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Pierre Dagneaux

Pierre Dagneaux est un compositeur et maître de chapelle actif à Pontoise dans les années 1660.

Biographie

Le nom de Dagneaux est fréquent dans le Val-d'Oise (Attainville, Pontoise...)[1].

Le peu qu’on sait de Pierre Dagneaux provient de l’édition de sa seule œuvre connue, en 1666. Il est en 1666 maître de musique de la cathédrale Saint-Maclou de Pontoise[2]. La dédicace (très rare dans une messe imprimée) nous apprend que c’est au dédicataire, Walter Montagu (en), abbé de Saint-Martin-les-Pontoise, qu’il devait son poste[3].

Ĺ’uvres

P. Dagneaux, Missa Vox exultationis (Paris, 1666). Paris BnF.

On ne connaît de Dagneaux qu’une seule messe :

  • Missa quatuor vocum, ad imitationem moduli Vox exultationis, authore Petro Dagneaux, Ecclesiæ Parochialis Divi Maclovij Pontisarensis Symphoniarcha. - Paris : Robert III Ballard, 1660. in-2°, 18 f. RISM D 3, Guillo 2003 n° 1666-J. NumĂ©risĂ©e sur Gallica.
Parmi les deux exemplaires connus, celui de Paris (BNF (Mus.) : VM1-1772) porte une dédicace à Monseigneur de Montagu, abbé de S. Martin lez Pontoise, et de Nanteül, Grand Aumosnier de la Reyne mère d'Angleterre, et premier Aumosnier de Madame la Duchesse d'Orléans.
La messe est composée en valeurs très courtes, dans un style assez répétitif. Les mentions « S » (seul) et « T » (tous) qui parsèment la messe suggèrent l’existence d’un grand chœur et d’un chœur de solistes.

Notes

  1. Peut-être ressort-il à la famille de Pierre Dagneaux, notaire royal à Pontoise entre 1623 et 1659 et dont le fils Nicolas Dagneaux lui succède de 1662 à 1690 ? Voir des exemples d'actes sur cette famille à Paris, Archives nationales, salle des inventaires virtuelle.
  2. Et non de Saint-Magloire de Pontorson, comme l’a écrit Fétis...
  3. Sur lui, voir aussi Régnier 1922 p. 8-9. Walter Montagu, ancien attaché à l'ambassade anglaise de Paris, s'était converti au catholicisme en 1635. Son engagement pour la religion catholique lui vaut d’être emprisonné dans la tour de Londres en 1641, puis de 1643 à 1647, puis l’exil à sa sortie. Il se réfugie en France et rejoignit la reine Henriette-Marie. Il reçoit d’Anne d'Autriche l'abbatiat de Nanteuil, puis la commende de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, où il est enterré après sa mort survenue le 5 février 1677 aux Incurables à Paris. Il était très charitable et venait en aide à de nombreux compatriotes exilés (extrait de l’article Église Notre-Dame de Pontoise)

Annexes

Références

  • François-Joseph FĂ©tis, Biographie universelle des musiciens et bibliographie gĂ©nĂ©rale de la musique, t. 3, Bruxelles, Meline, Cans et Compagnie, (lire en ligne), p. 235
  • Laurent Guillo : Pierre I Ballard et Robert III Ballard : imprimeurs du roy pour la musique (1599–1673). Liège : Mardaga et Versailles : CMBV, 2003. 2 vol. (ISBN 2-87009-810-3).
  • Jean-Paul Montagnier, The Polyphonic Mass in France, 1600-1780: The evidence of the printed choirbooks. Cambridge : Cambridge University Press, 2017.
  • Louis RĂ©gnier, Excursions archĂ©ologiques dans le Vexin français... Paris : E. Dumont, 1922.

Liens externes

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