Phare de Pointe-Plate
Le phare de Pointe-Plate est un phare situé au bout de la pointe Plate, une petite presqu'île au sud-ouest de Langlade, une des îles de l'archipel français de Saint-Pierre-et-Miquelon. Construit en 1899, il est le plus ancien phare, avec le phare de Cap-Blanc, subsistant des phares construits dans les anciennes colonies françaises[1].
Coordonnées |
46° 49′ 22″ N, 56° 24′ 10″ O |
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Localisation |
Construction | |
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Automatisation |
oui (depuis 1968) |
Patrimonialité | |
Gardienné |
non |
Visiteurs |
non |
Hauteur |
42,90 m |
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Hauteur focale |
43 m |
Élévation |
50,90 m |
Portée |
16,16 km 22,2 km |
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Feux |
1 occ., 4 s, secteurs blanc-rouge |
Localisation et caractéristiques
Le phare est situé sur la pointe Plate, une petite presqu'île en plateau, orientée sud, qui s'élève quelques mètres au dessus de la mer, au sud-ouest de Langlade. Une ancienne route en terre[2] longeant la côte occidentale de Langlade, réduite aujourd'hui à un chemin pédestre[3], permet un accès au phare par voie terrestre (une quinzaine de kilomètres depuis la seule zone d'habitation de Langlade, l'anse du Gouvernement, à l'opposé de l'île).
Le phare est constitué d'un fut cylindrique en acier tenu par quatre jambes de force, l'ensemble recouvert d'une chemise de béton[1]. Le fut est chapeauté par une structure tubulaire, bordée par une coursive circulaire, qui abrite la lanterne et l'ancienne chambre de veille du gardien[1]. Le fut et ses quatre soutiens sont peints en blanc et le sommet en rouge.
Histoire
Le phare précédent est détruit par un incendie en 1894[1]. En attente de son remplacement, un feu provisoire et une sirène renforcée sont mis en place[1]. La construction du nouveau phare est confié à l'entrepreneur François Thélot et achevé en 1899[1]. En 1928, pour protéger la structure en acier de la corrosion, elle est recouverte d'une chemise en béton[1]. En 1954, il est électrifié et doté d'un réservoir de 40 m3[1], un moteur produisant l'électricité. En plus du phare, le site comprend alors un bâtiment (l'« usine ») abritant le générateur électrique, et deux bâtiments abritant les deux gardiens et leurs familles[3]. L'approvisionnement se fait par doris, par temps calme, des rails permettant de monter vivres, matériels et citerne de gaz depuis le bord de l'eau jusqu'au phare[3]. En 1968, le phare est automatisé et les bâtiments abandonnés (il n'en reste aujourd'hui plus que les fondations).
Le , le phare de Pointe-Plate est classé au titre des monuments historiques par arrêté[1].
Le phare de Pointe-Plate figure sur un timbre de Saint-Pierre et Miquelon Ă©mis en 1992[4] et sur un autre Ă©mis en 2016[5].
Galerie photos
- Vue aérienne de l'île de Langlade (), la pointe Plate se situe en bas à gauche.
- Phare de Pointe-Plate en hiver ()
- Vue depuis la lanterne en direction du sud, sur la gauche, la presqu'île de Pointe-Plate et en arrière plan l'île de Langlade ().
- Vue depuis Langlade ()
Notes et références
- Notice no PA97500012, base Mérimée, ministère français de la Culture
- "Saint-Pierre-et-Miquelon : la France «nature» à deux pas du Canada", par Anne Pelouas, La Presse, 30 août 2017.
- "Les phares et l’archipel : souvenirs d’enfance" par Mehdi Elghazouani Saint-Pierre et Miquelon La Première, 12 septembre 2014.
- Timbre Phare de Pointe-Plate de 1992
- Timbre Phare de Pointe-Plate de 2016.