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Pierre-Jean Coquillat

Pierre-Jean Coquillat dit le Père Coquillat, nĂ© le Ă  Lyon et mort le dans la mĂŞme ville est un canut et un homme de théâtre. Il dirige le Théâtre de la GaitĂ©. Il est une personnalitĂ© de la Croix-Rousse et de la vie lyonnaise.

Pierre-Jean Coquillat
Biographie
Naissance
Décès
SĂ©pulture
Division 22 du cimetière du Père Lachaise (d)
Nationalité
Activité

Biographie

Le père et la mère de Pierre-Jean Coquillat sont instituteurs. Lorsque la mère quitte le foyer Pierre abandonne ses Ă©tudes pour devenir apprenti dans un atelier de soierie. En 1845, Ă  quatorze ans il monte, dans l'appartement familial, une "crèche" (théâtre de marionnettes Ă  tringle et Ă  fils) qui rencontre le succès auprès de ses amis. Le théâtre devient sa passion. Il entre au théâtre des Quatre Étages (rue des Fantasques) et en devient un des principaux acteurs[1]. Il se marie en 1851  et reprend ses activitĂ©s dans la soierie. De ce mariage naĂ®tront deux filles et un garçon.

Sa fascination pour le théâtre ne faiblit pas et il crĂ©e son propre théâtre en 1869. L'ouverture a lieu le , le théâtre est en face de son atelier de tissage, rue Diderot. Après les difficultĂ©s de lancement le petit théâtre devient le plus cĂ©lèbre des petits théâtres lyonnais[2]. Deux reprĂ©sentations sont donnĂ©es chaque semaine, le samedi et le dimanche. Ce sont des drames tels que La nonne sanglante d'Anicet-Bourgeois ou Les deux orphelines d'Adolphe Émery. FĂ©lix Benoit dĂ©crit l'ambiance[3] : « la salle Ă©tait garnie de bancs rustiques, et l'on y accĂ©dait par une tĂ©nĂ©breuse allĂ©e au bout de laquelle un trou avait Ă©tĂ© percĂ© dans le mur en guise de guichet. La mère Coquillat dĂ©livrait les billets et consentait volontiers une rĂ©duction lorsqu'on insistait un peu. Certains, parmi les spectateurs apportaient leur manger et saucissonnaient tout au long de la soirĂ©e ». Charles Montcharmont, futur directeur des CĂ©lestins de 1906 Ă  1941, fait ses premières armes au théâtre de la GaietĂ©.

Mais, au dĂ©but du xxe siècle, le public se rarĂ©fie et en 1910, le théâtre est remplacĂ© par le GaietĂ© CinĂ©ma. A la fermeture de son théâtre, le père Coquillat se remet Ă  son mĂ©tier Ă  tisser car toute sa vie il a Ă©tĂ© tisseur et homme de théâtre : «Le Père Coquillat, c'Ă©tait un grand vieillard sec et droit, s'exprimant d'une voix claire et traĂ®nante, en bon canut qu'il Ă©tait. Car l'art dramatique auquel il avait vouĂ© sa vie n'Ă©tait pour lui qu'un accessoire. Son mĂ©tier de tisseur Ă©tait lĂ , derrière son théâtre, et le bistenclac en retentissait pendant les longues journĂ©es laborieuses»[4].

Lors de la séance du le conseil municipal de Lyon[5]décide de donner le nom du père Coquillat à la montée des Fantasques qui devient la montée Coquillat[6].

Notes et références

  1. Gérard Truchet, « Le Théâtre de la Gaieté et le Père Coquillat, conférence », sur amisdeguignol.free.fr,
  2. Patrice Béghain, Bruno Benoit, Gérard Corneloup et Bruno Thevenon, Dictionnaire historique de Lyon, Lyon, Stéphane Hachès, , 1504 p., p. 346
  3. L'Humour lyonnais (préf. Charles Exbrayat), Roanne, Horvath, , 195 p.
  4. Jean Butin, De «La Gerbe d'or» au pain noir, la longue marche d'Henri Béraud, FeniXX réédition numérique (Horvath) (31 décembre 1978), Horvath, 550 p.
  5. Jean Vermorel, Quelques petits théâtres lyonnais des XVIIIe et XIXe siècles, Cumin et Masson,
  6. La montée Coquillat se prend rue des Fantasques, un premier escalier rejoint la ruelle des Fantasques, puis un second descend jusqu'au Rhône place Chazette par un raidillon.
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