Philippe Le Sueur de Petiville
Biographie
Le Sueur, qui était huguenot[1], voyage beaucoup dans sa jeunesse. De retour dans sa patrie, il obtint, à l’âge de vingt-six ans une charge de conseiller au Parlement de Normandie, charge qu’il exerça, selon Huet, avec beaucoup d’intégrité.
Poète et érudit, il cultive la poésie latine avec quelque succès, et devient l’un des membres distingués de l’Académie royale des Belles-Lettres de Caen à l’époque de sa fondation. Antoine Halley lui consacre sept vers dans son poème, Cadomus (Opuscula, p. 17), et se voit adresser par lui une élégie que l’on trouve dans le même recueil, p. 442.
En 1634, il épouse Marie Addée (fille d’Emmanuel Addée, conseiller secrétaire du roi, et de Marie Berger), dont il a deux enfants et un petit-fils, Jacques, sieur de Cairon, né en 1673 et encore signalé comme huguenot en 1749. Le Sueur est ami et presque allié avec Samuel Bochart, dont la fille, Esther, a épousé son frère, Pierre, sieur de Colleville, conseiller au Parlement.
Ĺ’uvres
Il a écrit, suivant Huet, des vers faciles et ingénieux, dont aucun n’a été imprimé. Parmi les pièces liminaires de Geographiæ sacræ pars prior, Phaleg, de S. Bochart, Cadomi, 1646, figurent des vers latins dont il est l’auteur.
Notes et références
- « Mais sans entêtement » selon Huet, Origines de Caen, Rouen, Maurry, 1702, p. 371.
Sources
- Bulletins de la Société de l’histoire de Normandie, vol. 8, Rouen, A. Lestringant, (lire en ligne), p. 163.
- Frères Haag, La France protestante ou vies des protestants français qui se sont fait un nom dans l’histoire, depuis les premiers temps de la réformation jusqu’à la reconnaissance du principe de la liberté des cultes par l’Assemblée nationale, Genève, Joël Cherbuliez, (lire en ligne), p. 46.
- Théodore-Éloi Lebreton, Biographie normande : recueil de notices biographiques et bibliographiques sur les personnages célèbres nés en Normandie et sur ceux qui se sont seulement distingués par leurs actions ou par leurs écrits, Rouen, A. Le Brument, (lire en ligne), p. 552.