Poêle à lièvre
Une poêle à lièvre (allemand : Hasenpfanne également appelée Hasenbratenpfanne, francique oriental Hosnpfanna[1] ou Hosnbrodnpfanna[2]) est un récipient de cuisson des lièvres qui était utilisé dans les régions germanophones (notamment en Bavière) jusqu'au XXe siècle siècle[3].
Les poêles à lièvre ont souvent la forme d'un Y ou d'un ypsilon[4], pour y disposer au mieux un lièvre placé sur le dos, ses pattes arrière occupant les deux branches du Y[1]. Ils comportent un couvercle, de même forme et matériau, pour une cuisson uniforme ; certains sont plats et peuvent être couverts de braise pour augmenter et répartir la chaleur[5].
Le pain de viande était également préparé dans ces poêles, d'où vient sans doute le nom de "faux lièvre". On peut lire dans des livres de cuisine du XIXe sièclee siècle : "... forme un lièvre à partir de la carcasse, ... on le met lentement dans la poêle à lièvre"[6].
- Lapin avec lignes de découpe, 1657
- Poêle à lièvre conservé au musée Couven. De la braise pouvait être placée sur le couvercle.
- Reconstitution d'une cuisine avec une poêle à lièvre au Töpfermuseum Thurnau (de)
Il existait des poêles à lièvre en céramique, en cuivre, en fonte et émaillés. Beaucoup de récipients en cuivre ont disparu du fait des collectes de métaux pendant la Première Guerre mondiale, ce qui a également réduit le nombre de poêles à lièvre en ce métal[7] - [8] - [9].
Les poêles à lièvre étaient notamment fabriquées à Thurnau, une commune de foires située dans l'arrondissement de Kulmbach en Haute-Franconie, en Bavière. L'entreprise Freund en a produit à Thurnau de 1784 à 1932.
Les casseroles et poêles à frire de Thurnau n'étaient pas décorées, car elles étaient exposées au feu ouvert. L'émail forme un revêtement vitreux très dur, imperméable à l'eau. La coloration typique jaune miel, soyeuse et brillante, est due à l'utilisation de minerai de plomb et de fer rouge.
Références
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Hasenpfanne » (voir la liste des auteurs).
- bavarikon (de), Pfanne (Gefäß)
- Karl Litzow: Führer durch das Töpfermuseum Thurnau. Thurnau 1990, S. 33.
- Sophie Juliane Weiler: Neues Augsburgisches Kochbuch. Beck, 1821
- « 20130924 _019_DSC_5852 », sur leben-unterwegs.com (consulté le ).
- Aller-Leih : http://www.aller-leih.com/product/hasenpfanne/
- M. D. Funk: Neues Fränkisches Kochbuch oder deutliche und bewährte Anweisung zur vortheilhaftesten und schmackhaften Zubereitung der Speisen und Getränke des Backwerks und der Konfitüren: wie auch Früchte einzumachen und zu trocknen, verschiedene Essige zu verfertigen, Pöckelfleisch zu machen, Schinken einzusalzen und zu sieden, Fleisch zu räuchern u. s. w. : nebst vielen andern zur Koch- und Haushaltungskunst nützlichen Vorschriften. Heyder, 1839, S. 405
- Horst Decker: Goldspende zur Finanzierung des 1. Weltkriegs, Beschlagnahme von Buntmetall.
- Die Oberpfalz, ein europäisches Eisenzentrum: 600 Jahre große Hammereinung. Katalog. Bergbau- u. Indust, 1987
- Altes Kohrener Keramik, Bräter