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Prélude et fugue en si majeur (BWV 868)

Le Clavier bien tempéré I

Prélude et fugue n°
BWV 868
Le Clavier bien tempéré, livre I (d)
Si majeur
Si majeur
Prélude
MĂ©trique 4/4
Prélude.
Fugue
Voix 4
MĂ©trique 4/4
Fugue.
Liens externes
(en) Partitions et informations sur IMSLP
(en) La fugue jouée et animée (bach.nau.edu)

Le prélude et fugue en si majeur (BWV 868) est le 23e couple de préludes et fugues du premier livre du Clavier bien tempéré de Jean-Sébastien Bach, compilé vers 1722.



\version "2.18.2"
\header {
  tagline = ##f
}
\score {
  \new Staff \with {
  }
<<
  \relative c'' {
    \key b \major
    \time 4/4
     %% INCIPIT CBT I-5, BWV 850, ré majeur
     << { r16^\markup{Prélude} b ais b cis ais b cis r16 dis cis dis e cis dis e } \\ { b,1*15/16~ \hideNotes b16 } \\ { \stemDown dis4 e fis gis } >> \bar ".."
     \skip 4*1
     \override Staff.Clef.extra-offset = #'( -1 . 0 )
      \clef bass 
      \partial 1
     r8 b,8 ais b cis4 fis,8 gis16 ais b8 cis16 dis e8 dis cis2\trill
  }
>>
  \layout {
     \context { \Score \remove "Metronome_mark_engraver" 
     \override SpacingSpanner.common-shortest-duration = #(ly:make-moment 1/2) 
}
  }
  \midi {}
}

Prélude

Le prélude, noté 4/4, l'un des plus courts[1], comporte seulement 19 mesures, dans la forme et le style d'une petite invention à trois voix, modeste en apparence, « mais magistrale »[2]. Il est constitué de quatre brèves sections : cinq mesures encadrant deux fois quatre mesures et demi, la première s'ouvrant sur une pédale de tonique[3]. « On a beau l'avoir entendu mille fois, toujours le cœur bat plus vite à cette arrivée sur le mi grave (mesure 7, avec retard du ré, formant septième) »[4]. À la mesure 15 (comme dans le prélude en fa-dièse mineur), Bach ajoute une voix supplémentaire et même une cinquième pour l'accord final, que surmonte un point d'orgue, préparant ainsi la fugue.



\version "2.18.2"
\header {
  tagline = ##f
}
upper = \relative c'' {
    \clef treble 
    \key b \major
    \time 4/4
    \tempo 4 = 80
    \set Staff.midiInstrument = #"harpsichord" 
   %% PRÉLUDE CBT I-23, BWV 868, si majeur
   << { r16 b ais b cis ais b cis r16 dis cis dis e cis dis e r16 e dis e fis cis dis e dis2 cis~ cis16 ais gis ais b gis ais b~ b gis fis gis ais fis gis ais~ ais4 gis8 fis eis4 fis2 eis4 fis1*1/4 } \\ { s1 s2 r16 ais gis ais b gis ais b eis,4 fis~ fis2 eis4 e dis2~ dis8 cis b ais b16 ais gis ais b \stemUp \change Staff = "lower" gis \stemDown \change Staff = "upper" ais b ais4 } >>
}
lower = \relative c' {
    \clef bass 
    \key b \major
    \time 4/4
    \set Staff.midiInstrument = #"harpsichord" 
    << { dis4 e fis gis ais2 } \\ { b,1~ b~ b16 gis fis gis ais fis gis ais dis,4 gis cis, fis b,16 ais' gis ais b gis ais b cis, dis b cis dis b cis dis gis,4 cis fis,16 } >>
} 
\score {
  \new PianoStaff <<
    \set PianoStaff.instrumentName = #"BWV 868"
    \new Staff = "upper" \upper
    \new Staff = "lower" \lower
  >>
  \layout {
    \context {
      \Score
      \remove "Metronome_mark_engraver"
      \override SpacingSpanner.common-shortest-duration = #(ly:make-moment 1/2)
    }
  }
  \midi { }
}

Fugue

Caractéristiques
4 voix — 4/4, 34 mes.
â‹… fugue concertante
⋅ 12 entrées du sujet
⋅ réponse tonale
⋅ contre-sujet, 5 entrées
â‹… 3 divertissements
Procédé
renversement

La fugue à quatre voix, notée 4/4, longue de 34 mesures, présente un sujet débonnaire, qui se trouve arrêté un instant par une blanche, le tout source d'une fugue au calme tout classique[5]. C'est l'une des fugues « des plus souriantes »[4].



