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Porte de Buci

La porte Saint-Germain ou porte de Buci est une ancienne porte de ville de Paris. Construite au début du XIIIe siècle sur l'enceinte Philippe Auguste, elle est détruite au XVIIe siècle.

Situation

Elle était située rue de l'École-de-Médecine, entre la rue du Paon-Saint-André et la cour du Commerce-Saint-André[1] - [2].

Origine du nom

Son nom lui vient de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés et du faubourg Saint-Germain qui était à proximité.

Le nom de porte de Buci lui vient de Simon de Buci qui acheta, moyennant un bail de 20 livres de rente, plus 6 deniers de cens féodal, de la porte Saint-Germain.

Historique

Le premier nom connu de cette porte est celui de « porte des Cordèles » ou « porte des Cordeliers » ou « porte des Frères-mineur », parce qu'elle était située près du couvent de ce nom avant de prendre le nom de « porte Saint-Germain ».

En 1350, Simon de Buci acheta, moyennant un bail de 20 livres de rente, plus 6 deniers de cens féodal, la porte Saint-Germain, qui changea alors son nom en « porte Buci » ou « porte de Buci », et la rue qui conduisait à cette porte devint la « rue de Buci », que l'on trouve également écrit « rue de Bussi » par altération.

Dans la nuit du 28 au , un certain Perrinet Leclerc[3], fils d’un marchand de fer, ouvre cette porte, par trahison, à Jean de Villiers de L'Isle-Adam, capitaine bourguignon, qui avait fait alliance avec les Anglais et qui prend Paris alors aux mains des Armagnacs[4] - [5]. Dix-huit mille personnes sont égorgées dans les jours suivants[6].

La porte fut démolie par un arrêt du Conseil du roi du [7].

Notes, sources et références

  1. Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
  2. « L'enceinte de Philippe Auguste vers 1300 », paris-atlas-historique.fr (consulté le 6 mars 2019).
  3. Ou Perrinet Le Clair.
  4. Louis Lurine, Les Rues de Paris, G. Kugelmann, 1844.
  5. « Armagnacs et Bourguignons : les massacres de Paris (1418) », sourcesmedievales.unblog.fr (consulté le 6 mars 2019).
  6. Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe, vol. 12.
  7. Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), (lire en ligne), p. 6.
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