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Professeur Tornada

Le Professeur Tornada est un personnage de fiction créé par André Couvreur dont les aventures littéraires furent publiées dans sept volumes parus entre 1909 et 1939. Archétype du savant fou de génie de la littérature populaire du début du XXe siècle, le professeur Tornada est à l’origine d’inventions extraordinaires mais farfelues.

Professeur Tornada
Illustration d'André Devambez
Illustration d'André Devambez

Sexe Masculin
Activité Biologiste
Chirurgien

Créé par André Couvreur
Première apparition 1909
Dernière apparition 1939
Éditeurs Éditions Baudinière

Présentation du personnage

Un savant de génie

Le Professeur Tornada illustre le savant fou — certes non malfaisant[1] —, mais qui anticipe néanmoins les dérives possibles de la science. En proclamant le potentiel illimité de celle-ci, il met au point d’extraordinaires inventions, souvent farfelues, mais qui tournent presque toujours au fiasco[2].

Lors de sa première apparition, dans Une invasion de macrobes (1909), il révèle publiquement qu'il est capable de développer la taille des microbes. Moqué par ses pairs, il se retire dans son laboratoire situé dans la forêt de Rosny et lâche sur Paris des microbes de taille gigantesque pour se venger[3].

Il apparaĂ®t dans le conte de presse Les AlliĂ©s (1917) sous le nom du brillant chirurgien « Docteur Danator Â», et s’amuse Ă  recoudre ensemble deux officiers — allemand et bulgare — dont il ne restait Ă  chacun que le tronc[4].

Dans sa mĂ©galomanie, Tornada cherche Ă  corriger les « erreurs Â» de la nature grâce Ă  des opĂ©rations chirurgicales. C'est ainsi qu'il change le sexe d'un homme sans mĂŞme lui demander son avis dans L'Androgyne (1922)[5] ou qu'il crĂ©e sous le pseudonyme du professeur Danator un ĂŞtre asexuĂ© luminescent dans Le Valseur phosphorescent (1923)[6].

Les Mémoires d’un immortel (1924) met en scène le professeur proposant son aide à un ami. En effet, afin de voir comment réagira sa femme une fois veuve, Tornada lui inocule une substance le laissant pour mort. Il réapparaît finalement pour donner l’antidote à son ami et le ressusciter[6].

Dans Le Biocole (1927), il trouve le moyen de prolonger la vie indĂ©finiment grâce Ă  des opĂ©rations chirurgicales (remplacement des organes dĂ©fectueux par d’autres prĂ©levĂ©s sur des animaux) et Ă  la soumission de l’opĂ©rĂ© Ă  un rayonnement revitalisant. NĂ©anmoins, ses actions entraĂ®nent tout d’abord un surpeuplement, la misère, puis une guerre civile. MalgrĂ© ses profits et l’augmentation de son domaine Ă  la taille d’un dĂ©partement, il finit par prendre conscience du mal qu’il gĂ©nère et dĂ©cide de stopper ses lucratives activitĂ©s[1]. Toujours prĂ©occupĂ© Ă  amĂ©liorer l’humanitĂ©, il met nĂ©anmoins au point des « ondes tornadiennes Â» — des rayons ultra-verts — qui permettent de rĂ©gĂ©nĂ©rer les tissus vivants et de redonner la jeunesse et la beautĂ© Ă  un visage dans Le Cas de la baronne Sasoitsu (1939)[4]

Évolution du Professeur Tornada

Au début de sa carrière littéraire, André Couvreur met en scène le docteur Caresco, un chirurgien totalement amoral et abominable dans Le Mal nécessaire (1899). Après l’avoir le tué en 1904 dans Caresco, surhomme, l’écrivain lui donne un successeur en la personne du terrible professeur Tornada en 1909[7].

Après une première aventure dans laquelle il sème la dĂ©solation dans Paris, AndrĂ© Couvreur reprend son personnage treize ans plus tard en transformant nĂ©anmoins son caractère vindicatif et atrabilaire, en un caractère plus grand-guignolesque[8]. Le thème lui-mĂŞme du changement de sexe d’un homme contre sa volontĂ© qui aurait pu ĂŞtre tragique est d’ailleurs traitĂ© sur le ton vaudeville par l’auteur[5]. Le succès du roman L’Androgyne incite AndrĂ© Couvreur Ă  Ă©diter sa sĂ©rie chez un Ă©diteur de qualitĂ©. C’est pourquoi, l’annĂ©e suivante il signe avec Albin Michel pour la parution de quatre volumes sous le titre gĂ©nĂ©rique « Fantaisies du professeur Tornada Â»[8].

Au fil des récits, le professeur Tornada évolue profondément. Le misanthrope de la première aventure s’est progressivement humanisé, a trouvé des amis et agit même quelques fois avec philanthropie malgré des résultats toujours aussi catastrophiques[9].

Ĺ’uvres faisant intervenir le Professeur Tornada

Par André Couvreur

Les aventures originales du professeur Tornada s'étalent sur sept récits. En 1939, André Couvreur entreprend l’écriture d'une huitième aventure intitulé La Mort du Soleil pour laquelle il écrit seulement les six premiers chapitres. L’intrigue se déroule durant la débâcle alors qu’un couple et leurs enfants se réfugient chez le professeur Tornada. Tandis que le soleil s’obscurcit sous l’effet nocif des bombes allemandes, Tornada cherche à profiter du désastre écologique pour devenir le maître du monde[10].

  1. Une invasion de macrobes (1909)
  2. Les Alliés (1917)
  3. L’Androgyne (1922)
  4. Le Valseur phosphorescent (1923)
  5. Les MĂ©moires d'un immortel (1924)
  6. Le Biocole (1927)
  7. Le Cas de la baronne Sasoitsu (1939)

Par d'autres auteurs

Le personnage de Tornada eut droit à de nouvelles aventures dans la série anthologique Les Compagnons de l'Ombre, dirigée par Jean-Marc Lofficier, où il côtoie d'autres personnages de fiction tels que Félifax, Judex ou encore le docteur Cornélius Kramm[11] - [12].

Références

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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