Accueil🇫🇷Chercher

Pneumocyte

Les pneumocytes (ou cellules alvéolaires) sont les cellules de l’épithélium des alvéoles pulmonaires. Ce sont elles qui tapissent l'intérieur des alvéoles, et elles contribuent à leur fonctionnement.

Catégories de pneumocytes

On les classe en 2 (ou 3) catégories.

Ces deux types de cellules sont en première ligne pour affronter les polluants et les microbes inspirés par les poumons.

Les pneumocytes sont par exemple la cible des virus de la grippe aviaire (le H5N1 a lorsqu'il infecte le poumon humain (de 2003 à 2006) pour caractéristique de se développer dans le fond des poumons) ou du SRAS, ou encore de bactéries telles que les légionelles.

Petites cellules alvéolaires, dites pneumocytes de type I

Leur principale fonction est d'assurer les Ă©changes gazeux entre l'organisme et son environnement (diffusion « passive Â» et active de l'oxygène et de l'anhydride carbonique). Étroitement accolĂ©es aux cellules endothĂ©liales des vaisseaux capillaires (membranes basales des deux types cellulaires fusionnĂ©es), elles forment avec elles la barrière alvĂ©olo-capillaire Ă  travers laquelle s'effectuent les Ă©changes gazeux respiratoires. Elles effectuent Ă©galement une absorption d'eau et d'ions depuis les espaces aĂ©riens vers le tissu pulmonaire permettant de maintenir les premiers pratiquement secs. Cette cellule est vulnĂ©rable et rapidement dĂ©tĂ©riorĂ©e par les polluants et les attaques microbiennes ; en diffĂ©renciation terminale et incapable de se diviser, elle ne peut se dupliquer elle-mĂŞme. Les pneumocytes de type I couvrent 90 Ă  95 % de la surface alvĂ©olaire totale, bien que leur nombre ne dĂ©passe pas celui des pneumocytes de type II. Ceci est dĂ» au fait que le pneumocyte de type I est une cellule très mince et Ă©talĂ©e, qui se dĂ©veloppe en une sorte de film très fin et de grande surface (400 Âµm2 environ pour chaque cellule), formant le voile cytoplasmique de 0,1 Ă  0,2 ÎĽm d'Ă©paisseur, souple, mais très Ă©tendu et très fragile permettant les Ă©changes gazeux. Les pneumocytes de type I sont Ă©troitement accolĂ©s aux vaisseaux capillaires dont ils ne sont sĂ©parĂ©s que par la membrane basale, ce qui permet la diffusion des gaz respiratoires. Ces cellules sĂ©crètent Ă©galement une enzyme permettant la conversion de l'angiotensine I en angiotensine II pour la rĂ©gulation de la pression artĂ©rielle par le biais du système rĂ©nine-angiotensine-aldostĂ©rone. Enfin, elles possèdent des marqueurs protĂ©iques spĂ©cifiques comme la glycoprotĂ©ine transmembranaire T1alpha, de fonction exacte inconnue mais indispensable Ă  la diffĂ©renciation de ce type cellulaire, ou l'aquaporine 5 (canal hydrique).

Grandes cellules alvéolaires, dites pneumocytes de type II

Les pneumocytes de type II (ou pneumocytes granuleux, ou grandes cellules alvéolaires) ont plusieurs particularités :

  • De forme cubique Ă  arrondie et ne prĂ©sentant pas d'extension cytoplasmique, son pĂ´le apical est garni d'une couronne de microvillositĂ©s entourant une zone centrale glabre (en « tonsure de moine »). Son cytoplasme est riche en organites, signe de mĂ©tabolisme actif, que confirment un rĂ©ticulum endoplasmique et un appareil de Golgi surdĂ©veloppĂ©s. Cette cellule est caractĂ©risĂ©e par des organites spĂ©cifiques, les corps lamellaires, granules sĂ©crĂ©tant le surfactant pulmonaire. Ce surfactant fluidifie le mucus et facilite les Ă©changes gazeux en rĂ©duisant la tension de surface du mucus pulmonaire dans les alvĂ©oles. Les pneumocytes de type II recyclent Ă©galement une partie du surfactant. Ils contribuent ainsi aussi Ă  la conservation de l'Ă©lasticitĂ© des poumons.
  • Contrairement aux pneumocytes de type I, ils peuvent se diviser et se transdiffĂ©rencier en perdant leurs corps lamellaires et en s'aplatissant pour remplacer les pneumocytes de type I quand ces derniers meurent. Ils jouent donc un rĂ´le de cellule souche permettant le renouvellement et la restauration de l’épithĂ©lium (restauration d'entretien ou cicatricielle Ă  la suite d'une lĂ©sion).
  • Les pneumocytes de type II sont positionnĂ©s entre les voiles cytoplasmiques des pneumocytes de type I. Ils peuvent ĂŞtre partagĂ©s par 2, voire 3 alvĂ©oles adjacentes, leur desquamation laissant un trou qui pourrait ĂŞtre l’origine des pores de Kohn.

Remarque

On nomme parfois pneumocyte III les "cellules en brosse" (brush cell) (non ciliées, à microvillosités apicales) qui sont peut-être un stade intermédiaire dans la différenciation entre cellules souches et cellules ciliées. Chez les Rongeurs, elles représentent environ 5 % des cellules épithéliales alvéolaires. Chez l’homme elles ne sont présentes que dans l’arbre bronchique.

Pathologie

  • Hyperplasie pneumocytaire (Hyperplasie des cellules alvĂ©olaires)

Notes et références

    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.