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Phèdre (Brigitte Jaques-Wajeman)

Pour les articles homonymes, voir Phèdre.

Phèdre
Raphaèle Bouchard, Phèdre
Raphaèle Bouchard, Phèdre

Auteur Racine
Genre Tragédie
Durée approximative 2 heures
Date de création en français
Lieu de création en français Théâtre des Abbesses, Paris
Compagnie théâtrale Compagnie Pandora
Metteur en scène Brigitte Jaques-Wajeman
Rôle principal Raphaèle Bouchard, Raphaël Naasz, Sophie Daull, Bertrand Pazos

La tragédie Phèdre, de Jean Racine, a été mise en scène par Brigitte Jaques-Wajeman de la compagnie Pandora[1], et présentée la première fois le au théâtre des Abbesses à Paris[2].

La tragédie du désir

Dans Phèdre, Racine explore l’événement absolu qu’est le surgissement de l’amour. L’amour, monstre naissant, monstre dévorateur ! Un premier, un unique regard, et, tel un alien, il s’introduit dans les corps, s’en empare et les déchire, comme le monstre qui tuera Hippolyte. Racine ose montrer la jouissance dans laquelle les corps sont emportés, et qui bouleverse les protagonistes, parce qu’elle est interdite. Un combat inexorable se joue au cœur de la tragédie, entre l’ombre et la lumière. Dans ce monde où l’expression des passions est à la fois empêchée et exaltée, l’aveu est d’autant plus terrible à dire. C’est dans une langue renversante de beauté, que Racine écrit cette sublime tragédie du désir[3].

Distribution

Équipe de création

Critiques

  • « Brigitte Jaques-Wajeman met en scène le chef-d’œuvre de Racine avec une intelligence profonde du moindre mot, s’appuyant sur une distribution remarquable et des choix artistiques Ă©loquents. [...] Elle saisit Phèdre magistralement et l’on a beau, Ă  force de l’avoir vue reprĂ©sentĂ©e très souvent, lue et relue, connaĂ®tre par cĹ“ur le moindre suspens de cette admirable tragĂ©die, cette mise en scène nous saisit, nous surprend, nous sĂ©duit, nous bouleverse. » (Armelle HĂ©liot, Le Figaro, [4]).
  • « Les amateurs de situations extrĂŞmes, d’amours dĂ©vorants, de poĂ©sie sulfureuse doivent se prĂ©cipiter Ă  cette reprĂ©sentation si simple et diaboliquement sophistiquĂ©e, oĂą les corps sont disloquĂ©s par le dĂ©sir dans un espace mĂ©taphysique qui Ă©voque le peintre Rothko. [...] L’amour chez Racine est tissĂ© d’interdits et de pĂ©chĂ©s. Il brĂ»le et torture. Il est exprimĂ© ici avec violence par des acteurs magnifiques. » (Fabienne Pascaud, TĂ©lĂ©rama[5]).
  • « La Phèdre de Brigitte Jacques-Wajeman donne l’occasion de faire l’expĂ©rience instantanĂ©e, brutale, totale, de l’univers de la tragĂ©die racinienne, avec son atmosphère oppressante, Ă©touffante, asphyxiante, ses personnages en proie au dĂ©sordre, Ă  la catastrophe, dans une langue poĂ©tique et pourtant transgressive, sublime et pourtant violente. » (Pascal Caglar, l’École des lettres, [6]).
  • « Mise en scène subtile et intelligente, interprètes excellents, magnifique scĂ©nographie… Brigitte Jaques-Wajeman offre une version Ă©clairante de la grande tragĂ©die de Racine. » (LĂ©na Martinelli, Les Trois Coups, [7]).
  • « La metteure en scène pousse Racine dans ses retranchements en exaltant la noire passion de la reine incestueuse pour son beau-fils Hippolyte jusqu’à l’orgasme. Du bruit, de la fureur, de la transe, de l’outrance… Un classique revisitĂ© qui secoue au Théâtre de la Ville. » (Philippe Chevilley, Les Échos, [8]).

Représentations

À la suite de la fermeture des salles de spectacles, ordonnée par le gouvernement français pour contrer la pandémie de Covid-19, la tournée du spectacle s’est arrêtée le après les représentations à Tulle.

Notes et références

  1. « Cie Pandora Brigitte Jacques », sur vimeo, (consulté le ).
  2. « Phèdre », SNES-FSU, 12 janvier 2020
  3. « J’ai dit ce que jamais on ne devait entendre », sur openagenda, (consulté le )
  4. « Phèdre, l’essence tragique », sur Le Figaro, (consulté le ).
  5. « Phèdre », sur Télérama, (consulté le ).
  6. « Phèdre de Racine, mise en scène Brigitte Jacques-Wajeman », sur l’École des lettres, (consulté le ).
  7. « Phèdre, de Jean Racine, Théâtre des Abbesses à Paris », sur Les Trois Coups, (consulté le ).
  8. « La « Phèdre » enflammée de Brigitte Jaques-Wajeman », sur Les Échos, (consulté le ).

Voir aussi