Pierre Lelièvre
Pierre Lelièvre, né le à Rennes et mort le à Paris, est un bibliothécaire et historien d'art français. Il est l'un des principaux acteurs du mouvement de rénovation des bibliothèques françaises au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
Naissance | |
---|---|
Décès |
(Ă 102 ans) Paris |
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
A travaillé pour | |
---|---|
Distinctions |
Biographie
Élève de l'École nationale des chartes, Pierre Lelièvre y obtient le diplôme d'archiviste paléographe en 1927 avec une thèse intitulée Un contemporain de la Pléiade, Guy Le Fèvre de La Boderie, poète chrétien[1]. Il épouse Renée Agulhon, agrégée de lettres, enseignante-chercheuse et présidente de l'Association française des femmes diplômées des universités de 1950 à 1956, le couple a cinq enfants[2].
Il dirige successivement la bibliothèque municipale de La Rochelle (1928-1933) et celle de Nantes (1933-1942). Très intéressé par toutes les expériences nouvelles, il se montre un pionnier de la lecture publique et propose notamment en 1937 un « projet d'équipement de la région ouest », mise en réseau des diverses bibliothèques afin de donner accès à des ressources plus variées[3].
Il dirige ensuite la bibliothèque d'art et d'archéologie de l'université de Paris (1942-1944). Il est président de l'Association des bibliothécaires français de 1943 à 1945. En 1944, la direction des bibliothèques et de la lecture publique est en phase de préfiguration : Pierre Lelièvre y est nommé chargé de mission avant d'y être l'adjoint de Marcel Bouteron puis de Julien Cain après la création officielle[3].
Il y est l'auteur d'une grande œuvre de refondation des bibliothèques : il crée les bibliothèques centrales de prêt, revoit le statut des personnels, fonde l'École nationale supérieure de bibliothécaires (ENSB), encourage à la fois la lecture publique et la création de sections d'études et de recherche, permet la modernisation ou la construction de bâtiments modernes dans les universités avec un libre-accès plus développé, etc.[3]
Il y demeure comme inspecteur général jusqu'en 1964 avant d'être nommé recteur de l'université de Dakar (1964-1967) et finalement professeur d'histoire de l'art à l'université de Tours (1967-1974)[3].
Car Pierre Lelièvre a doublé sa carrière d'administrateur d'une œuvre scientifique. Il dédie sa thèse de doctorat en 1942 à l'étude du développement urbanistique de Nantes au XVIIIe siècle. Il publie ensuite sur la période moderne et napoléonienne, ainsi que l'histoire de la Bretagne. Il enseigne l'histoire de l'architecture à l'École nationale supérieure des beaux-arts de 1956 à 1964 avant même de devenir universitaire à plein temps[3]. Un volume de Mélanges lui est offert pour son 95e anniversaire[4].
Publications
- Saint-Malo, la Rance, Dinan et le pays malouin, La Rochelle, A la Rose des vents, 1955, prix Paul-Teissonnière de l’Académie française en 1957.
Références
- Site de l'Ecole des chartes
- Jeanne-Henriette Chaton, « Renée Lelièvre. Présidente de l'AFFDU 1950-1956 », Diplômées, no 114,‎ , p. 73 (lire en ligne, consulté le ).
- Marie-Clotilde Hubert, « Pierre Lelièvre (1903-2005) », Bibliothèque de l'École des chartes, 2005-2, p. 592-594.
- Le livre et l'art, dir. Thérèse Kleindienst, Enssib/Somogy, 2000, 603 p. - Un compte rendu en est donné par Marie-Clotilde Hubert dans la Bibliothèque de l'École des chartes, 2002, n° 160-1, p. 601-602.
Liens externes
- Ressources relatives Ă la recherche :
- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative au spectacle :