\version "2.18.2"
\header {
  tagline = ##f
}
\score {
  \new Staff \with {
  }
<<
  \relative c' {
    \clef bass
    \key b \major
    \time 4/4
     %% SUJET fugue CBT I-23, BWV 868, si majeur
     r8 b8 ais b cis4 fis,8 gis16 ais b8 cis16 dis e8 dis cis2\trill b4.
  }
>>
  \layout {
     \context { \Score \remove "Metronome_mark_engraver" }
  }
  \midi {} 
}


La construction est symétrique : deux sections de 17 mesures, chacune avec la présentation complète des quatre entrées (mesures 1–8 et 18–25), séparée de divertissements (mesures 9–11 et 26–28). C'est le seul cas de forme binaire pour une fugue à quatre voix[1]. Dans la seconde section attaquée sur la dominante, deux entrées du sujet en renversement au soprano et à l'alto, suivit (mesure 21) par les entrées du sujet dans sa forme normale, à la basse et au ténor[6]. La fugue se termine, toujours calme et sereine[3], le sujet, dans le ton, revient une dernière fois (mesure 29) à l'alto et c'est le soprano qui fait chanter la réponse et termine sur la tierce du ton, seul cas dans le premier livre[6].



\version "2.18.2"
\header {
  tagline = ##f
}
TrillcisB   = { \tag #'print { cis2\trill } \tag #'midi { dis32 cis dis cis  dis cis dis cis  dis cis dis cis~ cis8 }  }
Dux    = { r8^\markup{Dux} b8 ais b cis4 fis,8 gis16 ais b8 cis16 dis e8 dis cis2~ }
DuxT   = { r8^\markup{Dux} b8 ais b cis4 fis,8 gis16 ais b8 cis16 dis e8 dis \TrillcisB }
Comes  = { r8_\markup{Comes} fis8[ dis e] fis4 b,8 dis16 eis fis8 gis16 ais b8 ais gis2~ }
ComesT = { r8^\markup{Comes} fis8[ dis e] fis4 b,8 dis16 eis fis8 gis16 ais b8 ais gis2~-\parenthesize^\trill }
upper = \relative c' {
  \clef treble 
  \key b \major
  \time 4/4
  \tempo 4 = 60
  \set Staff.midiInstrument = #"harpsichord" 
   %% FUGUE CBT I-23, BWV 868, si majeur 
   << { s1*4 \relative c'' \Dux cis'8 b16 ais b8 cis16 b ais gis fis e dis8 b' ais b16 cis dis eis fis8~ fis eis16 dis eis4  fis8 } \\ { R1*2 \stemUp \relative c' \ComesT \stemDown fis,4 r8 gis16 fis e dis \stemUp \change Staff = "lower" cis b ais8 fis' dis e16 fis gis  \stemDown \change Staff = "upper"  ais b8~ b ais16 gis ais b ais gis fis4. e8~ e dis16 cis dis e fis gis cis,4 r8 dis'16 cis b8 gis r16 dis'16 cis b ais4 } >>
}
lower = \relative c' {
  \clef bass 
  \key b \major
  \time 4/4
  \set Staff.midiInstrument = #"harpsichord" 
   << { \DuxT b4. cis16 b ais gis fis e dis8 b' ais b16 cis dis eis fis8~ fis e16 dis e b e8~ e dis cis b~ \stemDown b ais16 gis ais8 dis gis,4 a8\rest \stemUp gis'16 fis e8 cis r8 fis16 e dis8 cis b gis fis4 r4 } \\ { R1*6 \relative c \Comes fis4} >>
} 
 thePianoStaff = \new PianoStaff <<
    \set PianoStaff.instrumentName = #"BWV 868"
    \new Staff = "upper" \upper
    \new Staff = "lower" \lower
  >>
\score {
  \keepWithTag #'print \thePianoStaff
  \layout {
    \context {
      \Score
      \remove "Metronome_mark_engraver"
      %\override SpacingSpanner.common-shortest-duration = #(ly:make-moment 1/3) 
    }
  }
}
\score {
  \keepWithTag #'midi \thePianoStaff
  \midi { }
}

Le contre-sujet, constitué de saut de sixte et de gammes descendante puis montante, apparaît seulement dans l'exposition et avec la dernière dans le ton (mesures 29 et 31), soutenant le sujet à l'alto puis sa réponse au soprano.



