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Pierre Peloux

Pierre Peloux, né à Marseille le et mort en Espagne en 1794, est un notable et homme politique marseillais qui fut membre de l'Assemblée nationale constituante et un des dirigeants de l'insurrection fédéraliste de Marseille en 1793.

Pierre Peloux
Fonction
Député aux États généraux de 1789
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Biographie
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Parti politique

Biographie

Négociant en soies, Pierre Peloux fut élu député suppléant du tiers état de la sénéchaussée de Marseille aux États généraux de 1789 avant d'être admis à siéger le en remplacement de Michel Roussier démissionnaire. Son rôle dans l'Assemblée nationale fut très effacé.

Au printemps 1793, il devient, avec Antoine Castelanet, un des chefs du mouvement sectionnaire de Marseille qui s'Ă©tait insurgĂ© contre la Convention montagnarde et son reprĂ©sentant Ă  Marseille, le "Club patriotique des amis de la Constitution". Il est Ă©lu prĂ©sident du ComitĂ© gĂ©nĂ©ral des 32 sections de Marseille qui se crĂ©e le . Le , ce comitĂ© destitue l'ancienne municipalitĂ© et la remplace par une municipalitĂ© provisoire composĂ© de deux reprĂ©sentants de chaque section. Il publie en mĂŞme temps un « manifeste des rĂ©publicains marseillais Â» qui se dĂ©clare en insurrection contre la Convention. Celle-ci rĂ©pond le , en cassant les dĂ©cisions prises par le ComitĂ© GĂ©nĂ©ral des sections de Marseille et en mandant Peloux et Castelanet Ă  sa barre.

Comme les Girondins dont ils sont proches, Peloux et Castelanet sont profondément républicains. Par haine du jacobinisme, ils vont pourtant accepter que le mouvement sectionnaire se développe en un mouvement fédéraliste dont s'emparent les forces aristocratiques et royalistes. Le , ils se retrouvent d'ailleurs aux côtés de Raymond fils aîné, de Pierre Laugier et de Jean Abeille, royaliste notoire, pour mettre sur pied un comité de sûreté et d'exécution[1] qui jouit de pouvoirs illimités et dont la tâche principale sera, sous prétexte d'assurer l'approvisionnement alimentaire de la population marseillaise, de prendre contact avec les représentants de deux états en guerre avec la France, l'amiral Hood, commandant de l'escadre anglaise, et l'amiral Langora, commandant de l'escadre espagnole.

Lorsque l'armée du général Carteaux rentre dans Marseille le , Peloux s'enfuit à Toulon, puis en Espagne où il sera emprisonné et où il mourra en 1794.

Notes

  1. Deux jours plus tard, le comité prendra le nom plus ronflant de "comité de salut public" et remplacera Laugier et Raymond par deux autres royalistes, Bruniquel et Poyard.

Bibliographie

  • AcadĂ©mie de Marseille, Dictionnaire des marseillais, Edisud, Marseille, 2003 (ISBN 2-7449-0254-3).
  • C. Lourde de Mazamet, Histoire de la RĂ©volution Ă  Marseille et en Provence de 1789 au Consulat, Jeanne Lafitte, 1999, 2 volumes (ISBN 978-2734805168).
  • Georges Guibal, Le Mouvement fĂ©dĂ©raliste en Provence, Plon, 1908.
  • Jacques Guilhaumou, Les fĂ©dĂ©ralismes marseillais en 1793, dans Marseille en RĂ©volution, catalogue du bicentenaire Ă  la Vieille CharitĂ© (commissaires Claude Badet et Jacques Guilhaumou), Éditions Rivages-musĂ©es de Marseille, 1989, pages 105 Ă  113.

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