Pierre Joseph Courtoy

Né Pierre Joseph Courtoy, 14 octobre 1949, il est le second fils du gynécologue Albert Courtoy et de Godelieve Shockaert, elle-même respectivement fille et sœur de Rufin Schockaert et Joseph Schockaert (tous deux professeurs de gynécologie à Louvain). Il est également le neveu de Charles Courtoy, jésuite et professeur de physique à l'université de Namur (anciennement Faculté Universitaire Notre-Dame de la Paix, FUNDP).

Pierre Courtoy entame ses études de médecine aux FUNP avant de rejoindre l'université catholique de Louvain. Il est promu candidat (1973) puis docteur en médecine à 23 ans, chaque fois avec la plus grande distinction et les félicitations du Jury pour souligner son activité d’étudiant-chercheur.

Après sa formation en médecine interne, effectue un premier séjour postdoctoral à Paris où il développe l’immunolocalisation tissulaire à l’échelle ultrastructurale.

Il fait ensuite un second séjour postdoctoral à Yale, avec Marilyn Farquhar et Georges Palade (co-lauréat du prix Nobel avec Christian de Duve et Albert Claude), où il se perfectionne en biologie cellulaire et en microscopie électronique.

Il défend en 1985 une thèse d’agrégation démontrant le tri par les endosomes grâce à l’intégration de la microscopie et du fractionnement. Il rejoint le FNRS. En 1990, il lance le groupe européen de l’endocytose et dirige la première conférence de l’European Science Foundation de type Gordon.

Il entre dans la carrière académique en 1992 et édite un livre de référence sur l'endocytose dès sa nomination à l'ICP (futur institut de Duve), à l'Université catholique de Louvain[1]. Sept ans plus tard, il est nommé professeur ordinaire (1999).

Comme enseignant, Pierre Courtoy a créé ou refondu plusieurs cours tels que ceux de biologie cellulaire et de pathologie générale, très appréciés des étudiants. Ses cours sont dispensés aux étudiants en médecine, en pharmacologie, en biomédecine et dentisterie. Professeur atypique, il empreint ses cours de mailleutique, histoire et philosophie pour éveiller la démarche scientifique et l'esprit critique auprès des étudiants.

Dès les années 2010, il anticipe la numérisation des supports de cours et fournit sur fonds propres des enregistrements de ses cours à ses étudiants. Certains exposés sont en libre accès[2].

Passionné de recherche, il accueille de nombreux étudiants en maitrise, doctorat et postdoctorat dans son laboratoire. Il y crée une Plateforme d’Imagerie Cellulaire et Tissulaire (PICT [3]). Cette plateforme performante se veut collaborative et ouverte aux chercheurs.

Au cours de sa carrière de chercheur, Pierre Courtoy a consacré 35 ans à l’étude de l’appareil endocytaire normal et pathologique et signé plus de 230 publications scientifiques (>15.000 citations). Il siège dans de nombreuses commissions nationales et internationales de financement de la recherche. Il a été conseiller de deux doyens, président de Département, président de la Commission des Promotions, président de jurys.

Il accède à l'éméritat en décembre 2015 [4] et reste activement impliqué dans plusieurs programmes de recherche, notamment sur la cystinose[5] - [6].

Il a été le premier lauréat du Prix du Secteur des sciences de la santé (2013) [7].
Il est titulaire d'une chaire francqui (2004) [8].
Il est nommé Chevalier de l'Ordre de Léopold par Albert II.