\version "2.18.2"
\header {
  tagline = ##f
}
\score {
  \new Staff \with {
  }
<<
  \relative c' {
    \clef bass
    \key b \major
    \time 4/4
     %% FUGUE-contre-sujet CBT I-23, BWV 868, si majeur
     b4. cis16 b ais gis fis e dis8 b' ais b16 cis dis eis fis8~ fis e16 dis e b e8~ \hideNotes e16
  }
>>
  \layout {
     \context { \Score \remove "Metronome_mark_engraver" }
  }
  \midi {} 
}

Relations

L'identité des motifs du prélude et de la fugue sont clairement d'une même conception et l'un des exemples les plus évidents et les plus frappants de l'interrelation thématique du prélude et de la fugue[5]. Il est évident que les quatre doubles-croches du prélude fournissent les quatre premières du sujet[3]. Un motif en tierces vers la fin, en donne la seconde section[2] (mesure 17).



\version "2.18.2"
\header {
  tagline = ##f
}
\score {
  \new Staff \with {
  }
<<
  \relative c'' {
    \clef treble
    \key b \major
    \time 4/4
     %% prélude CBT I-23, BWV 868, si majeur
     << { \[ ais4 b cis dis e dis cis b~ \] b ais b2\fermata } \\ { fis4 gis ais b cis b } >> \bar ".."
  }
>>
  \layout {
     \context { \Score \remove "Metronome_mark_engraver" }
  }
  \midi {} 
}

Genèse

Keller pense que le prélude soit vraisemblablement issu d'une ancienne composition en si bémol, ce qui rapprocherai ce prélude de celui de la première Partita (BWV 825)[7].

Manuscrits

Parmi les sources principales[8] figurent deux manuscrits :

Postérité

Emmanuel Alois Förster (1748–1823) a réalisé un arrangement pour quatuor à cordes de la fugue, interprété notamment par le Quatuor Emerson[9].

Théodore Dubois en a réalisé une version pour piano à quatre mains[10], publiée en 1914.

Bibliographie

  • (en) Hugo Riemann (trad. de l'allemand par John South Shedlock), Analysis of J.S. Bach's Wohltemperirtes clavier [« Katechismus der fugen-komposition »], vol. 1, Londres / New York, Augener & Co. / G. Schirmer, (1re Ă©d. 1890 (de)), 208 p. (lire en ligne)
  • (en) Hugo Riemann (trad. de l'allemand), Analysis of J.S. Bach's Wohltemperirtes clavier [« Katechismus der fugen-komposition »], vol. 2, Londres, Augener & Co., (1re Ă©d. 1891 (de)), 234 p. (lire en ligne)
  • (en) Cecil Gray, Forty-Eight Preludes and Fugues of J.S .Bach, Oxford University Press, , 148 p. (OCLC 603425933, lire en ligne [PDF]), p. 72–73.
  • Hermann Keller, Le clavier bien tempĂ©rĂ© de Johann Sebastian Bach : l'Ĺ“uvre, l'interprĂ©tation, Paris, Bordas, coll. « Études », (1re Ă©d. 1965(de)), 233 p. (OCLC 373521522, prĂ©sentation en ligne, lire en ligne [PDF]), p. 65–68
  • François-RenĂ© Tranchefort (dir.), Guide de la musique de piano et de clavecin, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 867 p. (ISBN 978-2-213-01639-9, OCLC 17967083, lire en ligne), p. 33.
  • Guy Sacre, La musique pour piano : dictionnaire des compositeurs et des Ĺ“uvres, vol. I (A-I), Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 2998 p. (ISBN 2-221-05017-7), p. 209–210.
  • (en) David Schulenberg, The keyboard music of J.S. Bach, New York, Routledge, , viii–535 (ISBN 0-415-97399-6, OCLC 63472907, lire en ligne), p. 266–267.

Notes et références

Article connexe

Liens externes

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