Pierre Lafon (résistant)
Pierre Lafon, né le à Albi et mort pour la France[1] le à Rotonda-Signali, est un résistant français, Compagnon de la Libération. Jeune professeur de lettres, il décide de se rallier à la France libre au début de la Seconde Guerre mondiale et combat en Afrique où il est tué lors d'un combat contre l'armée italienne.
Pierre Lafon | ||
Pierre Lafon | ||
Naissance | Albi (Tarn) |
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Décès | Rotonda-Signali (Libye) Mort au combat |
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Origine | France | |
Allégeance | République française France libre |
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Arme | Infanterie | |
Grade | Aspirant | |
Années de service | 1940 – 1942 | |
Conflits | Seconde Guerre mondiale | |
Distinctions | Compagnon de la Libération | |
Biographie
Jeunesse et engagement
Pierre Lafon naît à Albi le 11 août 1904[2]. En 1932, il obtient une licence de lettre et exerce comme professeur[3].
Seconde Guerre mondiale
Réformé du service militaire, il n'est pas immédiatement mobilisé en 1939 mais est rappelé en avril 1940[3]. Affecté à la caserne Vauban de Sète, il y suit les cours d'élève aspirant de réserve avant que l'armistice du 22 juin 1940 n'interrompe brutalement sa formation[4]. Désireux de poursuivre le combat, il décide de se rallier à la France libre et part pour l'Angleterre[4]. D'abord affecté à l'état-major à Londres, il fait ensuite partie du bataillon de chasseurs de Camberley[4]. Après la dissolution de celui-ci, il est déplacé au camp d'Old Dean pour un stage d'élève aspirant[3]. Promu à ce grade en mai 1941, il est envoyé à Beyrouth où il est affecté au bataillon du Pacifique (BP1) avec lequel il participe à la guerre du désert en Libye[3].
Au début de l'année 1942, la 1re Brigade française Libre Indépendante (1re BFL) du général Kœnig, à laquelle appartient le BP1, s'installe sur l'oasis de Bir Hakeim qu'elle fortifie en vue d'une attaque italienne[3]. Le 28 avril 1942, au cours d'une patrouille à Rotonda-Signali, au sud de Bir Hakeim, une patrouille menée par l'aspirant Lafon est stoppée par une colonne ennemie[4]. Faisant répliquer sa colonne au fusil-mitrailleur, il réussit à freiner le groupe italien et ordonne à ses hommes de retourner au camp alors qu'il reste seul avec son arme et quelques grenades[3]. Bien que ses camarades l'encouragent à venir avec eux, il reste seul face aux italiens et, après avoir épuisé toutes ses grenades et que son fusil se soit enrayé, est tué par une rafale[3]. Il est inhumé près de Derna[2].
Pierre Lafon est:
Compagnon de la Libération à titre posthume par décret du 11 Mai 1943
Hommages
- À Albi, son nom est inscrit sur le monument aux Morts de la commune[5].
- La 3e promotion de 1978 de l'école militaire des aspirants de Coëtquidan a été baptisée en son honneur[6].
Références
- « Pierre Lafon », sur Mémoire des Hommes
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
- « Monument aux Morts - Albi », sur Mémorial GenWeb
- « Promotions des Élèves-officiers de réserve - 4e bataillon ESM »
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
- François Broche, L'épopée de la France libre : 1940-1946, Paris, Pygmalion, (ISBN 2-85704-633-2).
- Olivier Wieviorka, Histoire de la Résistance : 1940-1945, Paris, Éditions Perrin, , 575 p. (ISBN 978-2-262-02799-5 et 2-262-02799-4, OCLC 827450568).
- MĂ©morial des Compagnons 1940-1945 : Compagnons morts entre le 18 juin 1940 et le 8 mai 1945, Paris, Imprimerie nationale, .