Polnarévolution
Polnarévolution est un album live de Michel Polnareff sorti en 1972.
Histoire
Michel Polnareff présente à l'Olympia de Paris, du 6 au , le spectacle Polnarévolution.
L'album live dans son édition originale est vendu avec l'affiche promotionnelle de l'événement. Celle-ci fait scandale : placardées à 6 000 exemplaires, le dans toute la capitale[1], elles montrent Polnareff travesti et les fesses nues[2] - [3]. Les affichistes collent un petit rectangle noir sur les fesses du chanteur et le syndicat des affichistes porte plainte. Le tribunal correctionnel le condamne à 60 000 francs[4] d'amende pour attentat à la pudeur, somme payée par sa maison de disque[5]. Lorsque deux mois plus tard, après le succès de son premier Olympia, il décide de refaire un spectacle et une nouvelle affiche, il se présente sur celle-ci nu, de face, les mains levées, avec le même chapeau champêtre que sur l'affiche précédente qui cache son sexe[3].
Le concert Polnarévolution est une innovation : il est le premier concert français à bénéficier du son 5.1. Les musiciens, les Dynastie Crisis, sont vêtus de collants noirs, d'un haut en plastique, Polnareff est recouvert de paillettes argentées, les costumes étant confectionnés par Paco Rabanne. Leurs instruments sont fabriqués en plexiglas[6] - . Au début du concert, une fille du Crazy Horse déguisée en Polnareff arrive de dos et baisse son pantalon en référence à l’affiche[5].
Liste des titres
- Le Bal des Laze
- Tous Les Bateaux, Tous Les Oiseaux
- Je Cherche Un Job
- Qui A Tué Grand-Maman ?
- La Mouche
- Âme Câline
- Dans La Maison Vide
- Ça n'Arrive qu'Aux Autres
- Gloria
- On ira tous au paradis
- La Trompette
- Love Me, Please Love Me
- Boogie Woogie
Notes et références
- Capucine Trollion & Flavie Flament, « Michel Polnareff : son affiche avec ses fesses, "le premier buzz en France" », sur rtl.fr,
- Affiche Polnarévolution signée de son photographe attitré Tony Frank : Polnareff chapeau de mariée sur la tête, tunique retroussée, se retournant pour dévoiler ses fesses dénudées. Lors de la séance photo, l'idée originale de Polnareff est de reproduire la même posture que sa « fiancée » Stella Patchouli, danseuse au Crazy Horse qui arbore sur scène un pantalon ajouré aux fesses. Finalement, Tony Frank le convainc de tout enlever.
- Maximilien Röhmer, Le sexe roi ou Les Français au lit, Éditions P.N., , p. 47.
- Soit 10 francs pour chacune des 6 000 affiches posées.
- Christian Eudeline, Derrière les lunettes. La biographie de Michel Polnareff, Fayard, , p. 28
- Photo du concert