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Plan Delors-Scrivener

Le plan Delors-Scrivener était un plan sur l'aménagement des TVA européennes présenté en octobre 1989 par la Commission européenne sous la direction de Jacques Delors et Christiane Scrivener, commissaire européen aux Finances.

Son but était de placer au plus vite les entreprises européennes dans une situation de marché unifié dans l'esprit de l'Acte unique européen de 1987. Il prévoyait une détaxation à l'exportation et par une taxation dans le pays d'origine, producteur et vendeur. Ce système avait pour but à terme d'unifier et de réduire les écarts entre les taux de TVA. Il prévoyait aussi qu'à compter du , les ressortissants de la communauté européenne pourrait faire leurs achats dans les pays de leur choix afin de profiter des taux de TVA les plus faibles.

Le le plan est rejeté à l'unanimité par les ministres des Finances des Douze, car selon eux il présentait deux inconvénients majeurs :

  • il favorisait les pays Ă  commerce extĂ©rieur excĂ©dentaire. Par exemple, l'Allemagne aurait perçu la TVA une première fois sur les produits consommĂ©s sur place et une deuxième fois sur ceux exportĂ©s ;
  • il pĂ©nalisait les pays Ă  taux de TVA Ă©levĂ© comme l'Italie (38 %), la Grèce (36 %), l'Espagne et la Belgique (33 %), le Portugal (30 %) et la France (25 %). Par exemple, une voiture française vendue en France comme dans toute l'UE aurait supportĂ© une TVA de 25 % alors qu'une voiture allemande, vendue dans cette mĂŞme UE n'aurait supportĂ© qu'une TVA de 14 %, crĂ©ant ainsi une distorsion commerciale insupportable.

Ce différentiel de TVA aurait eu deux autres conséquences importantes induites pour les pays à fort taux de TVA :

  • il y aurait eu un risque très important de dĂ©localisation d'une partie de leur activitĂ© Ă©conomique vers les pays Ă  taux de TVA faible pour profiter du diffĂ©rentiel des taux transformĂ© en avantage commercial ;
  • ils pouvaient perdre une bonne partie de leurs recettes fiscales au profit de ceux qui ont la TVA le plus basse.

Aux pays inquiets de cette libéralisation, les experts de la Commission avait proposé la mise en place progressive et des « arrangements spécifiques » sous forme d'un mécanisme ressemblant aux « montants compensatoires monétaires » (MCM), ce même mécanisme qui avait progressivement paralysé la politique agricole commune.

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