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Pierre André (journaliste)

Pierre André est un journaliste belge, né le , lauréat en 1972, du Prix du Journalisme de la Communauté des Radios publiques de langue française. Première voix de l’émission régionale de la RTB Liège-Matin, en 1968, il a également collaboré au premier journal numérique belge Proxiliege, lancé en . Ardent défenseur de la francophonie, il est titulaire de l'Ordre des Francophones d'Amérique et du titre de Chevalier de l'Ordre national du Mérite.

Biographie

Pierre-Alphonse-Joseph-Ghislain André est né à Liège le [1], fils d'Alphonse André et de Laurence Pirson. Il est le cadet d'une fratrie composé de François (1928-1931), Henry (1930) commerçant, Paul (1932-2002) architecte. Père de 2 enfants - Éric, Laurence - et grand-père de 3 - Hugo, Antonin, Dounia).

Au regard la loi du (Reconnaissance et protection du titre de journaliste professionnel [2]), le Premier Ministre Paul Vanden Boeynants lui accorde ce titre le . Titre auquel il est très attachĂ©, le diffĂ©rentiant des journalistes occasionnels et autres influenceurs.  Dès 1953, Ă©tudiant au Collège Saint-BarthĂ©lemy Ă  Liège, il fonde un journal ronĂ©otypĂ© - "cinq barres"; - oĂą il publie son premier entretien avec la chanteuse quĂ©bĂ©coise AglaĂ© [3]. La mĂŞme annĂ©e, première carte de presse dĂ©livrĂ©e par "L'Annonce de Vielsalm".

Ă€ l'UniversitĂ© de Liège, il collabore Ă  plusieurs revues dont la Guimbarde, le Vaillant, l'Etudiant libĂ©ral . En 1963, après un stage Ă  Europe 1, il en devient jusqu'en 1970 le correspondant  liĂ©geois. En 1964, la Radio-TĂ©lĂ©vision Belge (RTB, aujourd’hui RTBF) l'engage contractuellement  en qualitĂ© de journaliste et, après un examen public en 1972, il devient journaliste professionnel statutaire jusqu'au 30 novembre 1994, date de sa mise en prĂ©retraite puis Ă  la retraite qui constitue un salaire diffĂ©rĂ©. La norme pour les fonctionnaires depuis la loi de 21 juillet 1844 relative aux pensions des fonctionnaires et des membres du clergĂ© [4].

En 1964, il est notamment associĂ© Ă  la mise en place du "Magazine F", première Ă©mission radio fĂ©minine du lundi au vendredi. En 1967, premier reportage au QuĂ©bec suivi d"une vingtaine dont celui sur les mesures de guerre en octobre 1970. 

En 1968, le tournage d'un "Europe des UniversitĂ©s France" coĂŻncidant avec le mai parisien des Ă©tudiants, il en assume la double couverture. Le 1er octobre 1968, crĂ©ation au Centre de production de la RTB-Liège d'un journal d'informations locales "Liège Matin" dont il est la première voix [5]. En mai 1971, le Centre RTB-Liège est le maĂ®tre d'Ĺ“uvre de "Vivre sa ville", Ă©mission aux 80 millions d'auditeurs rĂ©alisĂ© en collaboration avec Radio-Canada MontrĂ©al, Radio-Suisse Genève, Radio-France Paris. Pierre AndrĂ© y participe activement.

En 1972, Pierre AndrĂ© remporte le Prix du Journalisme de la CommunautĂ© des Radios publiques de langue française (CRPLF ancĂŞtre des "Medias francophones publics" avec un reportage sur les Fourons, une commune wallonne transfĂ©rĂ©e Ă  la rĂ©gion flamande. En 1978, Ă  partir d'Ă©missions sur la Wallonie rĂ©alisĂ©e par la tĂ©lĂ©vision publique flamande (BRT, aujourd’hui VRT), il crĂ©e l'Ă©mission "ActualitĂ©s de Flandres" qui montre "comment les Flamands sont informĂ©s, se forment une opinion, se forgent une opinion".

En 1984, lorsque Robert StĂ©phane, directeur du Centre RTBF-Liège devient Administrateur-gĂ©nĂ©ral de la RTBF [6], Pierre AndrĂ© fait partie de son cabinet. Il est affectĂ© aux relations internationales. Il participe notamment Ă  l'organisation en 1989, de l'AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale du CIRTEF (Conseil International des Radios TĂ©lĂ©visions d'Expression Française) qui transfère le siège de Genève Ă  Bruxelles. Il est Ă  l'origine de l'appellation SEFOR des sĂ©minaires de formation du CIRTEF dont le premier s'est tenu Ă  Namur en collaboration avec le FIFF (Festival International du Film Francophone). 

