Phryné devant l'aréopage
Phryné devant l'aréopage est un tableau de Jean-Léon Gérôme.
Artiste | |
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Date |
1861 |
Type | |
Matériau | |
Dimensions (H × L) |
80.5 × 128 cm |
Mouvement | |
No d’inventaire |
HK-1910 |
Localisation |
Exposée au Salon de 1861, la peinture est conservée à la Kunsthalle de Hambourg en Allemagne.
La scène
Il dépeint Phryné, une courtisane légendaire de la Grèce antique, jugée pour impiété. Elle aurait profané les Mystères d'Éleusis. Lorsqu'il lui apparait que le verdict pourrait bien être défavorable, son avocat Hypéride retire la robe de sa cliente et expose sa poitrine nue devant l'assemblée des juges, composant l'aréopage. Elle est alors acquittée. Cette histoire est présente dans l'ouvrage d’Athénée de Naucratis et a pu être enjolivée. Athénée rapporte qu'Hypéride était l'un des amants de Phryné, et détaille sa péroraison habile où l'orateur fit valoir la beauté sacrée de l'accusée, peut-être (si l'on en croit Athénée ou sa source) en la parant du titre pompeux d'« interprète et sacristine d'Aphrodite » (ὑποφῆτιν καὶ ζάκορον Ἀφροδίτης)[1]. Hypéride suscita ainsi dans le jury un mélange de pitié et de crainte religieuse (Athénée ne parle pas d'admiration ou de trouble des sens) qui entraîna la clémence : Phryné fut acquittée[2].
Article connexe
Notes et références
- Athénée, loc. laud.. La traduction est celle de Vinciane Pirenne-Delforge, L'Aphrodite grecque. Athènes-Liège, 1994, p. 113 et note 109. Il serait abusif de traduire « ζάκορον » par « prêtresse », qui se dit « ἱέρεια »
- Aucun auteur antique ne dit qu'elle ait été ensuite « portée en triomphe au temple d'Aphrodite » tandis que son accusateur était « chassé de l'Aréopage » [sic, alors qu'il s'agit de l'Héliée] même si l'on trouve parfois écrit cela.