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Phare de Colombi

Le phare de Colombi est un phare de jalonnement situé sur la corniche des Dahra au nord-est du village d'El Marsa (Chlef). Bâti en 1954, il est le plus récent phare d'Algérie.

Phare de Colombi
Le phare de Colombi
Localisation
Coordonnées
36° 26′ 35″ N, 0° 56′ 20″ E
Localisation
Histoire
Construction
Électrification
Secteur
Gardienné
oui
Visiteurs
Non
Architecture
Hauteur
32 m
Hauteur focale
60 m
Équipement
Lanterne
Lampe 1 000 W/220 V
Portée
22 NM
Feux
Fl(3) W 15s
Identifiants
ARLHS
Amirauté
E6656
List of Lights
NGA
Géolocalisation sur la carte : mer Méditerranée
(Voir situation sur carte : mer Méditerranée)
Géolocalisation sur la carte : Algérie
(Voir situation sur carte : Algérie)

Historique

Il semble qu'avant la colonisation seuls quelques rares fanaux rudimentaires étaient placés aux abords des abris qui servaient de refuge aux vaisseaux barbaresques ; tel le fanal ordinaire situé sur la haute tour du Penon d'Alger. Dès les premières années de la conquête des feux plus efficaces furent installés aux points les plus caractéristiques. C'est ainsi qu'en 1834, les Français installent à la place du fanal d'Alger un appareil consistant en un feu fixe surmonté d'une couronne tournante portant 8 lampes avec réflecteurs disposées de manière à réaliser un feu à éclipses de 30 secondes en 30 secondes.

Le premier rapport officiel traitant de l'éclairage des côtes algériennes est un rapport de la Commission Nautique de l'Algérie de 1843 qui établit un rapport complet "des améliorations à apporter aux feux existants (neuf à l'époque), des feux à établir immédiatement, des feux à établir par la suite".

Son exécution s'échelonna sur plusieurs années, avec les modifications imposées par les progrès de la technique et le développement de la navigation et dont les principales furent décidées par la Commission des Phares de 1861.

Les appareils ont été modifiés périodiquement entre 1860 et 1900. Les plus notables de ces améliorations consistèrent en la substitution de l'huile minérale par l'huile végétale en 1881 puis, par l'adoption de certains feux de lampe à niveau constant.

En 1902, nouveau programme d'amélioration de l'éclairage côtier par la mise en place d'une Commission Nautique Spéciale qui adopte un programme de réalisations prévoyant entre autres la substitution aux feux fixes existants de feux à éclats ou à occultations avec ou sans secteurs colorés. Programme qui fut entièrement réalisé de 1904 à 1908 à l'exception de la jetée Nord du port d'Alger.

L'électrification des feux principaux et des feux de ports fut poursuivie activement depuis la mission scientifique en Algérie, en 1924, de l'Ingénieur en chef du Service central des phares.

En outre quatre radiophares ont été mis en service ; au phare de l'Amirauté à Alger (1931), au Cap de l'Aiguille (1938), au Cap Caxine (1938) et au Cap Matifou (1942). Les services techniques ont également prévu l'établissement dans des délais rapprochés de quatre ouvrages supplémentaires au Cap Ténès, au Cap Bengut, au cap Bougaroun et au Cap de Garde.

Ceci rĂ©alisĂ©, le seul projet prĂ©sentant un certain caractère d'urgence est l'Ă©tablissement d'un phare entre les feux existants du Cap Ivi et du Cap TĂ©nès oĂą l'Ă©clairage de la cĂ´te prĂ©sente une lacune de 100 km environ, dangereuse par temps de brume. Sa rĂ©alisation, retardĂ©e par la Seconde Guerre mondiale, sera concrĂ©tisĂ©e en 1954 avec l'allumage du phare de Colombi.

Caractéristiques

L'emplacement choisi, agrĂ©Ă© par la Commission des Phares le , après avis de la Commission Nautique, est situĂ© sur un petit plateau rocheux de 39 m d'altitude, Ă  300 m environ du rivage, face Ă  l'Ă®lot de Colombi (hadjrat Naji pour les autochtones), accessible par route.

La tour, quadrangulaire, qui domine la maison des gardiens, a une hauteur de 32 m et culmine Ă  62,9 m du niveau de la mer.

L'Ă©clairage est assurĂ© par un feu blanc Ă  3 Ă©clats en 15 secondes de 22 milles nautiques (41 km environ) de portĂ©e. La lanterne est dotĂ©e d'une lampe de puissance de 1 000 W pour une tension de 220 V[1].

L’Ile Colombi (commune  El Marsa, wilaya de Chlef) a 33 m de haut, une cinquantaine de m de diamètre Ă  800 m du rivage. Elle fut nommĂ©e Sour el Hamam (rocher des Pigeons)  puis Ile Colombi ou Ă®le Palomas, dĂ©sormais Ă®le Nadji ; peut-ĂŞtre  celle que les Grecs avaient surnommĂ© Samathos[2]. . Cet Ă®lot est Ă  6,5 milles dans le N.E. du cap Magroua. Ă€ 1 mille dans l’Ouest du phare de Colombi[3]

Situation du phare

Références

  1. « ONSM : Actualités », sur www.onsm-dz.com (consulté le )
  2. Gueydan J,, « les îles du littoral algérien, », l'algérianiste, n° 110,‎ , pp 50-56
  3. service hydrographique de la marine, instructions nautiques, sĂ©rie D II France (cĂ´te sud et Corse), Maroc (cĂ´te nord), AlgĂ©rie Tunisie (texte), Paris impr nationale, 1958, 404 p (+ addendum 1959, 8 p  

Voir aussi

Bibliographie

  • Zinedine Zebar, Mohamed Balhi, Les phares d' AlgĂ©rie, Casbah Ă©ditions, Alger 2015

Article connexe

Liens externes

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