Pierre Arborio-Biamino
Pierre Amédée Vincent Joseph Marie, baron Arborio-Biamino ( - Verceil (Piémont) †- Bruges), est un militaire et haut fonctionnaire français, d'origine italienne, des XVIIIe et XIXe siècles.
Pierre Arborio-Biamino | |
Naissance | Verceil |
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Décès | (à 44 ans) Bruges |
Origine | Piémont |
Allégeance | Royaume de Sardaigne Empire français |
Distinctions | LĂ©gion d'honneur |
Autres fonctions | Préfet |
Biographie
Pierre Arborio-Biamino, patricien de Verceil, naquit dans cette ville, le , du comte de Caresana, d'une branche collatérale de la maison d'Arborio de Gattinara, qui se dit originaire de France et compte parmi ses ancêtres cet Æmilius Magnus Arborius, qu'Ausone a mentionné avec éloge dans ses Parentalia.
Fils aîné de cette illustre famille, et destiné par sa naissance à la carrière militaire, Pierre Arborio entra très jeune dans le régiment d'Aoste ; mais, les événements de la Révolution française l'ayant privé de l'avancement et des distinctions auxquels il avait droit, il quitta le service, épousa, en 1801, Erneste Morosini de Milan, et se retira à Verceil.
Bonaparte le nomma maire de cette ville et, satisfait du dévouement qu'il lui avait témoigné, il lui confia, par arrêté du 21 ventôse an XI (1803), la sous-préfecture de Lille. Le 22 thermidor de la même année, il passa à celle de Douai.
Six mois après (1er vendémiaire an XII), Arborio remplaça, comme préfet de la Stura, M. de Grégory, comte de Marcorengo. Il reçut la croix de la Légion d'honneur le 25 prairial suivant. Pendant qu'il administrait le département de la Stura, Arborio composa des instructions d'économie publique qui ont été imprimées à Coni.
L'Empereur avait sans doute été à même d'apprécier ses talents administratifs, puisqu'il lui donna la préfecture de la Lys (Bruges) le . Vers le même temps, il le créa baron de l'Empire. Arborio mourut à Bruges dans l'exercice de ses fonctions le , vivement regretté de ses administrés. Son oraison funèbre, prononcée à Coni par le chanoine Revelli, et une notice historique que lui a consacrée en 1812 M. Destouches, ont été imprimées.
Sa fille, qui avait épousé le comte Albert Avogrado Colebiana, fut le dernier rejeton de la branche des Arborio-Biamino.
Fonctions
- Maire de Verceil (1802) ;
- Sous-préfet de Lille (21 ventôse an XI : 1803) ;
- Sous-préfet de Douai (22 thermidor an XI) ;
- Préfet de la Stura (1er vendémiaire an XII) ;
- Préfet de la Lys (Bruges, le ).
Titres
- Chevalier Arborio et de l'Empire (lettres patentes du ) ;
- Baron Arborio-Biamino et de l'Empire (par nouvelles lettres patentes du ).
DĂ©corations
Armoiries
Figure | Blasonnement |
Armes de la famille Arborio
D'azur, au sautoir ancré d'argent, cantonné de quatre fleurs-de-lis d'or, au chef de l'Empire[2] (d'or chargé d'une aigle de sable, couronnée du champ[3]). | |
Armes du chevalier Arborio et de l'Empire
D'azur à un sautoir ancré d'argent, cantonné de quatre fers de lance d'or à la champagne de gueules chargée du signe des chevaliers légionnaires.[4] | |
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Armes du baron Arborio-Biamino et de l'Empire
Écartelé : au 1er d'azur à un sautoir ancré d'argent cantonné de quatre fers de lance d'or ; au 2e des barons préfets ; au 3e de sable à deux léopards d'or, passant l'un sur l'autre, lampassés de gueules ; au 4e d'azur à une branche d'arbre effeuillée au naturel posée en bande et accolée de deux écureuils de même contre-rampants.[3] - [4] |
Notes et références
- L'appellation Chevalier de la Légion d'honneur n'est créée que sous la seconde Restauration.
- (it) Enciclopedia Storico-Nobiliare Italiana di V. SPRETI, 1928-1936
- Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, , 1171 p. (lire en ligne), et ses Compléments sur www.euraldic.com
- Tout sur l'héraldique : dessin de blasons et d'armoiries sur toutsurlheraldique.blogspot.com
Voir aussi
Bibliographie
- Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne : ou histoire, par ordre alphabétique, de la vie publique et privée de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions, leurs talents, leurs vertus ou leurs crimes,, vol. 56, Michaud, (lire en ligne) ;
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur : biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 4, Bureau de l'administration, (lire en ligne) ;
- (it) Goffredo Casalis, Dizonario geographico storico - statistico : commerciale degli stati di S.M. il Re di Sardegna, (lire en ligne)