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Pierre l'IbĂšre

Pierre l'IbĂšre (en gĂ©orgien : პეჱრე იბერი) (entre 409 et 411 - 491) est un moine d'origine ibĂšre (c'est-Ă -dire gĂ©orgienne).

Pierre l'IbĂšre
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs

Yavne-Yam (en)
Nom de naissance
პეჱრე იბერი
Activités
Famille
Autres informations
Étape de canonisation
FĂȘte

Biographie

Fils de prince nĂ© au dĂ©but du Ve siĂšcle, otage Ă  Constantinople en 424, enfui en Palestine, Ă  JĂ©rusalem d'abord oĂč il fonda le premier monastĂšre ibĂšre (situĂ© prĂšs de la Tour de David mais non identifiĂ© par l'archĂ©ologie). Vers 440 il se joignit Ă  des moines ermites entre Gaza et Maiouma. En 451, Ă  la suite du concile de ChalcĂ©doine qu'il refusa d'accepter, comme la plupart des moines de Palestine sous JuvĂ©nal, il fut nommĂ© Ă©vĂȘque de Gaza et, poursuivi par la police impĂ©riale, partit pour l'Égypte. AprĂšs quelques annĂ©es, il revint sur la cĂŽte palestinienne et se fixa finalement Ă  Jamnia sur une propriĂ©tĂ© d'Eudocie. Il mourut le 1er dĂ©cembre[1] 491. Un moine de son monastĂšre de Maiouma, ThĂ©odore d'Ascalon, ramena aussitĂŽt son corps au monastĂšre et l'ensevelit dans l'Ă©glise.

La vie de Pierre l’Ibùre

Représentation géorgienne de Pierre l'IbÚre

La vie de Pierre l’IbĂšre[2] dont le nom gĂ©orgien Ă©tait Nabarnougios ou Barnoukios, Ă©crite par l'Ă©vĂȘque monophysite Jean Rufus, qui lui succĂ©da sur le siĂšge de Maiouma, donne de nombreux dĂ©tails sur sa famille:

« Le pĂšre du bienheureux Pierre Ă©tait Bosmarios (Buz-Mihr), roi des IbĂšres et le pĂšre de son pĂšre s’appelait Ă©galement Bosmarios (Buz-Mihr). Sa mĂšre Ă©tait Bakourdoukht et son grand-pĂšre maternel Ă©tait le grand Bacurius (Bakour). Sa grand-mĂšre paternelle Ă©tait Osdoukht dont le frĂšre PharasmanĂšs jouissait d’une grande faveur auprĂšs d’Arcadius, empereur des Romains et occupait le rang de gĂ©nĂ©ral dans l’armĂ©e et une position d’une distinction suprĂȘme, par la suite nĂ©anmoins les intrigues d’Eudoxia, femme d’Arcadius l’obligĂšrent Ă  chercher refuge dans la fuite. Retournant dans sa patrie il devient roi des IbĂšres[
]. Le frĂšre du grand Bacurius Ă©tait le bienheureux Archilios (Arc’il)[3] qui rĂ©gna en mĂȘme temps que Bacurius et Bosmarius selon la coutume de la maison royale d’IbĂ©rie. Il vĂ©cut dans un grand Ăąge et finit sa vie dans la chastetĂ© et la piĂ©tĂ©. Le bienheureux Pierre n’avait pas de frĂšre de sang. Il avait une demi-sƓur du cĂŽtĂ© paternel nĂ©e d’une concubine et nommĂ©e Bosmisparia. »[4]

Cyrille Toumanoff estime que ce « Grand Bacurius Ier » (vers 394 - ap. 430) ex comes domesticorum n’était pas un « roi d’IbĂ©rie » mais un vitaxe (vice-roi) de GogarĂšne[5].

Tradition géorgienne

Selon la tradition gĂ©orgienne[6], issue de LĂ©onti Mroveli ou de ses sources, Mourvanos, le futur « Pierre l’IbĂšre » serait le fils du roi Varaz-Bakour II d'IbĂ©rie[7].

Identification avec le Pseudo-Denys l'Aréopagite

Cette thÚse d'Ernest Honigmann (1952) a été reprise par M. van Esbroeck:

  • « Peter the Iberian and Dionysius the Areopagite: Honigmann’s thesis revisited »« », Orientalia Christiana Periodica, 59 (1993), pp. 217-227
  • « Pierre l’IbĂšre et Denys l’ArĂ©opagite », dans Elguja KHINTIBIDZE (ed.), Proceedings of the Second International Symposium in Kartvelian Studies (Tbilisi: Tbilisi University Press, 1994), pp. 167-177 (en gĂ©o.)
  • « L’opposition entre Pierre l’IbĂšre et Pierre le Foulon (482-491) », Caucasica. The Journal of Caucasian Studies [Tbilissi] 1 (1998), pp. 60-67

Notes et références

  1. DEVOS, dans Anal. Boll., 1986, p. 265, n. 3
  2. R. RAABE,Petrus der Iberer. Ein charakterbild zur Kirchen- und Sittengeschichte des fĂŒnften Jahrhunderts. Syrische Übersetzung einer um das Jahr 500 verfassten griechischen Biographie, Leipzig, 1895
  3. roi d’IbĂ©rie vers 422
  4. Christian Settipani, Continuité des élites à Byzance durant les siÚcles obscurs. Les princes caucasiens et l'Empire du VIe au IXe siÚcle, Paris, de Boccard, , 634 p. [détail des éditions] (ISBN 978-2-7018-0226-8), p. 410
  5. (en) Cyrille Toumanoff, Studies in Christian Caucasian History, Georgetown, Georgetown University Press, , partie II, « States and Dynasties of Caucasia in the Formative Centuries », p. 260-261
  6. Voir la vie publiĂ©e par I. ABOULADZE, Anciens monuments gĂ©orgiens de la littĂ©rature hagiographique (2 vol.), vol. 2 (XIe-XVe ss), Tiflis, 1967 (en gĂ©o.), p.213-263 avec le commentaire de A.B. SSCHNIDT, Habent sua fata libelli. Georgische Fiktion contra armenische FĂ€lschung: Die Vita Petrus des Iberers im Spannungsfeld zwischen armenischer und georgischer Überlieferung, dans Georgien im Spiegel seiner Kultur und Geschichte. Zweites Deutsch-Georgisches Symposium (9. bis 11. mai 1997), s.l., 1997, 91-95
  7. Cf. Marie-FĂ©licitĂ© Brosset, Histoire de la GĂ©orgie depuis l’AntiquitĂ© jusqu’au XIXe siĂšcle, v. 1-7, Saint-PĂ©tersbourg, 1848-58, p.136-142, qui relĂšve toutefois « la difficultĂ© chronologique » d'une telle ascendance.

Voir aussi

Bibliographie

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