Phare de Kéréon
Kéréon est un phare qui s'élève sur le récif de Men Tensel (« pierre hargneuse » en breton) entre Ouessant et Molène sur le passage du Fromveur en mer d'Iroise.
Coordonnées |
48° 26′ 14″ N, 5° 01′ 32″ O |
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Localisation |
Construction | |
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Électrification |
1973 (par aérogénérateur) |
Télécontrôlé |
oui (phare du Créac'h) |
Automatisation | |
Patrimonialité |
Classé MH () |
Gardienné |
non |
Visiteurs |
non |
Hauteur |
48 m |
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Hauteur focale |
38 m |
Élévation |
44 m |
Matériau |
Lanterne | |
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Optique | |
Portée |
17 milles (blanc) 7 milles (rouge) |
Feux |
feu à secteurs blanc et rouge à (2+1) occultations 24 s |
Aide sonore |
3 sons (2+1), 120 secondes |
Il a été inscrit monument historique par arrêté du [1]. Sur proposition de la Commission nationale des monuments historiques, la ministre de la culture et de la communication a, le , classé au titre des monuments historiques le phare de Kéréon[2].
Histoire
Construit de 1907 à 1916, il a été financé en partie par un don de 585 000 francs d'Amicie Lebaudy (à comparer à un coût total de construction de 941 000 francs). Il porte donc le nom de son grand-oncle, Charles-Marie Le Dall de Kéréon[3], un officier de marine guillotiné à l'âge de 19 ans pendant la Terreur. Ce don a aussi permis d'en faire le dernier phare-monument : son intérieur est luxueux, avec de la mosaïque dans la cage d'escalier, du parquet en chêne orné d'une rose des vents marquetée en acajou et ébène, ainsi que des lambris en chêne de Hongrie[4].
Son feu est allumé pour la première fois en 1916. Il fonctionne au pétrole jusqu'en 1972, date de son électrification. Dès cette période, le feu s'allume en fonction de la luminosité, grâce à une cellule, et est alimenté par deux groupes électrogènes et une éolienne, mais les gardiens restaient chargés de veiller à son bon fonctionnement et de l'entretenir.
Il fut le dernier « enfer » (phare isolé en pleine mer) à être automatisé, le , par la mise en place d'un télécontrôle depuis le phare du Créac'h. Depuis, ses planchers marquetés et ses lambris ne sont plus entretenus par les gardiens (il y eut un gardien jusqu'en 2004), mais il reste chauffé et déshumidifié entre les visites d'entretien qui ont lieu par beau temps[5].
Notes et références
Bibliographie
- Philip Plisson, Guillaume Plisson et Daniel Charles, Phares majeurs de l'arc Atlantique, Éditions du Chêne, [détail de l’édition] (ISBN 2842774035), p. 192-193.
- Daniel Courton, Cent bougies sur l'eau : un souvenir éclairé de Fernand Crouton, pour des phares de légende, 2012.
- Louis Cozan, Un feu sur la mer, Editions Les Oiseaux de papier 2010.
- Garrot-Hascoet Amélie, Le Berre Sarah, Phare de Kéréon, 1916-2016 un siècle dans le courant, Éditions Snoeck, 2016.
Audiovisuel
- Il était un phare, documentaire de 52 min réalisé par Thierry Marchadier, produit par 1+1 Production en 2000. Avec notamment la vie des gardiens au phare de Kéréon.
Notes
- Préfecture de région Bretagne : Arrêté n° 2016-12339 du 31 décembre 2015 portant inscription au titre des monuments historiques du phare de Kéréon (Finistère)
- Notice no PA29000082, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Charles-Marie Le Dall de Kéréon, né le paroisse Saint-Sauveur à Quimper, condamné à mort par le tribunal révolutionnaire de Brest le et guillotiné le lendemain (ce fut le premier guillotiné du Finistère) car il avait été aspirant sous les ordres de Charles-Joseph Mascarennes, chevalier de Rivière, lequel s'était opposé aux Révolutionnaires dans les Antilles Françaises.
- Fiche histoire de Kéréon, dossier de presse réalisé par la DDE à l'occasion de l'automatisation du phare.
- Fiche Contexte de l'automatisation de Kéréon, dossier de presse réalisé par la DDE à l'occasion de l'automatisation du phare.
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à l'architecture :
- Notice no IA29000454, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- La fiche du phare de Kéréon sur le site de la DIRM NAMO, contenant des photos de la construction et des liens vers le dossier de presse diffusé à l’occasion des 100 ans de l’allumage du phare.
- Relève des gardiens au phare de Kéréon (avril 1983).
- Les Archives nationales conservent sous la cote CP/F/14/17513/33 22 plans du phare de Kéréon élaborés de 1907 à 1912, et, sous la cote CP/F/14/17513/51, pièce 518 un dessin de 1923 à l'encre noire sur calque représentant le chantier de construction du phare.