Portrait de Madame Ingres née Ramel
Le Portrait de Madame Ingres née Ramel est un tableau peint en 1859 par Jean-Auguste-Dominique Ingres qui représente Delphine Ramel, dite Ingres par mariage, seconde épouse du peintre née le à Paris et morte le dans la même ville et nièce de Charles Marcotte d'Argenteuil. Conçu probablement comme le pendant de l'autoportrait d'Ingres peint la même année (conservé au Fogg Art Museum de Cambridge), le portrait est la propriété de la Oskar Reinhart Collection. Ingres a aussi fait un premier portrait de son épouse à la mine de plomb en 1852, aujourd'hui propriété du Musée Bonnat-Helleu.
Artiste | |
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Date |
1859 |
Type | |
Technique | |
Dimensions (H × L) |
62 × 49 cm |
Mouvement | |
Localisation |
Description
Delphine Ramel est représentée en buste, assise sur un fauteuil dont on perçoit le dossier à motifs décoratifs. Sa robe bleue à manches en dentelle, découvre ses épaules, sa main droite est portée vers sa tempe, la main gauche sous le bras droit. Les deux bras arborent des bracelets. Le visage à l'expression calme, est incliné. Sa chevelure lisse est séparée par une raie au milieu, et elle porte un ruban en dentelle serrée sous le menton[1]. Le tableau est signé en haut à gauche INGRES P.xit AETATIT LXXIX et en haut à droite M.eD.ne INGRES, NÉE RAMEL.
Provenance
Peint par Ingres en 1859, propriété du peintre et de son épouse jusqu'à sa mort, passe ensuite à son neveu Albert Ramel, après sa mort, à sa veuve[2]. Vendu par Paul Rosenberg en 1924[3], le portrait est acquis par la collection Oskar Reinhart, catalogues: Wildenstein 290, Camesasca 162a, Ternois 327.
Le modèle
Fille de Dominique Ramel (1777-1860), directeur des Hypothèques à Versailles, et de Delphine Bochet (1785-1876), elle est la nièce de Charles Marcotte d'Argenteuil, mécène du peintre Ingres, de Cécile Bochet et Edme Bochet portraiturés par Ingres, de Jean-Louis Lacroix, de Philippe Marcotte de Quivières, collectionneur d'œuvres d'Ingres et Chassériau, de Dominique-Vincent Ramel-Nogaret et de Henry Panckoucke.
Le , après de longues tractations entre le peintre et son mécène et ami Charles Marcotte d'Argenteuil, Ingres devenu veuf ainsi que nouveau Sénateur et Grand Officier de la Légion d'Honneur, accepte d'épouser la nièce du mécène, Delphine Ramel. Elle fut la fidèle confidente de l'artiste jusqu'à la fin de ses jours et acheta avec son beau-frère, le notaire Jean-François Guille, la Maison au change où l'artiste passa les 15 derniers années de sa vie dans son atelier au bord de la Loire. Elle est enterrée, aux côtés d'Ingres, au cimetière du Père-Lachaise à Paris (23e division).
Notes et références
- Lapauze 1911, p. 506
- Lapauze 1911, p. 505
- Mariantonia Reinhard-Felice (éd.), Sammlung Oskar Reinhart 'Am Römerholz' Winterthur : Gesamtkatalog, Bâle, Schwabe, cop. 2003, 711 p. (ISBN 978-3-7965-1952-9 et 3-7965-1952-0), p. 283
Voir aussi
Bibliographie
- Henry Lapauze, Ingres, sa vie et son œuvre (1780-1867) : D'après des documents inédits, Imprimerie Georges Petit, (BNF 30738139, lire en ligne)
- Daniel Ternois, Ingres, Paris, Fernand Nathan, , 192 p. (ISBN 2-09-284557-8)
- Daniel Ternois et Ettore Camesasca (trad. de l'italien), Tout l'Å“uvre peint de Ingres, Paris, Flammarion, , 130 p. (ISBN 2-08-010240-0)
- (en) Gary Tinterow (dir.) et Philip Conisbee, Portraits by Ingres : image of an epoch (catalogue d'exposition), Metropolitan Museum of Art, (ISBN 0-87099-890-0, OCLC 40135348, présentation en ligne, lire en ligne)