Pions doublés
Aux échecs, des pions doublés désignent deux pions de la même couleur sur une même colonne.
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Cette disposition résulte obligatoirement d'une prise par un des pions.
Les pions triplés et quadruplés (ou plus) sont théoriquement possibles, mais rarissimes en pratique.
Faiblesse des pions doublés
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En règle générale, les pions doublés sont une faiblesse. En effet, ils sont moins mobiles, et ne peuvent se défendre l'un l'autre. En cas d'attaque, c'est en général le pion doublé le plus avancé qui se révèle le plus vulnérable[1]. En finale, une majorité de pions comportant des pions doublés sera plus difficile à valoriser qu'une majorité de pion intacte. Ainsi, dans le deuxième diagramme, les Blancs peuvent aisément se créer un pion passé au centre en avançant les pions e et f. Pour les Noirs, en revanche, la majorité de pions à l'aile dame est aisément bloquée.
Dans certaines ouvertures, l'un des camps inflige rapidement à l'adversaire des pions doublés (généralement en échange de la paire de fous). Par exemple dans la défense nimzo-indienne ou la variante Winaver de la défense française, les Noirs, par l'échange Fb4xç3 infligent des pions doublés aux Blancs. Dans la Variante d'échange de la partie espagnole, ce sont les Blancs qui cèdent la paire de fous pour obtenir la structure de pions du diagramme.
Compensations offertes par des pions doublés
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Les désavantages statiques d'un doublement des pions sont souvent compensés par des contreparties dynamiques. Dans les exemples tirés des ouvertures citées ci-dessus, le camp qui s'est vu infliger des pions doublés obtient en compensation la paire de fous et une plus grande mobilité due à l'ouverture de lignes supplémentaires.
Le doublement des pions entraîne en effet l'ouverture de colonnes[1].
En outre, des pions doublés centraux peuvent permettre un meilleur contrôle du centre. Par exemple, dans le troisième diagramme, les pions doublés assurent le contrôle des cases d5, f5, d4 et f4, ce qui n'aurait pas lieu si les pions n'étaient pas doublés sur la colonne E[1].
Bibliographie
- Aaron Nimzovitch : Mon Système
- Hans Kmoch : L'Art de jouer les pions
Notes et références
- Jeremy Silman, Murir son style par l'exemple : ou comment tirer parti des déséquilibres aux échecs, Echecs et Maths, , 433 p. (ISBN 1-895525-07-1), p. 20 -21
Voir aussi
Autres structures de pions: