Polygone de guerre électronique
Le Polygone de Guerre Électronique ou Multinational Aircrew Electronic Warfare Tactics Facility Polygone (MAEWTF POLYGONE) en anglais est un centre d'entraînement aux tactiques de guerre électronique situé à la frontière de la France et de l'Allemagne.
Il a été créé en conjointement par la France, l’Allemagne de l’Ouest et les États-Unis afin d’entraîner les équipages des forces aériennes de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord à déjouer les systèmes d’armes sol-air[1].
Le Polygone est créé dans le contexte d'un éventuel conflit avec les forces armées du Pacte de Varsovie. Il a été conçu pour générer des menaces électromagnétiques des forces adverses.
Polygone de guerre électronique | |
Polygone de Guerre Électronique | |
Création | avril 1979 |
---|---|
Pays | Allemagne, France, États-Unis |
Rôle | Entrainement |
Répartition des taches
Chaque nation apporte sa contribution à ce système tri-national. Les Allemands mettent à disposition leurs espaces aériens et des systèmes d’armes réels (originaire pour certains depuis les années 1990 des stocks de l'ancienne armée est-allemande), les Américains le programme de restitutions d’exercice EPICCCS et des simulateurs, et la France des sites en basse-altitude à partir desquels des missions diversifiées et proche de la réalité sont réalisables[2].
Historique des unités françaises
Les sites sur l'ancienne base de desserrement de l'USAFE à Chenevières et l'ancienne base canadienne de Grostenquin sont inaugurés le .
Les premières missions d’entraînement sont effectuées à partir du .
Le troisième site français du Polygone est installé sur le fort des Adelphes à Jeuxey dans les Vosges en 1987. Un simulateur de menaces initialement basé sur la base aérienne de Damblain est rapatrié au fort des Adelphes en .
Le , l'Armée de l'Air crée l'escadron de guerre électronique 48/351, commandé depuis le fort des Adelphes, qui regroupe sous un commandement unique les trois composantes françaises du polygone.
Des simulateurs ZSU-23-4 et 2K12 Kub (Code OTAN : SA-6) sont installés sur les sites de Grostenquin et d'Épinal durant les années 1992 et 1993.
Les effectifs de l'escadron, redésigné entretemps 48/530, sont réduits en . Le commandement est alors transféré à Chenevières.
L'Escadron de guerre électronique 48/530 comptant alors 23 aviateurs est dissout le [3].
Les missions de l'escadron sont néanmoins prises en compte par les autres unités du PGE, grâce aux moyens de Grostenquin, Jeuxey et Chenevières. La base aérienne 133 Nancy-Ochey est chargée de la gestion de l'espace aérien du Polygone[3].
Bases
- En France
- Grostenquin
- Chenevières
- Fort des Adelphes à Épinal
- En Allemagne
- Bann Alpha à quelques kilomètres au sud de la base de Ramstein
- Bann Bravo où est installé le Centre de Coordination du Polygone (Polygone Coordination Center ou PCC), responsable de la coordination globale des missions, depuis le [4]
- Pirmasens-Grünbühl
- Zweibrücken-Oberauerbach
Références
- Ordre du Jour no 10 du Commandement des Forces Aériennes du 24 juin 2014 relatif à la dissolution de l'escadron 48/530
- « L’escadron de guerre électronique 48.530 tire sa révérence », sur https://www.defense.gouv.fr/air/, (consulté le ).
- r Laurent Lagneau, « La discrète dissolution de l’Escadron de guerre électronique 48.530 », sur OPEX360, (consulté le ).
- (en) Nicole Sikorski, « US, NATO allies take flight at Polygone », sur http://www.ramstein.af.mil/, (consulté le ).