Premier secours évacuation
Le premier secours évacuation (PSE) est un fourgon d'incendie particulier à la brigade de sapeurs-pompiers de Paris mis en service pour la première fois en 1985[1].
Caractéristiques
C'est un véhicule polyvalent construit à partir de châssis poids lourd capable d'assurer tant le secours à victimes que l'attaque du feu et les manœuvres de force. Il est armé par 6 sapeurs-pompiers (1 conducteur, 1 chef d'agrès, 2 équipes comportant 1 chef d'équipe et un 1 servant).
Si sur les véhicules de première et deuxième génération la citerne (appelée « tonne ») ne contenait que 600 litres d'eau, elle a depuis été portée à 1 000 litres sur ceux de quatrième génération. Outre le matériel habituellement disponible dans les PSE (dévidoir, pompe, réservoir d'émulseur) les engins de cinquième génération emportent un système électronique complet d'injection d'additifs (émulseur, mouillant)[2], désigné CTD Caméléon.
Sa cabine de transport de victime ne l'autorise pas à assurer seul des missions lorsque le pronostic vital est « engagé ». Dans ce cas-là le chef d'agrès demande le renfort d'un équipage du SAMU ou d'une ambulance des pompiers. C'est notamment la présence du médecin qui est requise mais également son matériel spécifique. Comme son nom l'indique le PSE réalise des missions de premiers secours.
Différents modèles
Il existe cinq générations :
- châssis Iveco Daily 49-10 (n°1 à 30) équipés par la société Maheu-Labrosse (1985) ;
- châssis Renault B90 (n°31 à 73), B110 (n°74 à 87), et B120 (n°88 à 96) équipés par la société Camiva (1988) ;
- châssis Renault S120 (n°97 à 119), S135 (n°120), et S150 Midliner (n°121 à 128) équipés par la société Sides (1995) ;
- châssis Renault Midlum 180 (n°129 à 155), Midlum 220 (n°156 à 191) équipés par la société Sides (2001) ;
- châssis Renault Midlum 220 DXI (n°204 à 242) équipés par la société Sides (2011).
Il y a très peu de différences extérieures entre les engins de quatrième et de cinquième génération, si ce n'est que sur cette dernière les deux gyrophares montés à l'avant de la cabine ont laissé la place à une « rampe », c'est-à-dire un ensemble de gyrophares installé sous une carène en plastique bleu.
Versions spéciales
- En 2008, deux PSE 3G et deux PSE 4G ont été modifiés in situ par les services techniques de la Brigade qui les ont transformé en VSAV[3]. De ce fait, ils ont perdu toute capacité de lutte contre l'incendie, même si leurs tonnes ont été préservées. Ils ont reçu les noms de VSAV901 à VSAV904.
- Si la BSPP est la seule unité de sapeurs-pompiers français à disposer de PSE il est à signaler que la ville de Marseille met à disposition du Bataillon de marins-pompiers de Marseille cinq engins pratiquement identiques[4] aux véhicules parisiens de quatrième génération. Ceux-ci arment le centre de secours de l'aéroport de Marseille-Provence. Ils sont notamment responsables des installations de la société Eurocopter qui produit sur place une partie de ses hélicoptères. Ces engins sont considérés comme des véhicules de première intervention.
- Plus récemment, le SDIS de l'Isère a également acquis quatre PSE de 5e génération.
- L'Aéroport international de Bâle-Mulhouse-Fribourg possède également un PSE 5G identique à ceux de la BSPP.
- Les pompiers de Monaco possède également un véhicule de ce type.
- Tout comme l'Aéroport de Nice-Côte d'Azur.
Folklore et jargon
Les véhicules Premier-secours évacuation de troisième génération sont connus sous le sobriquet d'« autobus » en raison de la forme de leur porte latérale arrière qui rappelle fortement celle des véhicules de la RATP.
Références
- http://www.ecpad.fr/wp-content/uploads/2011/09/BSPP_dossier_valid%C3%A9_PA_et_dir.pdf
- « Accueil - netpompiers », sur netpompiers (consulté le ).
- « Accueil - netpompiers », sur netpompiers (consulté le ).
- « Accueil - netpompiers », sur netpompiers (consulté le ).