Après son dĂ©part de la RTBF, il suit Ă  la demande de l'Administrateur gĂ©nĂ©ral les travaux de la CommunautĂ© française relatifs Ă  l'audiovisuel. Episodiquement, correspondant liĂ©geois de l'AFP, de "L'Information liĂ©geoise" et de l'hebdomadaire Pan. Pierre AndrĂ© a collaborĂ© au premier journal numĂ©rique belge Proxiliege lancĂ© en septembre 2000 par Gaston Lecocq. Il crĂ©e en 2005 son blogue "Liège 28".

Pierre André est un des co-auteurs de "Histoire secrète des maquis" [7] et de "Histoire secrète de la résistance" [8], ouvrages collectifs rédigés par plusieurs journalistes internationaux. En 1984, pour marquer le 450ème anniversaire de l'arrivée de Jacques Cartier, le Québec organise la première transatlantique d'Ouest en Est, Québec Saint-Malo[9]. Avec son confrère Michel Hubin qui participera à la course [10], Pierre André est l'initiateur de l'armement du trimaran "Wallonie Bruxelles" par la Communauté française. En 2000, co-auteur avec Philippe Lausier, d'un double "Cahier du Crisp" - Centre de recherche et d'information socio-politiques" - dont le thème est "Les élus francophones face à l'effet dévolutif de la case de tête"[11].

A l'issue du "Mois de la FrancitĂ©" qui s'est tenu Ă  Liège en 1973 [12], cofondateur du premier "Club Richelieu" de Belgique qui reçoit sa charte en dĂ©cembre 1974. Actuellement (en 2022), il y a 16 clubs en Belgique. Pierre AndrĂ© est Ă©galement cofondateur de l'association "Wallonie QuĂ©bec". Sur le plan politique, il est Ă©lu sĂ©nateur supplĂ©ant Rassemblement wallons lors du scrutin du 17 avril 1977. PrĂ©sident de la section belge de l'UIJPLF (Union internationale des Journalistes et de la Presse de langue française) devenue Union internationale de la Presse francophone (UPF), il organise, en 1989, un Congrès international de 120 journalistes sur le thème de « 89, l'annĂ©e de toutes les RĂ©volutions ». Les activitĂ©s extraprofessionnelles de Pierre AndrĂ© le portant vers la francophonie et vers le QuĂ©bec lui valent, en 1990, l'attribution de l'Ordre des Francophones d'AmĂ©rique « pour son exceptionnelle contribution au rayonnement de la culture de langue française en AmĂ©rique » et, en 2012, le titre de Chevalier de l'Ordre National du MĂ©rite par dĂ©cret du prĂ©sident de la RĂ©publique française, Nicolas Sarkozy[1].

Distinctions

1972, Prix du Journalisme de la Communauté des Radios publiques de langue française

1990, Ordre des Francophones d’Amérique

2012, Ordre National du Mérite français

Références

  1. « Remise des insignes de Chevalier dans l’Ordre National du Mérite à Monsieur Pierre André » Accès libre [PDF], (consulté le )
  2. « La loi relative au titre de journaliste professionnel - Association des journalistes professionnels », Association des journalistes professionnels - Union professionnelle reconnue,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Aglaé | l'Encyclopédie Canadienne », sur www.thecanadianencyclopedia.ca (consulté le )
  4. « 21 JUILLET 1844. - Loi générale sur les pensions civiles et ecclésiastiques » [PDF]
  5. « Liege matin fête ses 50 ans », sur RTBF (consulté le )
  6. Pierre-François Lovens, « Robert Stéphane, l'inusable précurseur », sur La Libre.be (consulté le )
  7. « Histoire secrète des Maquis - 4 volumes », sur Label Emmaüs (consulté le )
  8. « Les grandes énigmes de la Résistance en Belgique - Livre de Pierre André, René Duval », sur booknode.com (consulté le )
  9. Zone Sports- ICI.Radio-Canada.ca, « La Transat Québec-Saint-Malo de retour en 2024 pour sa 10e édition », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  10. « BAnQ numérique », sur numerique.banq.qc.ca (consulté le )
  11. « Les élus francophones face à l'effet dévolutif de la case de tête », sur La librairie du CRISP (consulté le )
  12. liege28, « Le « Mois de la Francité » – Liège 1973 – à l’origine du Richelieu en Belgique. », sur Liège28, (consulté le )
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