Planisme
Le planisme est une théorie économique développée au cours des années 1930, considérant qu'un plan (planification) pouvait modifier la société en profondeur, ou du moins contrer les « effets pervers » et la « myopie » du marché.
Ce courant eut une influence au sein des milieux socialistes, fascistes et syndicalistes. L'un de ses théoriciens fut le Belge Henri De Man. Il fut porté en France par le groupe X-Crise qui inspira aussi bien la SFIO que les pétainistes. Pour l'économiste Karl Polanyi, il représente une révolte de la société contre le marché, inspirant après la Grande Dépression des années 1930 aussi bien les communistes que les sociaux-démocrates ou les fascistes, mais aussi les futurs démocrates-chrétiens.
Beaucoup de ses idées se retrouvent dans le programme du Conseil national de la Résistance. On peut dire qu'il a intellectuellement inspiré la Reconstruction d'après 1945 et le fordisme à la française.
Pour Marcel DĂ©at, le planisme devait ĂŞtre un moyen de concilier capitalisme et socialisme[1].
Notes et références
- Alain Bergounioux, « DÉAT Marcel », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
Voir aussi
Bibliographie
- Richard Griffiths, « Les Héritiers de Marcel Déat et d’Henri de Man : le fascisme international, le Parti travailliste britannique et la Communauté Européenne », dans À droite de la droite, Presses universitaires du Septentrion, (ISBN 978-2-7574-0369-3, DOI 10.4000/books.septentrion.16192., lire en ligne), p. 449–465