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Pierre II de Trani

Pierre II de Trani ou Pierron II de Trani dit « Pietron »[1], est un important baron italo-normand de la seconde moitié du XIe siècle, comte de Trani.

Pierre II de Trani
Fonction
Comte (d)
Trani
Biographie
Décès
Activité
Père

Biographie

Probablement né dans le sud de l'Italie après les années 1030, Pierre est le troisième fils du comte Pierre de Trani[2], apparenté à la famille Hauteville selon le chroniqueur Guillaume de Pouille.

Comte de Trani, il possède de nombreux fiefs en Apulie et est aussi le tuteur de son neveu Richard, fils de son frère Godefroi, qui possédait Tarente.

Refusant comme son père l'autorité des Hauteville et cherchant à se rendre autonome, il se révolte contre Robert Guiscard, duc normand d'Apulie, de Calabre et de Sicile, avec le soutien d'un Empire byzantin qui n'a pas encore renoncé à reconquérir l'Italie, profitant des divisions au sein des Normands. Pierre reçoit en plus le titre d'« Imperialis Vestis » (avant 1073) de la part de l'empereur Michel VII Doukas. Peu de temps auparavant, Pierre avait refusé de fournir un contingent à l'armée de Guiscard qui allait combattre les musulmans en Sicile, préférant de son côté lancer des raids sur les côtes illyriennes et grecques.

En 1072, lorsque Robert Guiscard convoque ses vassaux à Melfi, Pierre et d'autres rebelles dont son cousin Ami de Giovinazzo, refusent de répondre à la convocation. Pierre part s'enfermer à Andria et envoie des troupes à Trani.

Cependant, Robert Guiscard finit par rĂ©primer la rĂ©volte ; il met le siège devant Trani qui capitule au bout de 50 jours (). Lorsque Robert Guiscard part assiĂ©ger Corato, Pierre dĂ©cide de reprendre Trani en l'absence du duc mais, arrivĂ© dans cette ville ou dans les environs, il est capturĂ© par le beau-frère de Guiscard, et est retenu prisonnier (1073). Retenu prisonnier un certain temps ou condamnĂ© Ă  l'exil, il obtient probablement le pardon du duc car on le retrouve en 1078 participer Ă  une nouvelle rĂ©volte de barons menĂ©e notamment par le comte Henri de Monte Sant'Angelo et par son cousin Ami de Giovinazzo. Pierre est alors Ă  cette date comte de Tarente, qui appartenait auparavant Ă  son neveu dont il Ă©tait le tuteur ou protecteur. Les rebelles, soutenus par le pape GrĂ©goire VII (et probablement aussi par les Byzantins), Ă©tendent la rĂ©volte Ă  toute l'Apulie et Ă  la Calabre ; Pierre en profite pour s'emparer de son ancien fief de Trani (que Robert Guiscard avait probablement annexĂ© lors de sa prĂ©cĂ©dente rĂ©volte), et soulever les habitants de Bari et de sa rĂ©gion (1079). Mais une fois encore, la rĂ©volte est maĂ®trisĂ©e et les principaux chefs capturĂ©s et durement punis (Gradilon fut notamment aveuglĂ© et condamnĂ© Ă  la prison Ă  vie). Pierre II de Trani, enfermĂ© dans son fief, fut assiĂ©gĂ© par des troupes dirigĂ©es par la femme de Robert Guiscard, Sykelgaite, et fut contraint Ă  la capitulation (1080).

Pierre obtient néanmoins une nouvelle fois le pardon du duc d'Apulie car on le retrouve un an plus tard participant à la grande expédition menée par Robert Guiscard dans les Balkans contre l'Empire byzantin (1081-1085). En 1081, il trouve la mort au combat à Durazzo, en Illyrie (auj. en Albanie).

Généalogie simplifiée

Sources

Bibliographie

  • Ferdinand Chalandon, Histoire de la domination normande en Italie et en Sicile, t. I, Paris, 1907.

Liens externes

Notes et références

  1. Pour sa haute stature selon Guillaume de Pouille, qui ne précise pas la signification.
  2. Ses frères aînés se prénomment Amicus, mort probablement jeune car il n'y a quasiment aucune information le concernant, et Godefroi.
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