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Pierre d'Hesmivy D'Auribeau

L’abbé Pierre d'Hesmivy D'Auribeau, né à Digne-les-Bains (Royaume de France) le et mort à Paris le , est un littérateur français.

Pierre d' Hesmivy D'Auribeau
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  87 ans)
Paris
Pseudonyme
Vatindo Cidonio
Activité
Fratrie
Autres informations
Membre de

Biographie

Né à Digne-les-Bains en 1756, entra en 1772 dans la Congrégation de l'Oratoire ; il fut professeur d’éloquence au Mans en 1780, et le roi le nomma en 1782 chanoine et archidiacre de l’église de Digne ; il fut ensuite official et vicaire général du diocèse. La persécution le força de s’en éloigner en 1792. Réfugié à Rome, il fut accueilli avec une extrême bienveillance par madame Adélaïde, tante de Louis XVI, et, sous la direction du cardinal Gerdil, y consacra sa plume à la défense de l’autel et du trône. Banni de Rome en 1798 par l’armée française, sous peine de mort, il eut le bonheur de suivre Pie VI, qui lui accorda les diplômes les plus honorables. Conclaviste du cardinal Carafa en 1800, il retourna avec cette éminence, en qualité de son majordome, dans la capitale du monde chrétien, où il poursuivit ses travaux avec le même zèle. Pie VII le nomma en 1805 à un canonicat de la basilique de Sainte-Marie in via lata, première diaconie cardinalice. Après avoir été professeur de littérature française à la faculté des lettres dans l’Université de Pise, il revint en France, où il se consacra à des objets ecclésiastiques et littéraires. L’abbé d’Hesmivy d’Auribeau mourut à Paris le 31 décembre 1843. Il était membre de la société littéraire du Mans, de l’Académie d'Arcadie de Rome, sous le nom de Vatindo Cidonio, de celle de Val d’Arao-Pétrarque, etc.

