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Pipette d’Andreasen

La pipette d'Andreasen est une verrerie de laboratoire utilisĂ©e pour dĂ©terminer la distribution granulomĂ©trique de poudre pouvant ĂȘtre dispersĂ©es dans des liquides ou de poudres sous forme de boue liquide. Elle porte le nom de l'inventeur Alfred Andreasen (1896 - 1978)[1]. La mĂ©thode appartient aux techniques de sĂ©dimentomĂ©tries et est utilisĂ©e en gĂ©nie des procĂ©dĂ©s et dans l'industrie pharmaceutique.

Pipette d'Andreasen

Description

L'appareil se compose d'un cylindre de 550 ml et d'une pipette de 10 ml soudée à l'extrémité supérieure du cylindre dans un bouchon rodé. Une échelle indique le niveau de remplissage du liquide.

Mode opératoire

L'analyse est rĂ©alisĂ©e en introduisant dans le cylindre une suspension des particules Ă  analyser avec une concentration de l'ordre de 1-2% en masse. La suspension est agitĂ©e et placĂ©e dans un bain thermostatĂ©. La pipette doit ĂȘtre immergĂ©e sur une profondeur de 20 cm (hauteur de liquide initiale) dans cette suspension. Des prĂ©lĂšvements de 10 ml de suspension sont pris avec la pipette (en bas du rĂ©cipient de sĂ©dimentation) Ă  diffĂ©rents moments et la quantitĂ© de particules recueillie est dĂ©terminĂ©e par sĂ©chage et pesĂ©e.

Dans un premier temps, on peut supposer que les particules en suspension sont également dispersées dans toutes les couches transversales de la suspension. Au fil du temps, la sédimentation des particules a lieu, et selon la loi de Stokes, les plus grosses particules sédimentent plus rapidement que les plus petites.

DĂ©termination de la taille des particules

La loi de Stokes permet de déterminer à tout moment le diamÚtre équivalent des particules à partir de la vitesse de sédimentation.

avec :

, vitesse limite de chute (en m/s) ;
, rayon de la particule (en m) ;
, accélération de la pesanteur (en m/s2) ;
, différence de masse volumique entre la particule et le fluide (en kg/m3) ;
, viscositĂ© dynamique du fluide (en Pa s).

Sachant que :

avec :

, hauteur de chute ou niveau de liquide (en m) ;
, temps d'Ă©chantillonnage (en s) ;

Le rayon des particules est donc :

Limitation

La validitĂ© de l'Ă©quation de Stokes n'est bonne que lorsque le nombre de Reynolds (Re) est infĂ©rieur Ă  0,2. 

Cette technique est applicable aux poudres[2] :

  • ayant une taille de particules entre 1 ”m et 100 ”m ;
  • constituĂ©es de particules de mĂȘme masse volumique et de formes comparables ;
  • ne subissant aucun changement chimique ou physique dans le liquide de suspension : ni gonflement, ni dissolution, ni rĂ©action chimique[3] ;
  • ayant une masse volumique supĂ©rieure Ă  celle du liquide.

L’inconvĂ©nient majeur de cette technique est le temps qu’il faut pour rĂ©colter les donnĂ©es qui sont parfaitement reproductibles si on procĂšde avec grande prĂ©caution[4].

Notes et références

  1. A. H. M. Andreasen et J. J. V. Lundberg: Ein Apparat zur Feinheitsbestimmung nach der Pipettenmethode mit besonderem Hinblick auf Betriebsuntersuchungen. dans Berichte der Deutschen Keramischen Gesellschaft. Volume 11, 1930, pages 312–323.
  2. NF ISO 13317-2 Juillet 2001 Détermination de la distribution granulométrique par les méthodes de sédimentation par gravité dans un liquide - Partie 2 : méthode de la pipette fixe
  3. Alfred N. Martin, Hans Leuenberger, Ottheinrich Eichhorst et Michael Lanz: Martin Physikalische Pharmazie. Pharmazeutisch angewandte physikalisch-chemische Grundlagen. 4. Auflage, Wissenschaftliche Verlagsgesellschaft, Stuttgart 2002, (ISBN 3-8047-1722-5), Chapitre 16: Pulver und Agglomeratsysteme. Abschnitt Sedimentationsanalyse. pages 634–636.
  4. ContrÎle granulométrique des poudres
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