter le retour à un écosystème originel.

L'administration

L'administration générale du projet est supervisée par un « Comité directeur » et gérée par un directeur qui coordonne les projets locaux. Un Field Director est nommé pour chaque réserve, assisté sur le terrain par le personnel technique.

Controverse

Valmik Thapar, un naturaliste indien est connu pour ses critiques envers ce projet, notamment[5]:

  • Les chiffres de tigre sont gonflĂ©s afin de permettre aux fonctionnaires de garder leur emploi.
  • Les tribunaux locaux rendent des dĂ©cisions Ă  l'encontre des intĂ©rĂŞts du projet et des tigres.

Dans son documentaire "Der Pakt mit dem Panda", le journaliste allemand Wilfried Huismann (de) rapporte que les militants locaux considèrent ce projet comme absurde : que malgré son existence, le nombre de tigres continue de diminuer, et que la forêt serait détruite pour l'écotourisme du WWF. Wilfried Huismann note également qu'un million d'Indiens auraient été déplacés dans le cadre de ce projet lors de la réalisation de son documentaire[6].

Notes et références

Voir aussi

Article connexe

Lien externe

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