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Philibert Claitte

Philibert Claitte, né à Belleville-sur-Saône le et mort à Lyon le , est un sculpteur français.

Biographie

Formation

Philibert Claitte entre à l'École des beaux-arts de Lyon en 1877 où il restera un an. Au cours de sa formation, il obtient plusieurs récompenses comme le prix Cécile Prost ou le prix de dessin école du soir. Il y gagne également le premier prix de modelage, le premier prix d'anatomie ainsi que le premier prix de composition en bas-relief[1].

Il poursuit ses études à l'École des beaux-arts de Paris où il est reçu deuxième au concours d'admission le . Il y étudie dans les ateliers de François Jouffroy, Ernest-Eugène Hiolle et Alexandre Falguière[2]. Au cours de sa formation parisienne, il obtient la médaille de composition en ronde-bosse[1].

Philibert Claitte quitte les Beaux-Arts pour « étudier différemment tout en gagnant sa vie »[1]. Il fréquente plusieurs ateliers d'artistes comme celui d'Auguste Rodin ou de Pierre Miciol[2].

Les années londoniennes

Entre 1885 et 1889, il séjourne à Londres où il rencontre le sculpteur Jules Dalou, lui-même exilé dans la capitale britannique à la suite de la Commune de Paris depuis 1871. C'est également à Londres que Philibert Claitte rencontre Alphonse Legros[3], alors enseignant à la Slade School. Les deux hommes entretiennent par ailleurs des rapports amicaux, comme en témoignent les portraits de Philibert Claitte dessinés par Legros en 1888[2].

Philibert Claitte envoie régulièrement des œuvres à Paris au Salon des artistes français de 1882 à 1889, ainsi qu'au Salon de la Société lyonnaise des beaux-arts de 1886 à 1914[2]. Pour ses envois au Salon lyonnais, il recevra le 3e prix en 1890 ainsi que le 2e prix en 1897[1].

Le retour en France

En 1889, Philibert Claitte quitte Londres et s'installe à Lyon. Par la suite, il travaille notamment comme assistant pour le compte d'Auguste Rodin à la réalisation des Bourgeois de Calais, groupe monumental de douze figures en bronze inauguré à Calais en 1895[1].

En 1898, il reçoit une commande de la ville de Lyon pour réaliser un buste du général Sériziat, militaire ayant défendu la capitale des Gaules en 1793 contre la Convention qui mit le siège sur la cité alors rangée du côté des Girondins. Cette commande, financée grâce au testament du négociant lyonnais François Grognard, est le signe d'une notoriété locale dont jouit Philibert Claitte auprès de la municipalité lyonnaise[2].

Il s'essaie également à la sculpture funéraire avec la réalisation du tombeau de la famille Guilleminet au cimetière de Loyasse à Lyon en 1903[4].

Il épouse Eugénie Biot le avec qui il a deux enfants nés respectivement en 1892 et 1903[2].

Philibert Claitte meurt Ă  Lyon le [2].

Ĺ’uvres

  • Lyon :
    • cimetière de Loyasse, sĂ©pulture Guilleminet : La Douleur, 1903, statue en bronze. Cette figure de jeune femme assise, Ă©paules nues, cheveux flottants et tenant un bouquet de fleurs, honore la mĂ©moire d'AndrĂ©-Marius Guilleminet (1846-1902), prĂ©sident de la SociĂ©tĂ© de pharmacie de Lyon[5]. Cette Ĺ“uvre est l'unique sculpture funĂ©raire de Philibert Claitte[4].
    • musĂ©e des beaux-arts :
      • Caron, 1889, groupe en plâtre. Caron, passeur des âmes sur le fleuve AchĂ©ron (ou le Styx) dans la mythologie grecque, est reprĂ©sentĂ©, chargĂ© d'un corps, agenouillĂ© au bord du fleuve oĂą grouille un serpent. L'Ĺ“uvre est exposĂ©e au Salon de la SociĂ©tĂ© lyonnaise des beaux-arts de 1897, puis en 1914 Ă  l'Exposition internationale des beaux-arts de Lyon. Cette sculpture, empreinte d'un romantisme tardif, peut se rapprocher de certains travaux d'Auguste Rodin, dont Claitte se dĂ©clare l'Ă©lève[2].
      • Jeune fille, 1896, buste en plâtre. Une jeune fille vĂŞtue d'un corsage Ă  l'encolure carrĂ©e ainsi que d'une coiffe de tissu fin, porte une croix attachĂ©e Ă  un ruban attestant de sa piĂ©tĂ©. La posture ainsi que la dĂ©licatesse des vĂŞtements indiquent la condition aisĂ©e du modèle. Philibert Claitte semble apprĂ©cier ce type de portraits. En effet, la moitiĂ© des Ĺ“uvres qu'il envoie aux diffĂ©rents salons au cours de sa carrière sont des bustes[2].
      • Le GĂ©nĂ©ral SĂ©riziat, 1898, buste en marbre. Charles Catherin SĂ©riziat Ă©tait gĂ©nĂ©ral de brigade en 1793. Cette Ĺ“uvre est une commande de la ville de Lyon rĂ©alisĂ©e grâce Ă  la gĂ©nĂ©rositĂ© de François Grognard, nĂ©gociant, qui dans son testament Ă©tablit des dispositions visant Ă  crĂ©er des Ĺ“uvres d'art cĂ©lĂ©brant l'histoire de la citĂ©. En 1793, SĂ©riziat, alors employĂ© dans l'armĂ©e du Rhin, refuse d'obĂ©ir aux ordres de la Convention qui lui demande de mener bataille contre Lyon, alors dĂ©clarĂ©e comme ville rebelle car ralliĂ©e au parti Girondin. EmprisonnĂ©, il est traduit devant un tribunal rĂ©volutionnaire, puis libĂ©rĂ© en 1794[2].
      • Arthur de Gravillon, 1899, buste en plâtre. Arthur PĂ©ricaud, dit aussi Arthur de Gravillon, est un Ă©crivain et sculpteur lyonnais[2].


Notes

    Références

    1. Archives municipales de Lyon, cote 468WP19.
    2. Sculptures du XVIIe au XXe siècle : Musée des Beaux-Arts de Lyon . (ISBN 9782757212691, OCLC 1007810976).
    3. qui lui-mĂŞme avait accueilli Dalou Ă  Londres (cf. Maurice Dreyfous, Dalou : sa vie et son Ĺ“uvre, 1903.
    4. Henri Hours, "Le cimetière de Loyasse, pré-inventaire des monuments et richesses artistiques", Lyon, , p.448.
    5. « Guilleminet André-Grégoire-Marius », notice sur cths.fr.

    Liens externes

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