Pierre-Jean-François Percin de Montgaillard
Pierre-Jean-François Percin de Montgaillard (né à Toulouse le et mort le à Saint-Pons-de-Thomières) est un ecclésiastique qui fut évêque de Saint-Pons-de-Thomières de 1664 à 1713.
Pierre-Jean-François Percin de Montgaillard | |
Biographie | |
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Naissance | Toulouse |
Décès | Château de Saint-Chinian près de Saint-Pons |
Évêque de l'Église catholique | |
Ordination épiscopale | par Jacques Adhémar de Monteil |
Évêque de Saint-Pons-de-Thomières | |
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Autres fonctions | |
Fonction religieuse | |
Abbé de Saint-Marcel | |
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | |
Biographie
Bien que la tradition de la famille de Percin avançait que la lignée était issue de la famille Percy du Northumberland, elle n'apparait en Gascogne qu'avec Bertrand, notaire et secrétaire du roi à Lectoure en 1556. Pierre-Jean-François Percin est donc le fils de Pierre-Pol seigneur de Montgaillard, maître de camp d'un régiment d'Infanterie, exécuté en 1638 à Casale pour avoir rendu à l'ennemi, faute de munition, la place forte de Breme dans le Milanais avant d'être réhabilité en 1643[1] et de Françoise de Murviel, la nièce de l'évêque Anne de Murviel. Il fait ses premières études à Montauban et Toulouse puis les poursuit à l'université de Paris à partir de 1654. Il obtient sa maîtrise ès arts en 1655, sa licence de théologie en 1660 et son doctorat en 1661. Pendant trois ans, il est socius de la Sorbonne (1660-1663) ; c'est là qu'il reçoit les ordres mineurs puis est ordonné prêtre. Il est alors pourvu en commende de l'abbaye Saint-Marcel[2].
Il est nommé évêque en 1664, confirmé le et consacré à Chaillot en juillet par l'évêque d'Uzès. Prélat proche de l'abbaye de Port-Royal de Paris, son très long épiscopat de près d'un demi-siècle est très tumultueux. Il commence par un conflit en 1677 avec l'évêque de Toulon Jean de Vintimille du Luc qui a ouvertement critiqué le « Rituel janséniste d'Alet » et qu'il porte devant le pape. Les mandements promulgués par l'évêque de Saint-Pons sont condamnés par les tribunaux, les évêques de la région et même les papes successifs. Il polémique également avec Fénelon et il interdit ensuite dans son diocèse les Récollets qui font appel de la sentence épiscopale. Il s'ensuit des écrits, des libelles, des procès et des arbitrages qui durent de longues années. Les jugements sur Mgr Percin de Montgaillard sont contrastés ; Honoré Fisquet est sévère avec lui alors que les auteurs de la Gallia christiana plus proches des thèses jansénistes le louent. L'évéque meurt « en paix » dans son château de Saint-Chinian le , dans sa quatre vingtième année quelques mois avant la bulle Unigenitus qu'il aurait sans doute rejetée[3].
Notes et références
- Cette réhabilitation profitera à ses enfants qui obtiendront des promotions dans l'armée ou dans l'église
- (en) Joseph Bergin, Crown, Church, and Episcopate Under Louis XIV, Yale University Press, 2004 (ISBN 0300103565) p. 462
- Armand Jean, Les évêques et les archevêques de France depuis 1682 jusqu'à 1801, Paris et Mamers, 1891 p. 275
Annexes
Bibliographie
- René Cerveau, Nécrologe des plus célèbres défenseurs et confesseurs de la vérité au 18e siècle contenant les principales circonstances de la vie et de la mort des personnes de l'un et de l'autre sexe, qui ont été recommandables par leur piété, leur science et attachement à la vérité, et surtout par les persécutions qu'elles ont essuyées au sujet du formulaire, et de la part des Jésuites, sans éditeur, 1760, partie 1, p. 27-28
- Joseph Sahuc, Un ami de Port-Royal, Messire Pierre-Jean-François de Percin de Montgaillard, évêque de Saint-Pons (1633-1665-1713), Librairie historique des provinces Émile Lechevalier, Paris, 1909 (lire en ligne)