PoesĂa sin fin
PoesĂa sin fin est un film franco-chilien rĂ©alisĂ© par Alejandro Jodorowsky, sorti en 2016. Le film a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© Ă la Quinzaine des rĂ©alisateurs au Festival de Cannes 2016.
RĂ©alisation | Alejandro Jodorowsky |
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Scénario | Alejandro Jodorowsky |
Pays de production | Chili France |
Genre | biographie, drame |
Durée | 128 minutes |
Sortie | 2016 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Ce film est la suite de La danza de la realidad sorti en 2013.
Synopsis
Alejandro et ses parents ont quittĂ© Tocopilla pour s'installer Ă Santiago. Alors que son père souhaite qu'il devienne mĂ©decin, le garçon rĂŞve de devenir poète. Après avoir quittĂ© sa famille, il frĂ©quente les milieux artistiques et rencontre notamment les poètes Enrique Lihn, Nicanor Parra et Stella DĂaz VarĂn.
Fiche technique
- Titre français : PoesĂa sin fin
- RĂ©alisation : Alejandro Jodorowsky
- Scénario : Alejandro Jodorowsky
- Photographie : Christopher Doyle
- Montage : Maryline Monthieux
- Musique : Adan Jodorowsky
- Costumes : Pascale Montandon-Jodorowsky
- Production : Xavier Guerrero Yamamoto
- Sociétés de production : Le Pacte, Le Soleil Films, Openvizor, Satori Films
- Pays d'origine : Chili et France
- Langue de tournage : espagnol
- Genre : biographie, drame
- Durée : 128 minutes
- Format : couleurs - 1,85:1
- Dates de sortie :
- France : (Festival de Cannes 2016) ; (sortie nationale)
- Chili : (Cineteca Nacional de Chile)
Distribution
- Adan Jodorowsky : Alejandro
- Jeremias Herskovits : Alejandro enfant
- Brontis Jodorowsky : Jaime, le père d'Alejandro
- Pamela Flores : Sara, la mère d'Alejandro / Stella DĂaz VarĂn
- Leandro Taub : Enrique Lihn
- Julia Avendaño : Pequeñita
- Felipe RĂos : Nicanor Parra
- Carolyn Carlson : Maria Lefevre, la tireuse de tarot
- Adonis : Andres Racz
- Kaori Ito : Cana, la danseuse japonaise
RĂ©ception critique
Pierre Murat de Télérama est enthousiaste et écrit : « le cinéaste poursuit, avec Poesia sin fin, le récit burlesque, coloré, extravagant de sa vie. Il l'invente, la réinvente en une suite de trouvailles esthétiques, de scènes époustouflantes [...] Le film exalte le cinéma magique, celui de Méliès, ses trucages naïfs et l'émotion qui les submerge. Jodorowsky s'en sert pour inciter les spectateurs de tous les films du monde à s'ouvrir à l'imaginaire. Aux fantasmes. A tout ce qui dépasse la réalité. Lors du dénouement, soudain présent sur l'écran, il force celui qu'il a été, jadis, à se réconcilier avec son père – ce qu'il n'a jamais réussi à faire dans la vie. C'est le rôle du cinéma de conserver le passé, de se réconcilier avec lui et, en un sens, de retrouver, comme le temps perdu de Marcel Proust. »[1].
Vincent Ostria des Inrockuptibles est plus mesuré et écrit : « poursuivant sur la lancée du premier volet, Jodorowsky reprend ses délires filmiques sur le même mode baroco-excessif, ou “psycho-magique”, pour citer son expression. [...] c’est une suite de moments vécus ou imaginaires, en général hyper stylisés, où le jeune Jodo festoie avec ses amis bohèmes et se mélange avec des créatures bigger ou smaller than life, tout en ressassant à l’envi le mot “poésie”. Mais suffit-il de se clamer “poète” pour le devenir ? [...] Il reste indéniable que Jodorowsky est un grand saltimbanque féru de grotesque, pour le meilleur et pour le pire. [...] Quoique souvent indigeste et répétitif, c’est le film punk de l’année. »[2]
Olivier Lamm de LibĂ©ration est encore plus sĂ©vère et dĂ©clare que « les Ă©lĂ©ments qui plombent PoesĂa Sin Fin et signalent l’essoufflement de son auteur ne manquent pas (symbolisme psychanalytique pataud, imagerie foraine Ă©puisĂ©e, mĂ©pris gĂ©nĂ©ralisĂ© pour la plupart des personnages secondaires - c’est-Ă -dire tous ceux qui ne sont pas lui). [...] Mais le plus dĂ©sagrĂ©able dans le film tient dans le nombrilisme ahurissant de la narration qui donne l’impression, mĂŞme au spectateur, d’être passĂ© Ă cĂ´tĂ© de sa vie au cas oĂą il n’aurait pas vĂ©cu un passage Ă l’âge adulte aussi fantasque et violent. Dans une interview que l’on peut lire dans le dossier de presse du film, Jodorowsky se plaint que le public «colonisé» par le cinĂ©ma commercial ne se soucie plus que de sa «dĂ©tente» et explique que sa seule marge de manĹ“uvre en retour est de ne crĂ©er que pour se guĂ©rir lui-mĂŞme en se fichant de ceux qui s’aventureraient Ă regarder le rĂ©sultat. Quand bien mĂŞme l’opposition auteur-public semble Ă©chappĂ©e d’un autre temps, on est aux regrets de confirmer que ce mĂ©pris Ă©tonnant Ă l’endroit, en gros, de cette partie non nĂ©gligeable de l’humanitĂ© qui n’est pas Alejandro Jodorowsky se sent Ă chaque instant de son film. »[3].
Un des passages du film, où Enrique concrétise symboliquement la démarche artistique libérée en organisant une marche « tout droit devant » sans jamais tourner a inspiré les organisateurs du Festival del Viaggio qui ont proposé une promenade à l’aube dans Florence en partant de la Basilique San Lorenzo de Florence pour arriver sur le Ponte Vecchio en allant toujours tout droit.
Box-office
Notes et références
- Pierre Murat, « “Poesia sin fin”, d'Alejandro Jodorowski : une exaltation du cinéma magique », sur Télérama, (consulté le ).
- Vincent Ostria, « PoesĂa sin fin », sur Les Inrockuptibles, (consultĂ© le ).
- Olivier Lamm, « Jodorowsky, vers solitaires », sur Libération, (consulté le ).
- JP-Boxoffice.com ; page du film PoesĂa Sin Fin (2016) consultĂ© le 31 juillet 2017.
Liens externes
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Allociné
- Centre national du cinéma et de l'image animée
- Cinémathèque québécoise
- Unifrance
- (en) AllMovie
- (en) IMDb
- (en) LUMIERE
- (de) OFDb
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database