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Pisteur-secouriste

Un pisteur-secouriste, ou patrouilleur des pistes en Amérique du Nord, est un professionnel qui participe activement à la sécurité hivernale en montagne dans les stations de sports d'hiver, notamment en assurant le secours aux personnes et le déclenchement préventif d'avalanches sur son domaine skiable.

Pisteur-secouriste
Un pisteur-secouriste durant une opération de secours sur piste de ski.
Présentation
Forme féminine
Pisteuse-secouriste
Autres appellations
patrouilleur des pistes (Amérique du Nord)
Secteur
Compétences
Compétences requises
DiplĂ´mes requis
Fonction
Contraintes
saisonnalité
Risques
risques de la montagne
Codes
IDEO (France)
ROME (France)
K1705

Pisteur-secouriste en France

MĂ©tier

Les pisteurs secouristes travaillent en équipe, au sein d’un domaine skiable, sur tous les itinéraires accessibles par gravité depuis les remontées mécaniques, c'est-à-dire sur piste et hors piste, dans le domaine de concession.

Leur rôle est d’assurer l’accueil et l’information des usagers, la prévention des risques, et de porter secours et assistance aux personnes blessées ou en difficulté.

Leurs missions :

  • prĂ©vention et entretien sur le domaine skiable : balisage et jalonnage (mise en place de jalons pour dĂ©limiter le bord des pistes), protection contre les dangers (signalisation), suppression des dangers lorsque cela est possible, ouverture et fermeture des pistes, dĂ©clenchement artificiel des avalanches, prĂ©vision du risque d'avalanche, entretien et remise en Ă©tat du matĂ©riel attribuĂ© au service, patrouille, rapport journalier ;
  • accueil et information du public ;
  • secours : Ă©vacuation sur les pistes et hors piste, secours en avalanche, participation aux Ă©vacuations tĂ©lĂ©portĂ©es, recherche des personnes disparues sur le domaine skiable, renfort des Ă©quipes de secours en montagne (type PGMH), permanence et coordination des secours, entretien du matĂ©riel de secours...

Prérequis (premier degré)

  • ĂŠtre majeur.
  • ĂŠtre titulaire du PSE 1 et du PSE 2 Ă  jour de formation continue : formation commune Ă  tous les secouristes professionnels, volontaires ou bĂ©nĂ©voles quel que soit leur milieu d’intervention.
  • Pour l'option ski alpin :
    • ĂŞtre titulaire de la flèche de vermeil[1] : slalom gĂ©ant de 25 Ă  35 portes sur 250 mètres de dĂ©nivelĂ©. Le calcul des performances se fait selon le pourcentage autorisĂ© en plus du temps de base rĂ©alisĂ© par un ouvreur moniteur ESF (or : de 0 Ă  15 % - vermeil : de 15,01 Ă  28 % - argent : de 28,01 Ă  40 % - bronze : de 40,01 Ă  45 % - flĂ©chette : de 45,01 Ă  50 %) ;
    • ĂŞtre titulaire du test technique : Ă©preuve de descente en hors piste ou sur piste non damĂ©e, reconnue Ă  l’avance, d'un dĂ©nivelĂ© maximum de 400 mètres. Il est destinĂ© Ă  Ă©valuer la capacitĂ© du candidat Ă  skier sur un parcours variĂ© non prĂ©parĂ© et sur tout type de neige naturelle. Seuls les skieurs « solides » sont retenus. Le candidat est notĂ© par plusieurs jurĂ©s disposĂ©s le long de la descente et doit obtenir une moyenne supĂ©rieure Ă  12/20 pour ĂŞtre retenu.
  • pour l'option ski nordique :
    • ĂŞtre titulaire du test technique : parcours d'endurance chronomĂ©trĂ© Ă  ski de fond sur 15 kilomètres avec sac Ă  dos de 10 kilos ; atelier technique en montĂ©e, en terrain plat et en descente pour vĂ©rifier l'aisance en toute neige.

Des lycées préparent aux métiers de la montagne et au métier de pisteur secouriste dont le Centre de formation aux métiers de la montagne à Thônes (Haute-Savoie), ou la section biqualifiante montagne au lycée Ambroise Croizat à Moûtiers (Savoie).

Brevet national de pisteur-secouriste

La formation initiale, intitulĂ©e « Formation au diplĂ´me de pisteur-secouriste premier degrĂ© », est assurĂ©e par des organismes de formation au niveau dĂ©partemental. Ces organismes organisent aussi le test-technique permettant d'accĂ©der Ă  la formation. La formation, dite de « premier degrĂ© »[2], s'Ă©tale sur 5 semaines consĂ©cutives. Elle comprend deux modules de formation. Il existe deux types de formation initiale afin de pouvoir travailler sur deux types de station diffĂ©rentes: l'option ski alpin et l'option ski nordique. Les tests techniques sont aussi diffĂ©rents pour ces deux types de formation.

La première partie de la formation est commune aux deux diplômes. D'une durée de deux semaines, c'est la partie théorique. Elle apporte au futur pisteur des bases en météorologie de la montagne et en nivologie (connaissance des différents types de neige, etc.), mais aussi des notions sur l'administration et la réglementation du métier et elle introduit aux techniques et aux moyens d'intervention, de déplacements et de liaisons spécifiques à la sécurité en montagne. Enfin, elle apporte des informations sur les engins de déplacements motorisés sur neige, sur les remontées mécaniques et sur les hélicoptères.

Cette partie est Ă©valuĂ©e par un examen Ă©crit et permet d'obtenir les « connaissances gĂ©nĂ©rales du milieu montagnard » (CGMN).

