Accueil🇫🇷Chercher

Place Édouard-Normand

La place Édouard-Normand est une place publique de Nantes, en France, située dans le quartier Hauts-Pavés - Saint-Félix, et dont l'extrémité sud forme la limite avec le quartier du centre-ville.

Place Édouard-Normand
Image illustrative de l’article Place Édouard-Normand
Vue de la rue Faustin-HĂ©lie.
Situation
CoordonnĂ©es 47° 13′ 07″ nord, 1° 33′ 48″ ouest
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Pays de la Loire
Ville Nantes
Quartier(s) centre-ville
quartier Hauts-Pavés - Saint-Félix
Morphologie
Type Place
Forme Rectangle
Histoire
Création XVIe siècle
Anciens noms Motte aux cochons
Place Guntenberg
Place Brancas
Monuments Temple protestant de Nantes
GĂ©olocalisation sur la carte : Nantes
(Voir situation sur carte : Nantes)
Place Édouard-Normand
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Place Édouard-Normand

Localisation

La place se trouve à la convergence des rues Faustin-Hélie, Harouys, de la Bastille, le passage Louis-Levesque, ainsi que des rues Menou, Joseph-Caillé et Capitaine-Corhumel.

DĂ©nomination

Avant 1700, alors que la « place Â» est moins Ă©tendue qu'aujourd'hui, l'endroit est connu sous le nom de « Motte aux Cochons Â», appellation utilisĂ©e sur les registres de baptĂŞme. L'esplanade prend ensuite le nom de « place Gutenberg Â», puis celui de « place Brancas Â». Pour Ă©viter les confusions avec le quai Brancas, le lieu est baptisĂ© du nom d'Édouard Normand, industriel nantais, maire de la ville de 1885 Ă  1888[1] - [2].

Historique

Ă€ la fin du XVIe siècle, Philippe-Emmanuel de Lorraine, duc de MercĹ“ur et de Penthièvre, gouverneur de Bretagne, dote le nord-ouest de Nantes de fortifications destinĂ©es Ă  protĂ©ger les quartiers du Marchix et de Bourgneuf. Ces remparts relient cinq bastions. L'un d'eux est le « bastion de CouĂ«ron Â», traversĂ© par la « porte de CouĂ«ron Â», situĂ©e au niveau de l'actuelle place Édouard-Normand[3].

Lorsque les remparts finissent d'ĂŞtre dĂ©truits, au milieu du XIXe siècle, l'emplacement de l'ancien bastion est laissĂ© vide. C'est Ă  cet endroit que deux frères, Prosper et Joseph Touchais[4], dĂ©cident de construire une salle de spectacle pouvant accueillir du cirque et des pièces de théâtre Ă  la mise en scène de grande envergure. La capacitĂ© de la « salle Brancas Â», qui va devenir théâtre de la Renaissance, est trois fois celle du théâtre Graslin. L'architecte Joseph-Fleury Chenantais dresse les plans de l'Ă©difice, qui se construit sur le cĂ´tĂ© nord de la place et qui est inaugurĂ© le [5] - [6].

Le bâtiment est finalement détruit par un incendie en 1912. La municipalité lance le projet de construction d'un nouveau théâtre, confié à l'architecte Étienne Coutan. Une décision est adoptée dans ce sens le , le jour même de la déclaration de la Première Guerre mondiale qui provoque alors l'ajournement du projet, lequel n'est jamais réalisé ; la seule opération menée à bien sur le site est le déblaiement des ruines de la salle détruite. Un jardin est aménagé en 1925[7].

Durant la Seconde Guerre mondiale, le bombardement du 23 septembre 1943 provoque la destruction du temple protestant situé place de l'Édit-de-Nantes. Des baraquements provisoires, destiné à accueillir les fidèles du culte réformé, sont alors installés place Édouard-Normand à l'emplacement de l'ancien « théâtre de la Renaissance ». En 1948, le projet de construction d'un nouveau temple en lieu et place des baraquements est lancé (des mesures d'alignement empêchant toute réutilisation de l'ancien site). Victoire Durand-Gasselin réalise les plans du temple protestant de Nantes, bâti en 1956[8].

Architecture, sites et monuments remarquables

Le temple protestant de Nantes occupe le centre de la place. Il est bordé, à l'est, par un square qui porte le nom du musicologue Étienne Destranges (1863-1915).

Références

  1. Pied 1906, p. 216.
  2. de Berranger 1975, p. 223.
  3. de Berranger 1975, p. 213.
  4. Destranges 1893, p. 458
  5. Wester 2003, p. 26.
  6. Destranges 1893, p. 459.
  7. Wester 2003, p. 27.
  8. Wester 2003, p. 28.

Voir aussi

Bibliographie

  • Henri de Berranger, Évocation du vieux Nantes, Paris, Les Éditions de Minuit, (rĂ©impr. 1994), 2e Ă©d. (1re Ă©d. 1960), 300 p. (ISBN 2-7073-0061-6, OCLC 312748431).
  • Flohic Jean-Luc (dir.), Le Patrimoine des communes de la Loire-Atlantique, t. 2, Charenton-le-Pont, Flohic Ă©ditions, coll. « Le patrimoine des communes de France », , 1383 p. (ISBN 2-84234-040-X)
  • Claude Kahn et Jean Landais, Nantes et les Nantais sous le Second Empire, Ouest Ă©ditions et UniversitĂ© inter-âges de Nantes, , 300 p. (ISBN 2-908261-92-8)
  • StĂ©phane Pajot, Nantes histoire de rues, Les Sables d'Olonne, d'Orbestier, , 215 p. (ISBN 978-2-84238-126-4)
  • Édouard Pied, Notices sur les rues de Nantes, A. Dugas, , 331 p., p. 216
  • Marcel Rumin, « Le Théâtre de la Renaissance (1867-1912) », Neptuna, Nantes, SociĂ©tĂ© acadĂ©mique de Nantes et de la Loire-Atlantique, no 300,‎ , p. 16-21 (ISSN 0991-7179)
  • Pascale Wester, « Place Édouard-Normand - Du Théâtre de la Renaissance au Temple protestant », Nantes au quotidien, mairie de Nantes, no 179,‎ , p. 26-27 (lire en ligne)
  • Étienne Destranges, Le Théâtre Ă  Nantes depuis ses origines jusqu'Ă  nos jours 1430?- 1893, Paris - 33, Rue de Seine, Librairie Fishbacher (sociĂ©tĂ© anonyme), , 504 p. (lire en ligne), p. 458

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.