Accueil🇫🇷Chercher

Pilatusbahn

Le Pilatusbahn (PB) (en français, « chemin de fer du Pilate »), exploitĂ© par une entreprise ferroviaire suisse, relie la commune d'Alpnachstad dans le canton d'Obwald Ă  la montagne Pilatus-Kulm (2 120 m) par un chemin de fer Ă  crĂ©maillère le plus raide du monde selon un tracĂ© tĂ©mĂ©raire avec une pente jusqu'Ă  480 ‰[1] - [2] - [3] - [4], comprenant sept tunnels et plus de vingt-trois ponts.

Pilatusbahn
PB
Ligne de Alpnachstad Ă  Pilatus Kulm
Image illustrative de l’article Pilatusbahn
Automotrice arrivant au sommet de la ligne
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Historique
Mise en service 1889
Électrification 1937
Caractéristiques techniques
Écartement Ă©troit (800 mm)
Électrification 1 500 V cc
Pente maximale 480ʉۡ
Crémaillère De type Locher
Nombre de voies Voie unique
Trafic
Trafic voyageurs

Histoire

La ligne Ă  voie Ă©troite (800 mm) sur une longueur de 4,6 km a Ă©tĂ© mise en exploitation le , tout d'abord avec une traction Ă  vapeur. L'Ă©lectrification en courant continu de 1 500 volts fut effective dès 1937, avec la mise en service de la première motrice Ă©lectrique le [5].

C'est l'ingénieur zurichois Eduard Locher (en) qui fut le constructeur du PB et il conçut un système de crémaillère différent de celui de Niklaus Riggenbach. Les locomotives présentaient une combinaison de machines à vapeur et de voitures de trente-deux places assises. La chaudière était placée en travers du véhicule, côté pente.

Jusqu'en 1937, onze automotrices Ă  vapeur effectuaient le parcours en 75 minutes. En 2011, le trajet est effectuĂ© entre 30 et 40 minutes et plus de 300 000 personnes empruntent chaque annĂ©e ce moyen de transport[5].

Depuis 1956, il est possible de monter au Pilatus en télécabine avec le Kriens-Fräkmüntegg et le téléphérique du Pilatus. Les deux installations appartiennent à la compagnie du PB[6].

Au sommet, deux hôtels attendent les visiteurs, le Bellevue et le Pilatus-Kulm. Ce dernier, construit en 1890, est classé monument historique[5].

En 2001, l'American Society of Mechanical Engineers classe l'installation comme Historic Mechanical Engineering Landmark (en)[7].

  • Action du Pilatus-Bahn-Gesellschaft, en date du 1er juillet 1888.
    Action du Pilatus-Bahn-Gesellschaft, en date du .
  • Les premières machines de transport vers 1890.
    Les premières machines de transport vers 1890.

Matériel roulant

Les véhicules (10), aujourd'hui en circulation, de type Bhe ½, datent des années 1930 et 1960. En 2022, la compagnie reçut la première voiture voyageur d'une série de huit (appareil n° 41), en commande chez Stadler Rail. Les wagons de 18 tonnes sont équipés de la technologie d’engrenages d’Eduard Locher[8]. Le designer Thomas Küchler, a conçu les nouveaux wagons, très modernes. Un wagon fret est également prévu dans cette commande. Elles auront une capacité de 48 voyageurs et pourront être couplées[9].

Le , la compagnie annonce la mise en service du nouveau matériel livré par Stadler Rail[10].

Le premier wagon de Bhe 2v2, livré en 2022.

Patrimoine

Un des derniers véhicules anciens, l'autorail Bhe ½ 21, a quitté Alpnachstad le , pour rejoindre le Musée suisse des transports à Lucerne où il sera exposé dans la nouvelle halle ferroviaire dès , en compagnie de la locomotive à vapeur Pilatus[11].

Notes et références

  1. « Histoire - Pilatus Bahnen » (consulté le )
  2. « Pilatusbahn - le chemin de fer le plus raide du monde », sur 2Tout2Rien (consulté le )
  3. [PDF] Lucie Monnat, Le train du Pilate donne le vertige depuis 125 ans, (lire en ligne)
  4. (en) ASME International, « Historic Mechanical Engineering Landmark », (consulté le )
  5. Swissmint Info, mai, 2011
  6. Fritz Bandi, Les chemins de fer privés suisses, Editions Avanti, 1979
  7. (en) « Pilatusbahn », American Society of Mechanical Engineers,
  8. www.bus-tram-geneve.ch, 5 février 2021
  9. Railpassion N° 283, mai 2021
  10. (en) « New rolling stock for the world’s steepest railway », sur Rail Pro, (consulté le )
  11. (de) « Des wagons du chemin de fer à crémaillère Pilatus des années 1930 sont transférés au Musée suisse des transports Bahnonline », (consulté le )

Sources

Annexes

Article connexe

Lien externe

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.