Le second module de formation est intitulĂ© « formation spĂ©cifique », c'est la partie pratique de la formation. D'une durĂ©e de trois semaines, il permet d'enseigner les bases du mĂ©tier aux futurs pisteurs-secouristes. Il diffère selon les disciplines.

Pour le ski alpin, ce module enseigne notamment aux futurs pisteurs les techniques de secourisme adapté au milieu de la montagne. Il aborde plus spécifiquement l'accidentologie propre à la profession (accidents dus au froid, accidents dus à l'environnement : soleil, altitude, etc.) et les techniques de secourisme avec l'utilisation de traîneaux (moyen d'évacuation d'une victime sur piste damée, se conduisant à une seule personne) et de barquettes (moyen d'évacuation d'une victime adapté aux pistes non-damées ou au hors-piste, se conduisant à deux). Les futurs pisteurs s'entraînent aussi au secours en avalanche et à l'utilisation d'un détecteur de victimes d'avalanche (DVA). Ils étudient aussi sur le terrain la nivologie : il leur faut comprendre et connaître les principaux types d'avalanche et les causes du déclenchement.

Pour le ski nordique, la partie pratique est divisĂ©e en deux unitĂ©s de formation. La première s'intitule « sĂ©curitĂ©, secours ». Comme pour l'option ski alpin, elle permet d'enseigner aux futurs pisteurs les techniques de secourisme adaptĂ© au milieu de la montagne. Le contenu de cette partie est adaptĂ©e Ă  la pratique du ski nordique.La seconde s'intitule « amĂ©nagement, entretien, gestion ». Elle enseigne aux futurs pisteurs comment entretenir les pistes de ski de fond. Ils apprennent la conduite des engins de damage, la mĂ©tĂ©orologie et la nivologie afin de connaĂ®tre le manteau neigeux et la nivologie spĂ©cifique au damage.

À l'issue de ces semaines de formation, le diplôme délivré est celui du Brevet national de pisteur secouriste 1er degré, délivré par le ministère de l’Intérieur.

Possibilités d'évolution du métier

Un pisteur effectue un tir lancé lors d'un plan d'intervention et de déclenchement d'avalanche (PIDA).

Après avoir effectué deux saisons comme pisteur secouriste 1er degré, les pisteurs-secouristes peuvent en outre être spécialisés en nivologie (observateur nivo-météorologiste), être artificier afin de manier les explosifs et engins nécessaires au déclenchement préventif des avalanches, être maître-chien pour rechercher des victimes ensevelies sous des coulées de neige ou des avalanches, ou être maître-pisteur pour former les futurs professionnels[3].

Les pisteurs-secouristes peuvent aussi au cours de leur carrière passer deux autres formations dites de « deuxième » et de « troisième » degrĂ©s, dispensĂ©es par l'École nationale de ski et alpinisme (ENSA), afin d'approfondir leurs connaissances et exercer davantage de responsabilitĂ©s au sein d'une Ă©quipe de pisteurs[4].

Ce sont aussi les pisteurs-secouristes qui peuvent mettre en Ĺ“uvre les installations d'enneigement automatique sur les domaines skiables.

Les origines de la profession

Le premier service des pistes fut créé dans les années 1950 à Courchevel par Émile Allais et Jean Catellin, tous deux précurseurs de la profession.

Les dates importantes de la profession

  • Brevet fĂ©dĂ©ral de patrouilleur : annĂ©es 1950, dĂ©livrĂ© par la FFS.
  • Pisteur rĂ©gional : annĂ©es 1960, dĂ©livrĂ© par la FFS.
  • Pisteur national : annĂ©es 1960, dĂ©livrĂ© par l’ENSA.
  • Pisteur chef : annĂ©es 1960, dĂ©livrĂ© par l’ENSA.
  • 1966, naissance de l’ANPS devenue ANPSP ; deux actions : promouvoir le mĂ©tier et favoriser les actions de formation.
  • Brevet national de pisteur-secouriste : dĂ©cret no 79-869 du .
  • Ă€ la suite de la rĂ©forme du secourisme de 1992, il est instituĂ© un nouveau Brevet national de pisteur-secouriste : dĂ©cret no 92-1379 du .

Patrouilleur de ski au Canada

La formation des patrouilleurs de ski au Canada est gérée principalement par la Patrouille canadienne de ski, qui est composée de neuf divisions. La formation initiale comporte deux volets, notamment les premiers soins avancés et les opérations sur neige.

Dans chaque province, il y a également certains organismes qui offrent une formation équivalente. Par exemple, au Québec, il existe quatre organismes de formation alternatifs : l'Institut national de secourisme du Québec, le Groupe Montagne Explore, Trauma Experts et Station Mont Sainte-Anne[5].

Autres pays

Patrouille à ski prenant en charge un skieur blessé, Aspen, États-Unis, février 1974.

Notes et références

  1. Cette épreuve est définie et organisée par l'école du ski français.
  2. « Formation Pisteur Secouriste 1er degré, option ski alpin », sur www.pisteur-secouriste.com (consulté le )
  3. « Spécialisations du pisteur secouriste », sur www.pisteur-secouriste.com (consulté le )
  4. « Pisteur-secouriste », sur www.ensa.sports.gouv.fr (consulté le )
  5. Ski alpin / Les services de secourisme / Organismes agréés pour la formation des secouristes, Éducation et Enseignement supérieur Québec, Gouvernement du Québec (consulté le 21 janvier 2019).

Annexes

Articles connexes

Liens externes

En France :

International :

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