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Pointe Saint-Gildas

La pointe Saint-Gildas (Beg Gweltaz en breton[1]) est une pointe rocheuse située sur la Côte de Jade, à l'extrême ouest du Pays de Retz, sur la commune de Préfailles (Loire-Atlantique).

Pointe Saint-Gildas
Image illustrative de l’article Pointe Saint-Gildas
Localisation
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Pays de la Loire
CoordonnĂ©es 47° 08′ 01″ nord, 2° 14′ 45″ ouest
Océan Océan Atlantique
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Pointe Saint-Gildas
GĂ©olocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
(Voir situation sur carte : Loire-Atlantique)
Pointe Saint-Gildas

Toponyme

Elle doit son nom actuel à saint Gildas qui y aurait débarqué au VIe siècle. Elle était anciennement dénommée « Terra de Chevesché », « pointe de Chevesché » ou « pointe de Chevêché » jusqu'en 1750. Le terme Chevesché est une déformation de chevecier-chef, qui désignait naguère en langue ecclésiastique celui qui surveillait le chevet d'une église et qui, par extension, avait la garde du trésor. Ce dignitaire religieux qui percevait les revenus d'une abbaye (ici en l'occurrence celle de Pornic), logeait dans une chefferie[2].

Activités

Lieux de villégiature estivale (300.000 visiteurs par an), les pointes accueillent quelques équipements destinés aux vacanciers. Ainsi on y trouve :

  • un port abritant bateaux de pĂŞche et de plaisance (250 mouillages dont 3 pour les bateaux de pĂŞche), gĂ©rĂ© par la commune ;
  • une Ă©cole de voile municipale ;
  • une base nautique de motomarine ;
  • un espace musĂ©ographique abritĂ© dans l'ancien sĂ©maphore transformĂ© en phare au milieu du XXe siècle, aujourd'hui automatisĂ© ;
  • des hĂ´tels, des campings, et des restaurants.

Seconde Guerre mondiale

La curiosité principale du site, ce sont les quelques blockhaus datant de la Seconde Guerre mondiale qui parsèment la lande. Ils faisaient partie de la forteresse de la pointe Saint-Gildas dont le quartier général se trouvait dans des blockhaus souterrains, situés à l'emplacement actuellement occupé par le camping.

Dès 1940, les troupes allemandes, pour mener à bien la guerre sous-marine, décident d'implanter une base sous-marine importante à Saint-Nazaire en même temps que les défenses destinées à assurer sa protection. Cette défense était confiée au 280e M.A.A. (Marine Artillerie Abteilung), chargé d'interdire l'approche du port de Saint-Nazaire et l'embouchure de la Loire.

Le 280e M.A.A. disposait de 5 batteries dont l'une, la cinquième, sur la pointe Saint-Gildas. Cette batterie avait deux implantations, une sur la pointe Saint-Gildas armée de 4 canons de 75 mm et une batterie lourde armée de 2 canons de 240 mm situés sur le chemin de la Raize sur le côté du l'actuel camping « Eléovic ».

Ces deux canons étaient d'anciennes pièces d'artillerie sur voie ferrée utilisés au cours de la Première Guerre mondiale. L'implantation fut faite à poste fixe avec un canon en haut du chemin de la Raize et un autre à mi-chemin en descendant vers la mer. C'est à la hauteur de ce deuxième canon que se trouvait l'entrée des abris connus sous l'appellation d'« hôpital souterrain ». Ces abris constituaient en fait un réseau de blockhaus souterrains, comprenant une infirmerie, un poste de commandement radio, et un poste de commandement logistique.

Ces abris sont actuellement situés sous le camping Eléovic dans la partie réservée aux mobil-homes. Le reste des baraquements, ainsi que le logement du commandant, se trouvaient à l'emplacement du camping[3].

Biotope

Déclaré Réserve naturelle régionale en 2014, la pointe Saint-Gildas a récemment fait l'objet d'un important programme de réhabilitation, afin de réduire la destruction progressive du biotope par la fréquentation touristique. De nombreuses allées balisées ont été tracées et la lande a été ressemée et stabilisée[4].

Galerie

Articles connexes

Références

  1. Office public de la langue bretonne, « Kerofis ».
  2. Jean-Marie Cassagne et Mariola Korsak, Origine des noms de villes et villages - Loire-Alantique, Saint-Jean-d'Angély, Éditions Boudessoules, , 287 p. (ISBN 2-913471-45-5), p. 252
  3. Ouvrage de Paul Gamelin
  4. « Pointe Saint-Gildas », sur Réserves Naturelles de France (consulté le )
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