Ĺ’uvres

  • Éloge funèbre de S. M. Louis XVI, prononcĂ© en latin par LĂ©ardi, en prĂ©sence de Pie VI, traduit en français, Rome, 1794, in-4° et in-8° ; dĂ©diĂ© Ă  Mesdames de France ;
  • Discours aux Romains sur les prodiges par lesquels le Seigneur a manifestĂ© sa toute-puissance pour la dĂ©fense et la gloire de son Église dans ces derniers temps, par Giuseppe Marotti, traduit du latin en français, Rome, 1794, in-8° avec notes ;
  • Traduction de la première lettre pastorale latine du cardinal Maury, Ă©vĂŞque de Montefiascone, etc., Viterbe, 1794, in-8° ;
  • MĂ©moires pour servir Ă  l’histoire de la persĂ©cution française, recueillis par les ordres de Pie VI, Rome, 1795, 2 vol. in-8° ; dĂ©dies Ă  Sa SaintetĂ© ;
  • Bienfaits de Pie VI et de ses États envers les Français Ă©migrĂ©s, Rome, 1796, in-8° ;
  • Paris, rends tes comptes, Venise, 1799, in-8°, italien et français ;
  • TĂ©moignages authentiques contre le serment de haine Ă  la royautĂ©, Venise, 1799, in-8° ;
  • Oraison funèbre de Pie VI, prononcĂ©e en latin par Brancadoro, en prĂ©sence du sacrĂ© collège Ă  Venise, traduite en français, et dĂ©diĂ©e Ă  S. M. Louis XVIII, suivie de Notes du traducteur fort intĂ©ressantes pour l’histoire de ce pontife, Venise, 1795, in-fol., in-8° et in-16 ; la mĂŞme, traduite du français en italien, par l’abbĂ© Palmario Canna, Rimini, 1800, in-8°, fig. ;
  • Oraison funèbre du cardinal Gerdil, in-8°; dĂ©diĂ©e aux Français, avec des notes très-Ă©tendues ;
  • l’Antiquaire, ou le Guide des Ă©trangers pour un cours d’antiquitĂ©s romaines, traduit de l’italien, Rome, 1802, in-8° ;
  • Description du monument de Canova Ă  la mĂ©moire de Marie Christine, archiduchesse d’Autriche, traduite de l’italien, Rome, 1802, in-12 ;
  • JournĂ©es pittoresques des Ă©difices antiques de Rome et de ses environs, par Angelo Uggeri, traduites de l’italien, Rome, 1804 et suiv., 5 vol. in-4° ;
  • Journal sur les mĂ©dailles antiques inĂ©dites, par Alessandro Visconti, traduit de l’italien, Rome, 1806, in-4°, et interrompu par les Ă©vĂ©nements ultĂ©rieurs ;
  • Discours acadĂ©mique sur les avantages de la langue française, avec des notes historiques et littĂ©raires, prononcĂ© en 1812 Ă  l’UniversitĂ© de Pise, oĂą M. d’Auribeau Ă©tait alors professeur de littĂ©rature française, Pise, 1812, in-4° ;
  • Extraits de quelques Ă©crits de l’auteur des MĂ©moires pour servir Ă  l’histoire de la persĂ©cution, Pise, 1814, 2 vol. in-8° ;
  • Lettres sur les conclaves, Paris, 1823, in-8° ;
  • Discours acadĂ©miques et mĂ©langes historiques sur Massillon, suivis d’un choix de rĂ©flexions des plus habiles Ă©crivains sur l’éloquence sacrĂ©e, pour ceux qui se destinent Ă  la chaire, Besançon et Paris, 1825, in-8° (5e Ă©dition). Les MĂ©langes historiques sur Massillon furent imprimĂ©s pour la première fois Ă  la suite d’un discours inĂ©dit de ce cĂ©lèbre orateur sur le danger des mauvaises lectures, le tout faisant partie de l’édition compacte des Ĺ’uvres de Massillon publiĂ©e par BeaucĂ©-Rusand. L’abbĂ© Hesmivy retoucha son travail, y ajouta trois Ă©loges de Massillon et le publia sous le titre ci-dessus.
  • Inscriptions du nouveau et magnifique reliquaire de la sainte ampoule dans le trĂ©sor de l’église mĂ©tropolitaine de Reims, suivies d’inscriptions pour les mĂ©dailles du sacre et du couronnement de Charles X, roi de France, Paris, 1825, in-4° ;
  • Histoire chalcographique des dix-sept annĂ©es saintes du jubilĂ© universel suivie du texte latin, etc., Paris, 1826, in-12 ;
  • Lettre Ă  M. le comte *** sur les Ă©pitaphes de LL. EE. MM. les cardinaux de Dausset et de la Luzerne, suivie d’une notice sur la Sorbonne et sur le cardinal de Richelieu, Paris, 1826,in-4°[1].

Bibliographie

  • « Pierre d'Hesmivy D'Auribeau », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabĂ©tique de la vie publique et privĂ©e de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littĂ©rateurs français ou Ă©trangers, 2e Ă©dition, 1843-1865 [dĂ©tail de l’édition]Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Notes et références

  1. Alexandre d'Hesmivy d'Auribeau (son frère cadet), capitaine de vaisseau, chevalier de St-Louis, partit de Brest en 1793, avec d’Entrecasteaux, pour aller à la découverte de la Pérouse. Le 20 juillet 1793, le chevalier d’Entrecasteaux étant mort, il prit le commandement de la Recherche et de l’Espérance. Secondé par les Hollandais, il fit arrêter à Sourabaye, le 16 février 1791, les officiers révolutionnaires qui étaient sous ses ordres, et arbora le pavillon blanc. Il débarqua ensuite les prisonniers et leur rendit la liberté. Victime de l’insalubrité du climat de l’île de Java il y succomba six mois après, et mourut dans les sentiments les plus religieux le 23 août 1794. (Voyage d’Entrecasieaur, par M. de Rossel, qui succéda à M. d’Auribeau pour le commandement.)

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